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NUIT BLANCHE AVEC LES SALARIES SANS-PAPIERS EN GREVE DE LA PORTE DES LILAS
Publie le samedi 12 décembre 2009 par Open-PublishingLes 30 salariés sans-papiers en grève du chantier du tramway Porte des Lilas organisent une nuit blanche de la solidarité samedi 12/12. Depuis le 12 octobre, soit 61 jours, ces intérimaires de la société SELPRO sous-traitante de la Suburbaine, une grosse entreprise du BTP en charge d’une partie du chantier du tramway, sont en grève et occupent leur chantier.
La plupart enchaînent, dans la plus parfaite illégalité, des contrats de mission très courts (en moyenne 2 semaines) depuis des années via SELPRO pour la Suburbaine… Si les contrats sont très courts, en revanche les semaines sont très longues quoique les heures supplémentaires ne soient pas toujours payées en fin de mois…
La décision de leur employeur de se débarrasser du jour au lendemain de certains d’entre eux a mis le feu aux poudres et les 30 salariés du chantier de la Porte des Lilas, avec le soutien de Solidaires, se sont mis en grève. Ils sont déterminés, comme les 6000 travailleurs sans-papiers en grève à ce jour, à tenir jusqu’à l’obtention d’une circulaire qui clarifie, simplifie et harmonise les critères de régularisation par le travail.
Depuis près de 2 mois, malgré une météo difficile, la pluie et les froid, les grévistes occupent jour et nuit le chantier. Grâce la solidarité des habitants du quartier, à l’appui de Solidaires et de la CGT, des Comités de Soutien du 19ème et du 20ème, les grévistes tiennent. 3 grandes tentes les protègent (un peu) de la pluie et du froid ; ils peuvent dormir dans des tentes individuelles ; sacs de couchage, couvertures, vêtements chauds et nourriture ont été collectés et distribués.
En permanence, 2 feux , alimentés avec des palettes, brûlent et réchauffent les grévistes. Ils ne s’arrêteront qu’avec la grève et après la victoire…Les grévistes invitent les parisiens à les rencontrer, à discuter avec eux à l’occasion de leur 5ème nuit blanche de la solidarité et à partager un méchoui. Autour d’un de leurs feux de palette et d’un verre de thé, loin des débats bidons sur une pseudo « identité nationale » introuvable, ils raconteront leur histoire et leur mouvement, leur détermination et leurs revendications.