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Nancy : Les plans de la prison ont été volés
Publie le mardi 10 mars 2009 par Open-Publishing2 commentaires
Une prison flambant neuve d’une capacité de 690 places - et déjà vouée à la surpopulation car près de 900 lits ont été posés - pour un coût hors taxes de 54 millions d’euros.
NANCY._ Cela aurait pu rester un simple petit casse de bureaux. Porte et fenêtre forcées. Locaux fouillés. Mais le seul nom de la victime - « Eiffage BTP » - suffit à donner une toute autre dimension à l’affaire.
Car sur les 32.000 m2 du plateau de Haye à cheval sur les communes de Nancy et Maxéville, l’entreprise qui n’est autre que le troisième groupe français dans le domaine de la construction et travaux publics, est sur le point de terminer le chantier du nouveau centre de détention. Une prison flambant neuve d’une capacité de 690 places - et déjà vouée à la surpopulation car près de 900 lits ont été posés - pour un coût hors taxes de 54 millions d’euros.
Remise des clés
Le nouveau bâtiment entraînera la fermeture de l’ancêtre Charles III, au centre ville de Nancy. Le 19 février, la direction de l’administration pénitentiaire de Strasbourg a d’ailleurs remis les clés du nouveau centre de détention à la directrice de Charles III. Et pour l’heure, des surveillants gardent les murs sur le plateau de Haye.
La nouvelle prison doit accueillir ses premiers détenus entre le 22 et 26 juin. Pour des raisons de sécurité, la date précise n’est pas encore arrêtée. A moins que le cambriolage survenu le 27 février ait un impact sur le calendrier prévisionnel.
Pour des raisons de logistique, Eiffage avait choisi de louer des bureaux à l’OPAC, au rez-de-chaussée du bâtiment « Tilleul Argenté », dans le quartier sensible du Haut-du-Lièvre, sur les hauteurs de Nancy. Au nº 17 et 17 bis, la gigantesque barre d’immeuble héberge outre des centaines de familles, un centre d’affaires. Mais, à l’extérieur, aucune plaque n’indique qu’Eiffage est présente à cette adresse a contrario des autres sociétés.
Reste qu’entre 12 h et 14 h, en l’absence du personnel, la porte d’entrée des bureaux a été forcée. Ce jour-là, Eiffage reste la seule société à avoir été visitée. Des traces de pesées sont visibles. Quatre ordinateurs portables ont été volés. Les disques durs contiennent des données confidentielles, des plans et codes relatifs à la nouvelle prison. Eiffage a déposé plainte et a déménagé du Tilleul Argenté. Vol ciblé ou œuvre de petits délinquants en quête de matériels informatiques ?
Enquête de la « crim »
Depuis huit jours, c’est le branle-bas de combat tant dans les services de l’hôtel de police du boulevard Lobau que chez les autorités judiciaires au parquet de Nancy. Et le procureur de la République s’attache en personne à suivre de très près les investigations menées par les enquêteurs de la brigade criminelle de la sûreté départementale. L’information relative à ce cambriolage ultra-sensible est remontée jusqu’aux ministères de l’Intérieur et de la Justice.
Messages
1. Nancy : Les plans de la prison ont été volés, 10 mars 2009, 08:05, par Mengneau Michel
Si z-ont piqué aussi les plans de la banque de France, c’est la totale !
1. Nancy : Les plans de la prison ont été volés, 10 mars 2009, 12:56, par clo
voleur commandité ?
source :site- no passaran-
Un rassemblement de 80 personnes environ a eu lieu le samedi 18 décembre devant l’officine Bouygues Telecom du Châtelet (10, rue de la Cossonerie)derrière une banderole orange et blanche sur laquelle est inscrit : « Bouygues construit des centres de rétention et exploite les sans-papiers » avec un logo « Bouygues enfermement » entouré de barbelés.
Ce rassemblement, qui a rendu difficile l’accès des clients au magasin, ouvre pour Paris la semaine nationale d’actions dans le cadre de la campagne contre Bouygues qui construit et rénove la majorité des centres de rétention et qui est responsable du programme actuel de construction des nouvelles places de prison.
– Non aux prisons et aux centres de rétention
– Des papiers pour tous ou plus de papiers du tout
Ci-joint le tract annonçant la semaine d’actions qui s’est déroulé du 17 au 24 décembre :
BOUYGUES construit des prisons, où l’Etat peut faire taire ceux qui refusent l’exploitation et le contrôle.
BOUYGUES construit des centres de rétention administratifs où l’Etat peut enfermer avant leur expulsion les sans-papiers et ainsi
optimiser l’exploitation de la main-d’oeuvre que constitue l’immigration.
D’un chantier BOUYGUES à un centre de rétention, en passant ou non par la case prison, un sans-papiers peut bénéficier à de nombreuses reprises du savoir-faire du bétonneur en matière de collaboration avec l’Etat, de contrôle social, de gestion des indésirables et d’exploitation.
Ce dispositif d’enfermement nous concerne tous et aggrave nos conditions de vie à tous.
Donnons-nous les moyens de reprendre l’offensive.
Retention@rezo.net
Matériel disponible sur :
pajol.eu.org/article699.html
et Coordination anti-rétention :
pajol.eu.org/rubrique144.html