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Nathalie Ménigon restera en prison après le rejet d’une nouvelle demande de libération

Publie le jeudi 15 septembre 2005 par Open-Publishing
8 commentaires

Nathalie Ménigon, ex-membre du groupe Action directe incarcérée depuis 1987, restera en prison après le rejet d’une nouvelle demande de libération conditionnelle par la cour d’appel de Douai.

Détenue à la maison d’arrêt de Bapaume (Pas-de-Calais), Nathalie Ménigon, 48 ans, a été victime en prison de deux accidents vasculaires cérébraux qui l’ont laissée en partie hémiplégique.

"La cour a rejeté notre demande car il n’y avait pas de repentir de la part de Nathalie Ménigon et parce qu’elle n’avait pas indemnisé les victimes", a expliqué son avocat, Me Jean-Louis Chalenset, à l’issue du délibéré.

Il s’est étonné qu’on reproche à sa cliente de ne pas travailler en prison pour gagner de l’argent et indemniser ses victimes alors que son état de santé ne le lui permet pas.

Deux précédentes demandes de libération conditionnelle pour raison de santé avaient déjà été repoussées. Me Chalenset a dit qu’il déposera une troisième demande pour les mêmes raisons.

Le 9 septembre, lors de l’audience, le procureur avait demandé la confirmation du maintien en détention.

Il avait reconnu qu’il n’y avait pas de risque de récidive mais estimé que le projet technique de réinsertion de Nathalie Ménigon n’était pas valable.

L’ancienne militante d’AD a été condamnée en 1989 à la prison à perpétuité pour l’assassinat en 1986 du P-DG de Renault Georges Besse. En 1994, elle a également été condamnée pour sa participation à l’assassinat de l’ingénieur général René Audran, neuf ans auparavant.

La période de sûreté de 18 ans, durant laquelle aucune remise en liberté n’était possible, s’est achevée en mars.

Deux autres ex-membres d’Action directe, Jean-Marc Rouillan, 52 ans, incarcéré à Ensisheim (Haut-Rhin), et Georges Cipriani, 54 ans, détenu à Lannemezan (Haute-Pyrénées), sont dans le même cas et peuvent demander une libération conditionnelle. DOUAI, Nord (Reuters)

Messages

  • et papon et papon et papon !!!!!!!! on vérifie une fois de plus de quel coté penche la justice francaise : la complaisance d’un coté , l’acharnement de l’autre ..... écoeuré .

    • Cessons de se placer sur un point de vue moral. Le but n’est pas dans les demandes de liberte conditionelle de comparer les actes qui ont valus a tel ou tel d’etre incarcéré mais de s’assurer de la réinsertion possible de chaque detenue qui souhaite l’obtention d’une liberte conditionelle.

      Dansle cas Nathalie Ménigon, la justice a considéré que le projet fourni n’offre pas les garanties nécessaire et par consequent il fut rejeté. Sur ce point la je n’ai aucun commentaire à faire je ne possède pas les éléments du dossier pour me prononcer.

      Le 9 septembre, lors de l’audience, le procureur : "Il avait reconnu qu’il n’y avait pas de risque de récidive mais estimé que le projet technique de réinsertion de Nathalie Ménigon n’était pas valable.

      Pour finir pour ce qui est du cas de maurice Papon la justice a estimé que toutes les conditions etaient réunies pour l’obtention de sa liberte conditionelle une fois de plus je n’ai pas le dossier pour pouvoir me prononcer sur cette liberte conditionelle.

      la justice n’a pas pour but d’etre morale elle a pour but de dire le droit.

    • le droit serait il une abstraction pure, neutre , sans liens avec la societe ou le pouvoir ?
      je n’ai jamais approuvé les methodes criminelles d’action directe ,je ne connais pas plus le dossier que toi , je sais simplement que l’on n’a pas demandé a maurice papon ce criminel multi recidiviste de demander pardon ,de battre sa coulpe et de regretter ses actes , on le demande à nathalie , car pendant toutes ces années on ( le pouvoir-le droit) a voulu les briser tous les cinq , isolement complet ,pas de liens ,pas de paroles, pas d’images , on a voulu les casser en tous petits morceaux et on ne leur pardonne pas d’avoir resisté a ces infamies , cipriani est devenu fou , mais cela ne suffit pas ,on le garde au frais !
      le droit n’est simplement que la volonté d’une classe dominante, rien d’autre et il ne faut pas se cacher derriere lui .
      claude de toulouse

    • S’il s’agit bien de dire le Droit, il est totalement hypocrite de prétendre que le Droit se dit de la même manière pour un ancien collabo recyclé trés vite dans le gaullisme, trésorier du RPR, ministre de Giscard que pour des ultras de la gauche révolutionaire. Même si le nombre de victimes du premier dépasse trés largement celui des autres.
      Le véritable constat est le suivant : la justice est digne de ce qu’elle a toujours été, un instrument de l’ordre établi quelque soit cet ordre. Quant à sa pseudo indépendance, il s’agit d’un gadget à l’usage du peuple.

    • Pour qui a fait deux secondes de théorie du droit, il relève de l’évidence que le droit n’est qu’une technique ou un outil social de guidage des conduites des sujets du droit.

      Cette technique ou cet outil n’est que le jouet entre les mains de ses détenteurs, qui l’inventent à leur gré et le mettent en oeuvre.

      Dire que la justice n’a pas pour but l’application d’une morale mais du droit est une aberration : le droit en effet n’est qu’une morale que l’Etat a décidé de renforcer en la sanctionnant par l’application des moyens de gestion de la violence dont il dispose.

      La "justice", c’est et ça n’est que la morale du pouvoir, laquelle se dit et s’applique à travers ses organes (ici les juges) et par imposition de la violence de l’Etat (les flics et la prison).

  • Sans approuver les actions terroriste, on ne paut qu’être écoeurés par la pusillanimité de l’état français et sa triste vengeance.
    Inutile de rappeler tous les délinquants aux gants blancs qui sont à l’air libre, aux Papon et autres crapules collaborationnistes qui continuent à profiter de leurs retraites...
    Et ces mecs qui soi-disant nous représentent et défendent la société (quelle société ?) continueront sans doute à aller se montrer à la messe et à chanter les vertus de l’amour du prochain et du pardon.