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Neuf semaines pour redonner des couleurs à la gauche

Publie le lundi 19 février 2007 par Open-Publishing
3 commentaires

Un frisson d’inquiétude parcourt l’échine des électeurs de gauche. La première étape de la campagne électorale ne leur est guère favorable. Et Sarkozy plastronne avec cette fausse humilité qu’il affiche depuis quelques semaines. La droite que tout devrait accabler – son bilan desastreux en matière sociale ; ses batailles perdues du référendum au CPE ; l’ultralibéralisme de ses projets – se sent le vent en poupe.

Les sondages la confortent et ne placent l’ensemble des candidats de gauche à 38 ou 40%. Le plus bas score depuis 1969 dit un commentateur. Alors, les jeux sont-ils faits ? Et le pire est-il assuré ? Non répondent 79% des Français ce week end. Les neuf semaines de campagne à venir peuvent tout changer. Sous certaines conditions...

Pour que l’électorat populaire se retrouve en la gauche, celle ci doit afficher franchement son ambition de transformer la société et de faire de la justice sociale sa boussole.

Royal, en privilégiant la notion d’ordre et en proclamant son admiration pour Blair ( L’Unicef vient de montrer que la Grande Bretagne est le dernier des pays développés pour ce qui concerne les conditions de vie des enfants !) a reproduit jusqu’à présent l’erreur qui a coûté si cher à Jospin en 2002.

Ce n’est pas en affadissant ses propositions ou en s’alignant sur les thèmes de la droite que la gauche peut élargir ses soutiens mais en répondant à l’urgence sociale et aux aspirations à de vraies transformations. Il ne s’agit pas de se déguiser en « une gauche moderne qui sait revisiter ses tabous, s’adapter à la marche du monde » comme le diagnostique Libération mais au contraire faire changer de cap la mondialisation, l’Europe et mettre en cause la suprématie des marchés financiers.

L’élection présidentielle est un moment de vérité pour ce vaste courant qui, du Medef aux commentateurs bien en cour, de la Commission de Bruxelles aux habitués des sommets de Davos, espère une gauche domestiquée ou coupées des salariés. Et espère dégoûter ce pays de fortes têtes de n’en faire qu’à la sienne, en lui proposant un choix tronqué.

C’est d’ailleurs en pariant sur cet effacement des valeurs que Bayrou fait son beurre électoral. Jouant d’autant plus le trublion du paysage électoral qu’il se veut impuissant devant les délocalisations et les licenciements. Les patrons du CAC 40 n’ont rien à craindre de lui et les ouvriers rien à en attendre. Des brumes qui entourent le programme de Royal émerge le patron de l’UDF qui convoite les électeurs de gauche égarés.

L’affirmation d’une autre politique, celle qui refuse que la croissance des dividendes guide les choix, est donc indispensable à notre peuple dont la souffrance ne sera pas sans suites et qui appelle enfin des solutions, et à l’électorat de gauche qui réclame des repères et une dynamique.

Pour l’instant ce vote en faveur de MG Buffet manque encore de force parce que les sondages lui donnent un poids trop faible pour déplacer les centres de gravité du pays vers la gauche et recréer l’espérance. Mais il reste neuf semaines et 79% des Français savent que rien n’est joué à ce jour. Que cette gauche populaire prenne de la vigueur et c’est toute la gauche qui retrouvera des couleurs.

Sources :

http://www.pcf.fr/spip.php?article1383

http://unautremonde.gauchepopulaire.fr/index.php/

Messages

  • Le seul vote qui pouvait redonner "des couleurs" à la gauche, aurait été le vote pour la vraie gauche, la gauche anti libérale, si elle avait su s’unir.
    Encore maintenant, l’unique solution consiste en un rapprochement de ses candidats : MG Buffet, José Bové et Olivier Besancenot.
    Pour le moment, ils sont "mal".

    Besancenot n’est pas assuré d’avoir les 500 signatures ; José Bové, lui, est assuré de ne pas les avoir, quant à Marie Georges, si elle ne passe pas la barre des 5%, l’avenir de son parti est bien sombre.

    Les trois anti libéraux vont-ils couler ensemble, et avec eux l’espoir de résistance au libéralisme ?

    Ou bien sauront-ils, in extremis, au bord du gouffre, trouver les voies et les moyens d’un rapprochement ?

    Cela exige, au minimum, que l’on se respecte et que l’on se parle.
    Puis que l’on soit réaliste.

    Les partisans de José Bové estimaient jusqu’à hier que MG Buffet n’était pas la mieux placée pour incarner le NON de gauche.
    Mais ce qui, hier, n’était peut-être pas la meilleure solution, est assurèment aujourd’hui la moins mauvaise.

    Si José Bové a un peu de talent politique, il doit maintenant faire campagne avec Marie Georges, qui est certainement prête à lui faire une place.

    Carolus.

  • les trois B avec un score a la CHAVEZ 62% OUUUHHHHH ün rêve pour le vieux

    "oeil de bison" le citoyen du Monde ,anti -guerre ,anti- bourse ,anti -capitaliste ,enfin

    anti -tout ce qui pourri la vie d’un être humain

    oeil de bison

    allez José ,Marie-George ,Olivier ,un petit effort vos divergeances ne sont pas si grandes

    nous sommes si peu de chose sur la terre, que représente 80 ans de la vie d’un homme

    dans l’espace temps du cosmos ? un pet de lapin ..........et vous feriez des millions

    d’HEUREUX

  • Je voudrais croire à ce rapprochement mais hélas, je crois que c’est impossible !

    Au départ, je pensais que Bové pouvais l’incarner. Mais les contentieux et les rivalités l’ont emporté. Surtout, depuis l’Automne, certains antilibéraux se sont révélés anticommunistes : ça commence par une pétition contre une candidature MGB, ça continue avec un ultimatum Bové qui claque la porte, ça se poursuit avec le refus de prendre en compte le vote des collectifs locaux qui désignent à 65% MGB- je vous passe la suite, on l’a connait - et ça se termine par le débauchage d’élus communistes usurpant leur dénomination partisane et par un article d’Onfray dont le refrain anticommuniste ne déplairait pas à Sarkozy !

    Comment se rapprocher maintenant ! J’en veux vraiment à Bové, Autain, Salesse, Braouezec et leurs partisans d’avoir casser l’espoir en refusant le droit aux communistes partisans de Marie Georges Buffet de proposer sa candidature d’une manière plus que péremptoire. C’est de là que tout a glissé. A ceux qui disent que si Marie Georges Buffet s’était retirée, tout était encore possible, je répond que j’ai douté moi aussi mais depuis quelques semaines où les attaques malsaines se multiplient et où des proches de Bové ne cachent pas (plus) leur haine du PCF et leur volonté de le couler pour reconstruire par dessus (quoi, on se le demande), j’ai compris qu’il n’y avait pas d’autres choix que de continuer ce combat sans nos ex-partenaires.

    J’espère seulement, qu’à la base, les militants sauront faire la différence et que pour d’autres combats on pourra se tendre la main mais avec certains, ça sera dure.

    Je retiens une seule chose : loin de toutes ces polémiques, Marie Georges Buffet poursuit sa campagne, sans attaquer ni Bové, ni les autres antilibéraux, sans répondre aux calomnies des Braouezec et Onfray ! En ce sens elle incarne vraiment la logique unitaire ! Non pas "contre" mais "malgré" Bové, Besancenot...et "avec" les collectifs pour une gauche populaire et antilibéral. UNITE AVEC BUFFET !!!

    BIBI (33)