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Nicolas Sarkozy veut briser le service public au profit de ses amis du privé...

Publie le mardi 1er juillet 2008 par Open-Publishing
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Audiovisuel : le fait du prince

Nicolas Sarkozy veut briser le service public au profit de ses amis du privé, et propose même que "l’exécutif" - donc lui-même ! - nomme directement le président de la télévision publique.

Après avoir planché quatre mois sur la suppression de la publicité à la télévision publique, la Commission Copé rendait mercredi après midi sa copie à Nicolas Sarkozy qui, dans la foulée, a donné ses arbitrages.

Retoquant une bonne partie des préconisations de la commission, le président de la République a ainsi annoncé la suppression de la publicité à la télévision publique à partir de 20H00 dès janvier prochain. La disparition se fera ensuite progressivement jusqu’à devenir totale à compter du 1er décembre 2011.

La commission Copé, chargée de réfléchir à l’avenir de la télévision publique sans publicité, avait préconisé dans son rapport l’arrêt de la publicité après 20H00 à partir du 1er septembre 2009, avant qu’elle ne soit totalement supprimée en 2012.

Il a ensuite proposé de taxer les opérateurs de téléphonie et d’internet à hauteur de 0,9% de leur chiffre d’affaires pour financer l’audiovisuel public.

"Les opérateurs de téléphone fixe et mobile et les fournisseurs d’accès internet seront mis à contribution pour une part de leur chiffre d’affaires de l’ordre de 0,9%, et les recettes publicitaires de toutes les chaînes feront également l’objet d’un prélèvement nouveau de l’ordre de 3% pour un rendement global de l’ordre de 80 millions d’euros", a expliqué le chef de l’Etat.

Le produit de ces deux taxes sera affecté au compte de concours financier à l’audiovisuel public, a-t-il ajouté, en précisant qu’il s’agissait d’"une affectation décidée par une décision politique" et non "pas une affectation juridique".

Enfin Nicolas sarkozy a souhaité que le président de France Télévisions soit à l’avenir "nommé par l’exécutif après avis conforme du Conseil supérieur de l’audiovisuel, et sous réserve qu’une majorité qualifiée de parlementaires n’y fasse pas obstacle".

Peut-être pour illustrer ce que le sénateur communiste Jack Ralite, ex membre de la commission Copé nomme la "démocrature" dans l’entretien qu’il accorde au journal l’Humanité du 26 juin… Ou encore le "fait du prince" comme l’indique Claude Baudry dans son éditorial toujours dans l’édition du 26 juin.

http://www.humanite.fr/Audiovisuel-...

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