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Non à l’agression contre le peuple bolivien !

Publie le dimanche 8 juin 2008 par Open-Publishing

Parti Communiste Wallonie-Bruxelles

Communiqué du 2 juin 2008 : Non à l’agression du peuple bolivien !

Ecrit par Bureau politique
02-06-2008

La Bolivie traverse actuellement une crise grave. Ce pays andin, considéré comme le pays le plus pauvre d’Amérique latine, avait commencé, depuis l’arrivée au pouvoir de son président Evo Morales, une série de politiques tendant à réduire les inégalités sociales moyennant, essentiellement, la récupération de ses énormes ressources naturelles.

Voilà qui ne peut être accepté, ni par les meneurs d’une droite égoïste et raciste (la Bolivie a une population majoritairement indigène vivant dans des conditions misérables) proches des réseaux d’investisseurs étrangers et ses complices locaux, ni par le gouvernement Bush qui la finance et soutient sans aucun scrupule.

Elu en décembre 2005 avec 53% des voix, Evo Morales est le premier président amérindien de Bolivie depuis le 19e siècle. Candidat au prix Nobel de la paix 2007, ses objectifs progressistes lui ont attiré les votes des indigènes, des pauvres, des ouvriers : défense des droits des populations indiennes, fin de deux décennies de politique ultralibérale, nationalisation des hydrocarbures, mise en place d’une réforme agraire, refondation de l’Etat au moyen d’une nouvelle Constitution garantissant une égalité de droits à tous les Boliviens.

Il faut noter au passage la lamentable ingérence de l’Union européenne qui s’est permise, par la voie de Manuel Barroso -président de la Commission européenne- et de Javier Solana -responsable des Affaires étrangères et de la Sécurité de l’Union européenne- de critiquer les mesures de nationalisation des ressources naturelles, elle qui, par contre, restait silencieuse lorsque les mandataires boliviens précédents donnaient allégrement les ressources du pays aux prédateurs des multinationales internationales.

Aujourd’hui, le gouvernement se trouve confronté à une menace sécessionniste stimulée par la diplomatie américaine. La Bolivie est ainsi le théâtre d’une lutte de classes impitoyable à fort relent raciste. On a d’une part le bloc social des indigènes, des paysans, des travailleurs et des pauvres qui ont juré de défendre et approfondir le processus révolutionnaire de Evo Morales, et d’autre part un bloc oligarchique et bourgeois.

Le 8 mai, le président bolivien Evo Morales a annoncé qu’il acceptait la convocation, dans un délai de 90 jours, d’un référendum. Il a souligné ainsi la nécessité "de régler par les urnes et non par la violence, dans le cadre de la Constitution", l’actuelle crise politique.

Dans cette situation, notre choix est celui d’une solidarité sans faille avec les travailleurs, le peuple bolivien et son président.

Bruxelles le 2 juin 2008

Site du Parti Communiste Wallonie-Bruxelles