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Non à la démédicalisation de la prise en charge des personnes agées dépendantes
Publie le vendredi 9 juin 2006 par Open-Publishing1 commentaire
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VIEILLIR DIGNE
Le gouvernement prépare actuellement une réforme de la prise en charge des personnes âgées qui doit se traduire par la fermeture de 70 % des lits de long séjour hospitalier (soit 6 000 lits pour la seule région Ile-de-France) et leur reconversion en lits de maisons de retraite médicalisées (EHPAD).
Loin d’être une formalité administrative, cette réforme modifie radicalement, et sans aucun débat national, l’accès aux soins des personnes âgées. Aujourd’hui, les EHPAD ne disposent pas d’un encadrement médical suffisant pour se substituer à l’hôpital. Le gouvernement ne peut ignorer que la densité de soignants au lit du patient y est, en moyenne, deux fois moindre que dans les unités de long séjour hospitalier (USLD). Dans ces conditions, la qualité des soins ne pourra être maintenue.
Alors que les besoins en hébergement médicalisé vont croître au cours des prochaines années du fait de la progression de l’espérance de vie, le gouvernement contribue, paradoxalement, par cette réforme à diminuer l’offre de lits nécessaires. Les personnes âgées risquent de perdre en qualité de prise en charge sans même gagner en quantité d’offre de places.
Les personnes âgées ont droit, comme toute la population, à des soins adaptés, à une bonne qualité de vie et au respect de leur dignité. La fermeture massive d’unités de soins de longue durée ne les garantit en rien. Des évolutions, notamment l’humanisation de l’hébergement sont nécessaires. L’objectif ne peut être la réduction des personnels mais bien de mieux adapter le type de prise en charge aux besoins réels des personnes âgées.
Parce que nous ne voulons pas que cette réforme se traduise par une nouvelle dégradation de la situation des personnes âgées, nous demandons au gouvernement un moratoire sur la réforme des lits d’USLD.
Ce moratoire doit être mis à profit :
– 1) pour faire une étude, bâtie sur des critères acceptés par tous, afin d’établir le profil des patients accueillis dans les EHPAD, concernant leur niveau de dépendance et leur besoin de soins. En ayant pour impératif une qualité de soins effective, cette étude donnera à connaître les besoins réels en médicalisation des EHPAD et permettra seule de déterminer sur quelles bases les capacités respectives des USLD et des EHPAD doivent être modifiées.
– 2) pour ouvrir une véritable concertation avec les collectivités départementales, particulièrement engagées dans les politiques d’accompagnement du grand âge, les professionnels et leurs représentants, les associations de personnes âgées, accompagnée d’un examen des moyens financiers nécessaires à ces politiques.
Seule une telle démarche permettra d’avoir la visibilité nécessaire pour prendre des décisions aux conséquences humaines si importantes pour nos aînés et leurs familles.
Cette pétition sera adressée au Premier Ministre et aux ministres concernés.
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Pétition à l’initiative de
Bertrand DELANOE (MAIRE DE PARIS) , Alain LHOSTIS (Adjoint au Maire de Paris chargé de la Santé, Président délégué de l’AP-HP) , Danièle HOFFMAN-RISPAL (Adjointe au Maire de Paris chargée des Personnes âgées) , Christian FOURNIER (vice président du conseil général du Val de Marne, Chargé des Personnes âgées et des Personnes handicapées) , Gérard BERNHEIM (Vice-Président du Conseil Général de Seine et Marne chargé des Solidarités et de la Santé Publique) , Ronan KERREST (Vice-président du Conseil Général de Seine-Saint-Denis chargé de la Santé) , Aldo SALUARD (Groupement Régional des Associations de Familles de Malades en Longue Durée) , Dr Georges SEBBANE (Président du Syndicat de Gériatrie des Hôpitaux de Paris) , Jérome GUEDJ (Vice-président du Conseil Général de l’Essonne chargé des solidarités et de la lutte contre les discriminations) , Dr Isabelle PERILLIAT (Chef de service - Service de gérontologie de l’hôpital RENE-MURET - BIGOTTINI - APHP) , Dr Sylvie DEBRAY-MEIGNAN (Chef de service Groupe hospitalier Broca-La Collegiale-AP-HP) , Patricia ARBIEU-BOUE (Secrétaire générale de l’Union syndicale CGT de l’AP-HP) , Hervé BRAMY (Président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis) , Christian FAVIER (Président du Conseil général du Val-de-Marne) , Marie-Christine FARARIK (secrétaire générale du Syndicat Sud-Santé de l’AP-HP) , Dr Christophe TRIVALLE (Praticien hospitalier, hôpital Paul-Brousse AP-HP) , Alain DESMAREST (1er vice-Président du Conseil général du Val-de-Marne) , Vincent EBLé (Président du Conseil Général de Seine et Marne)
Messages
1. > Non à la démédicalisation de la prise en charge des personnes agées dépendantes, 9 juin 2006, 10:17
On n’est pas en train de faire comme en Angleterre des fois ?