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Northern Rock ne parvient pas à rassurer, l’action plonge

Publie le lundi 17 septembre 2007 par Open-Publishing
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Northern Rock ne parvient pas à rassurer, l’action plonge
8ème BANQUE de GB (NDLR) ...

LONDRES (Reuters) - Les files d’attente se sont reformées lundi devant les agences de Northern Rock, victime de la crise du crédit, et l’effondrement du titre en Bourse de Londres alimente les spéculations sur un rachat ou une cession d’actifs du cinquième établissement de crédit immobilier britannique.

En dépit des assurances de la banque centrale et du ministre des Finances sur la solvabilité de Northern Rock, les clients de la banque se ruent pour solder leurs comptes depuis l’annonce d’un plan de sauvetage vendredi.

Northern Rock, dans l’incapacité d’obtenir des prêts auprès des autres établissements bancaires, a dû se tourner vers la Banque d’Angleterre, prêteur en dernier ressort. Le montant de ce prêt, accordé avec l’aval des autorités britanniques, n’a pas été divulgué.

Vendredi et samedi, environ 1,5 milliard de sterling ont été retirés des comptes de Northern Rock par des épargnants pris de panique. Selon certaines sources, ce montant serait plus près de deux milliards de sterling, soit environ 8% des dépôts.

Le directeur général de Northern Rock, Adam Applegarth, a tenté d’arrêter cette hémorragie dimanche dans un message diffusé sur le site internet de la compagnie, www.northernrock.co.uk.

La banque compte 1,4 million de clients.

"Votre argent est en sécurité chez nous et si vous voulez en retirer, ou même solder votre compte, vous pouvez parfaitement le faire. Vous devrez cependant attendre un peu plus longtemps qu’à l’accoutumée pour le recevoir, mais vous l’aurez", a assuré Applegarth sur le site.

Selon The Independent, Applegarth a indiqué que trois banques espagnoles avaient aussi demandé de l’aide la semaine dernière à la Banque centrale européenne. La Banque d’Espagne a dû diffuser lundi un communiqué indiquant qu’aucune institution du pays n’avait demandé de financement d’urgence à la BCE

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L’action Northern Rock abandonnait plus de 30% en milieu de matinée à la Bourse de Londres, à 304 pence, après avoir chuté de 34% dans les premiers échanges.

L’action avait déjà perdu 31% vendredi, ramenant la valorisation boursière de la banque sous les 1,3 milliard de livres sterling (1,87 milliard d’euros).

Le titre a perdu plus de la moitié de sa valeur depuis son cours de clôture jeudi soir et abandonne 70% par rapport au début de l’année.

La situation pèse sur tout le compartiment bancaire sur le London Stock Exchange. Alliance & Leicester chutait de 14%, et des grands noms comme HBOS, Royal Bank of Scotland et Barclays perdaient plus de 3,5%.

"LA PARTIE EST TERMINÉE"

Dimanche, Northern Bank n’avait pas encore tiré sur la ligne de crédit d’urgence qui lui a été consentie, a fait savoir le gouvernement britannique.

Le ministre des Finances a assuré lundi matin que les autorités examineraient toutes les options possibles pour l’avenir de Northern Rock, insistant sur la solvabilité de l’établissement.

"S’ils veulent retirer leur argent de Northern Rock, ils peuvent le faire", a dit Alistair Darling sur la BBC à l’adresse des clients de la banque.

"Juste avant leur dixième anniversaire en tant que société anonyme, le 1er octobre, nous pensons que la partie est terminée pour Northern Rock dans sa forme actuelle", résument cependant des analystes de Merrill Lynch.

"La situation actuelle de Northern Rock a un certain nombre de conséquences. Aucune ne semble acceptable du point de vue d’un actionnaire. Si Northern Rock survit en tant qu’entité indépendante, elle sera probablement très diminuée et ses perspectives de profits seront en baisse pour les prochaines années", ajoutent-ils.

Avant d’appeler la banque centrale à l’aide, Northern Rock a tenté de se faire racheter et plusieurs groupes bancaires, dont Lloyds, ont examiné cette possibilité, a-t-on indiqué de source proche du dossier.

Les candidats potentiels ont cependant déclaré forfait en raison notamment des problèmes actuels des marchés de crédit et de l’incertitude entourant la valorisation réelle de Northern Rock.

Une option, ajoute-t-on de même source, consisterait à diviser le portefeuille de prêts hypothécaires de Northern Rock, évalué à 100 milliards de sterling, entre plusieurs grandes banques britanniques. Un tel arrangement n’est pas imminent, précise-t-on cependant. Le Financial Times évoque lundi d’autres options, dont une cession pure et simple ou une diminution de l’envergure de Northern Rock.

Le ministre britannique des Finances, sur la BCC, a aussi mis l’accent sur la solidité de l’économie britannique.

"Les racines du problème se trouvent sur les marchés internationaux, en Amérique en particulier. Au Royaume-Uni, nous pensons fondamentalement que notre économie est forte, avec des taux d’intérêt faibles et une inflation basse, ce que nous n’avions pas dans le passé et ce qui nous sera très utile", a déclaré Alistair Darling.

Le ministre devait rencontrer le secrétaire américain au Trésor, Henry Paulson, dans la journée. "Paulson et moi-même sommes d’accord pour dire qu’il faut plus de discipline dans le système financier et plus de transparence", a déclaré Darling à la télévision de la BCC avant cet entretien.

Messages

  • Northern Rock glace le sang des opérateurs, le CAC sous 5500

    (Cercle Finance) - Les gains de la veille sont totalement effacés à travers l’Europe et la situation a peu de chances d’évoluer positivement d’ici la publication d’une 1ère rafale de statistiques aux USA à 14H30 : le CAC40 reperd -1,35% (à 5.
    492Pts) et l’Europop-100 cède -1,5% dans le sillage de Londres (-1,75%).
    C’est la douche écossaise sur le secteur bancaire : plébiscité jeudi soir à Wall Street suite à une étude du cabinet Bernstein (qui souligne la faible valorisation historique du secteur aux USA), c’est la déprime qui s’abat sur les établissements de crédit en Europe avec le plongeon du titre Northern Rock qui décroche de plus de 20% à Londres dans le sillage de son avertissement sur résultat en raison "des conditions extrêmes sur le marché des liquidités".
    Le spécialiste britannique du crédit immobilier a dû par ailleurs solliciter une aide exceptionnelle d’urgence auprès de la banque d’Angleterre.

    Avec 24H de recul, on comprend pourquoi la BoE a décidé de mettre 4,4Mds£ supplémentaires à la disposition des banques qui en feraient la demande : les partenaires financiers de Northern Rock pourraient en avoir rapidement besoin.
    Et la question subsidiaire demeure : "qui sera la prochaine victime de la crise du subprime... ou d’un éclatement de la bulle immobilière en Angleterre ?" .
    Ainsi, à Paris, le secteur bancaire plombe sans équivoque le CAC40 alors que Société Générale (-3,6%) signe la plus forte baisse de l’indice vedette du marché parisien suivi par BNP Paribas (-3,3%) ; Dexia (-1,85%), Crédit Agricole (-2%) ou Axa (-1,2%) ne sont pas épargnés.
    A l’inverse, Alstom gagne 1,6% et reste en tête des valeurs du CAC 40, au coude à coude avec Gaz de France (+1,5%) qui monte sur la deuxième marche du podium. Le groupe gazier est soutenu par un relèvement de recommandation de la part de Credit Suisse qui passe de ’Neutre’ à ’Surperformance’ avec un objectif de cours, également relevé de 36 à 38,5 euros dans la perspective de la fusion avec Suez.
    Dans son sillage, le titre Suez progresse également et gagne 1,5% suivi par EDF (+1,25%).
    Esilor (+0,6%) ou Veolia Environement (+0,2%)font partie de la demi-douzaine de valeurs qui évoluent encore dans le vert.

    Au plan macroéconomique, après avoir inscrit hier de nouveaux zénith historiques, le pétrole et l’Euro consolident légèrement : ils demeurent cependant au contact de leurs records absolus La devise européenne s’échange à 1,3880 contre le billet vert, après un sommet de 1,3928. le brut oscille autour de à 79,5$ après avoir dépassé les 8^0$ mercredi.

    Aux Etats-Unis, cet après-midi, il faudra par ailleurs surveiller la publication des prix à l’importation d’août, mais surtout les ventes de détail (août) également à 14h30, la production industrielle (août) à 15h15, les stocks des entreprises (juillet) à 16h00 et l’indice de confiance des consommateurs du Michigan (septembre) à 16h00.

    MAIS LA MERE LAGARDE NOUS DIT QUE TOUT VA BIEN !!!!!