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Nos enfants, cobayes de la psychiatrie ?
Publie le mercredi 22 mars 2006 par Open-Publishing4 commentaires
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Enquête sur la médicalisation des troubles psychiques de l’enfance
de PIERRE VICAN Journaliste, écrivain
1 - L’"hyperactivité", qu’est-ce que c’est ?
2 - Diagnostic et traitement de l’"hyperactivité"
3 - Petite histoire des amphétamines
4 - Dois-je mettre mon enfant sous Ritaline ? Les effets du méthylphénidate
5 - Des enfants morts sous Ritaline
6 - Nouveaux antidépresseurs destinés aux enfants : violence, dépressions, automutilations, suicides
7 - Drogues psychiatriques - Destroy et No Future
8 - Le DSM américain - Un instrument de normalisation
9 - La psychiatrie est-elle une science ? Les fondements théoriques des troubles mentaux
10 - Les origines des troubles psychiques infantiles négligées par la pédopsychiatrie
11 - Quels remèdes naturels pour éviter les drogues psychiatriques ?
Le projet de dépistage systématique des "troubles comportementaux" des jeunes enfants - dès l’âge de trois ans -, qui fait partie d’un plan gouvernemental de prévention de la délinquance, soulève actuellement les plus vives inquiétudes en France.
Soumis à une batterie de tests élaborés sur la base des théories anglo-saxonnes de la psychiatrie neurobiologique, un grand nombre d’enfants sera diagnostiqué - sans examen médical - selon des critères purement subjectifs largement remis en cause par les experts scientifiques internationaux.
La personnalité « pathologique » qui sera décelée conduira, à partir de six ans, à l’administration de psychotropes dont les effets délétères sur le plan physique, mental et psychologique ne peuvent être ignorés. Les enfants dont la personnalité sera considérée comme « déviante » risquent d’être fichés pour le reste de leur vie en tant qu’individus potentiellement asociaux ou criminels.
De multiples interrogations se posent sur la validité de la notion des « troubles des conduites », la justesse du diagnostic, le risque de manipulation comportementale des enfants par des psychostimulants dont la composition chimique est apparentée à la cocaïne, sur les conséquences pathogènes de cette chimiothérapie dont on ignore les effets à long terme, et la légitimité de cette politique de dépistage obligatoire dans les écoles.
De plus en plus de comportements infantiles sont considérés comme pathologiques. L’utilisation de substances psychotropes sur les enfants est en augmentation régulière. Est-ce normal ? Pourquoi les difficultés d’apprentissage, de lecture et d’étude, qui ont toujours existé, sont-elles désormais classées dans la rubrique des troubles mentaux ? Au-delà de la controverse que suscite l’opposition des experts les plus réputés dans ce domaine, Pierre Vican, spécialiste des sujets de santé, de médecines douces et de bien-être, s’est penché sur le problème des abus de la médicalisation des troubles psychiques des enfants et des adolescents
L’auteur a mené une enquête documentaire sur tous les aspects de la question du TDAH - troubles déficitaires de l’attention avec ou sans hyperactivité -. Il répond dans un langage simple et direct, accessible à tous les lecteurs, aux questions légitimes que se posent les parents désemparés qui désirent comprendre de quoi il retourne lorsqu’on leur dit que leur enfant est « hyperactif » et qu’il « doit être soigné ».
Les parents et les médecins connaissent-ils les vrais effets secondaires de la Ritaline, des psychostimulants et des antidépresseurs prescrits aux enfants ? Cette étude qui se veut impartiale soulève de nombreuses questions sur les outils du diagnostic, la qualité des traitements préconisés, l’innocuité ou la dangerosité des composés chimiques utilisés et la validité des thèses en vigueur justifiant le traitement médicamenteux des souffrances psychiques infanto-juvéniles.
Ce livre apporte de nombreuses informations capitales, le plus souvent ignorées du grand public. L’auteur confronte avec le recul nécessaire les déclarations officielles, les théories en vogue, les hypothèses non vérifiées, les rapports médicaux et les documents essentiels. Il expose les incohérences, les témoignages troublants et les mises en garde scientifiques relatives aux risques que fait courir la modification chimique de la personnalité des enfants par les drogues psychiatriques.
Pierre Vican ne s’aventure pas à prendre parti, il s’interroge avec le lecteur. Les solutions apportées ne sont-elles pas pires que le problème initial ? Écrit à l’usage des parents, Nos enfants, cobayes de la psychiatrie ? pourra aussi être lu avec profit par les médecins généralistes, les directeurs d’établissements scolaires et les enseignants.
Au fur et à mesure des pages, on découvre que les remèdes préconisés à grande échelle font l’objet de controverses virulentes dans les cercles scientifiques, que des effets secondaires bien connus - pouvant aller jusqu’à des phénomènes d’accoutumance et d’intoxication, et des lésions graves (notamment des accidents cardiaques) - sont passés sous silence, que l’on recommande chaleureusement des molécules considérées par de nombreux spécialistes comme extrêmement dangereuses, et l’on va progressivement de la simple interrogation à la perplexité, pour conclure avec l’auteur à une franche inquiétude sur le système dans lequel sont plongés les parents en recherche d’une solution pour leur enfant.
N’y a-t-il pas une dérive à l’américaine dans la volonté des pouvoirs publics de dépister systématiquement et de diagnostiquer dès l’école maternelle les prétendus troubles mentaux des élèves ?
Exemples de questions soulevées dans ce livre :
– Les causes de l’hyperactivité sont-elles connues ou toujours ignorées des spécialistes de la psychiatrie infantile ?
– Le diagnostic de l’hyperactivité repose-t-il sur des critères médicaux et objectifs ?
– Sait-on que l’emploi de la Ritaline et des autres psychostimulants sur les élèves en difficulté n’améliore pas réellement les performances scolaires, contrairement aux affirmations des psychiatres qui les prescrivent ?
– Alors que les psychostimulants destinés à traiter l’« hyperactivité » sont des amphétamines et ont les mêmes effets qu’une drogue, pourquoi sont-ils recommandés chez les enfants ?
– Selon de nombreux rapports médicaux, la molécule de la Ritaline et les antidépresseurs destinés aux enfants entraînent des malaises répertoriés ; ils ont provoqué des milliers d’accidents thérapeutiques, sans compter des automutilations, des pulsions suicidaires et des décès. Pourtant, en France, le plan de la santé mentale prévoit de traiter les enfants avec ce type de produits.
– Le méthylphénidate, molécule de la Ritaline, figure dans la liste officielle des substances prohibées du Code mondial antidopage. Le Modiodal, autre substance en cours d’étude et susceptible d’être utilisée chez les enfants, est l’excitant employé par des soldats de la Légion étrangère.
– Existe-t-il un rapport entre les violences et les tueries inexpliquées dans certaines écoles et la prescription de psychotropes aux élèves ?
– Quelles sont les origines des troubles psychiques infantiles couramment négligées par la pédopsychiatrie ?
– Quels remèdes naturels pour éviter les drogues psychiatriques ?
Bibliographie :
Mon enfant mange n’importe quoi - Éditions Anagramme
L’huile d’olive - Éditions Anagramme
Les aliments pour prévenir les maladies cardio-vasculaires - Éditions Delville
Pourquoi manger bio - Éditions Delville
Aliments Astuces Beauté - Éditions Delville
Vivre heureuse à 50 ans (pour Michel Bontemps)
Guide des Symptômes - Causes et traitements - Éditions Auzou (co-auteur)
Éditions Anagramme, 192 pages, 17,90 ? 48 rue des Ponts - 78290 Croissy-sur-Seine - 01 39 76 99 43
Messages
1. > Nos enfants, cobayes de la psychiatrie ?, 23 mars 2006, 00:43
C’est très inquiétant en effet ! et symptomatique aussi !
1) cette mode de soi disant dépister et droguer les enfants ( presque au berceau ) vient d’ou ? des Etats Unis .... pardi. Pays ou on rêve de foules NORMALISEE , et tous les déviants contrôlés ( ou plutôt jugés ou catalogués déviants ! ) et ou par ailleurs les prisons débordent
2) Le premier flic de France, Mr Sarkosy rêve sans doute d’importer cette mode ! C’est donc un complice de la grande normalisation rêvée par certains
Conclusion : C’est probablement BIG BROTHER pour demain
Encore un domaine ou il va falloir se battre .mais il y en a tant de domaine ou se battre en ces temps ou les avancées sociales sont attaquées a tout va ! Ce monde n’est pas en progrès mais en pleine RÉGRESSION
Au fait " c’est qui les déviants et les délinquants en réalité ? " ne serait-ce point les malades qui nous gouvernent et qui dirigent ce monde ?
Et ce goût du pouvoir lui même qui les fait courir ,une forme d’hyperactivité ? après tout sont ils bien normaux ?
s’ils avaient été dépistés très tôt tient, on les aurait pas sur le dos, et le monde irait surement mieux !
En attendant si autour de vous vous entendez des parents dans ce cas et désemparés, aider les en les informants et en les mettant en garde contre cette mode
RENÉ de Montmorency
1. > Nos enfants, cobayes de la psychiatrie ?, 23 mars 2006, 02:54
"Encore un domaine ou il va falloir se battre .mais il y en a tant de domaine ou se battre en ces temps ou les avancées sociales sont attaquées a tout va ! Ce monde n’est pas en progrès mais en pleine RÉGRESSION"
C’est vrai, on lutte contre le CPE et dans les coulisses ils passent la loi DADVSI. >_<
Raskolnikov
2. > Nos enfants, cobayes de la psychiatrie ?, 5 avril 2006, 09:47
je pense que ça vaut le coup de se battre car les enfants seront les adultes de demain. Si on ne fait rien maintenant le monde court à sa perte.
2. > Nos enfants, cobayes de la psychiatrie ?, 28 mars 2006, 22:38
je viens de lire ENFANTS DES CRÈCHES, ÉVALUONS VOTRE SALIVE
par Jacques Borie
La logique de lévaluation est de navoir aucune limite. Ainsi l’exemple des crèches municipales de Saint-Étienne révèle cette intension daller prélever sur le corps même des enfants des signes de leur supposé état psychique.
Le Dr Berger, chef du service de pédopsychiatrie au CHU de Saint-Étienne et spécialisé dans la recherche sur la protection de lenfance (bien sûr on veut leur bien !) se plaint de la difficulté à faire admettre en France les critères dévaluation partout ailleurs reconnus ce qui aurait pour conséquence de peu protéger les enfants des parents dangereux. Voici ce quil répond à une interview de son éditeur Dunod après la parution de son dernier livre Léchec de la protection de lenfance.
Question : Existe-t-il des critères d’évaluation susceptibles de diagnostiquer tant l’ampleur du désordre dans lequel vit l’enfant que la nuisance potentielle de son milieu familial ?
Réponse : Il existe effectivement des critères précis, mais ils sont quasiment ignorés en France. Nous proposons nous-mêmes un outil adapté à la mentalité française : les jalons d’évaluation de l’Hôpital Bellevue, élaborés à partir de 170 situations. Ils permettent d’évaluer si un enfant doit être séparé de ses parents ou si une aide à la parentalité peut être tentée. Mais, en France, lévaluation des enfants petits se fait au feeling , ce qui entraîne des résultats désastreux.
Dans ces critères dévaluation léquipe du Dr Berger va maintenant plus loin : elle entreprend de mesurer le stress chez l’enfant suivant qu’il est gardé en collectivité ou en famille et a trouvé le test infaillible pour cette mesure : un test salivaire censé détecter lhormone impliqué dans le stress par un dosage cortisol . La Direction de la petite enfance de la ville de St Etienne se prête à cette expérience de rat de laboratoire en recommandant aux parents daccepter de participer à cette recherche (lettre du 1 mars 2005).
Conclusion de cette nouvelle avancée du scientisme sans limite : faudra-t-il bientôt protéger les enfants des protecteurs de lenfance ?