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Nous ne sommes plus disposés à financer vos guerres

Publie le jeudi 18 mars 2010 par Open-Publishing
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« Nous ne sommes plus disposés à financer vos guerres »

La Chine demande l’abandon du dollar comme monnaie de référence … et que fait l’Europe ?

par Jochen Scholz* 4–6 septembre 2009

Les Services de renseignements allemands (BND) ont, semble-t-il pour la première fois de leur histoire, effectué une analyse qui ne pourra pas être, pour l’essentiel, également rejetée par la gauche comme étant une légitimation et une recommandation adressée au gouvernement fédéral pour qu’il agisse en vue du maintien ou de l’extension de la domination des pays industriels développés.

Certes, on n’a pas observé jusqu’ici de faille dans l’appareil gouvernemental mais la Deutsche Gesellschaft für Auswärtige Politik a eu l’amabilité de nous permettre, grâce à sa publication Internationale Politik (IP), de jeter un coup d’œil à l’étude confidentielle du BND.1

La gauche allemande et européenne va devoir s’habituer au concept de « géopolitique » car ce n’est pas le BND qui l’a inventé.2

Sans ce concept, on ne saurait comprendre ni l’histoire de l’Europe, depuis la stratégie de l’« équilibre des pouvoirs » grâce auquel l’Empire britannique a tenu l’Europe en respect, ni la guerre froide ni les événements après 1989 qui ont tous les deux été considérablement influencés par l’élève du géopoliticien Halford Mackinder3 Zbigniew Brzezinsky,4 principal conseiller du Président Obama.

Abordons l’étude du BND en espérant que l’auteur de l’IP Andreas Rinke a résumé correctement l’hypothèse fondamentale des rédacteurs.

Le BND prend pour point de départ de ses réflexions – qui aboutissent à trois scénarios – la crise financière et économique mondiale et les recettes auxquelles les Etats-Unis, la Chine et la Russie ont recours pour y faire face.

L’économie américaine est fragile

Certes, le BND constate à juste titre que les conséquences du gigantesque système boule de neige organisé par l’oligarchie financière anglo-saxonne et qui s’est effondré, auront un impact sur les rapports de force mondiaux, mais il laisse entendre que les scénarios – efficaces ou non – qui résultent de dif férentes mesures anticrise ont une influence déci sive sur quelque chose qui se dessine depuis des années : la fin définitive du « siècle américain » dont les fondements ont été posés, à partir des War and Peace Studies,5 en 1944, à Bretton Woods6 avec ses institutions et le dollar comme monnaie de référence.

Mais c’est apparemment prendre ses désirs pour des réalités. Certes, l’économie américaine est encore la plus importante du monde, mais elle est fragile car elle a perdu sa base industrielle au profit de la création de valeur dans le domaine financier.

Cela a été rendu possible grâce au système mondial reposant sur le dollar, qui a permis aux Etats-Unis d’avoir une dette toujours plus élevée envers le reste du monde, de délocaliser sa production à l’étranger et d’encourager une consommation fondée sur l’endettement.

A la fin de 2008, la dette américaine représentait 70% du produit intérieur brut.7

L’atlantisme …

Selon Rinke, l’étude du BND s’est abstenue d’indiquer au gouvernement des moyens de réagir aux changements dans les rapports de force globaux.

C’est certainement un défaut car on peut craindre que les cellules de prospective de la Chancellerie fédérale et du ministère des Affaires étrangères limitent leurs perspectives aux quatre ans d’une législature alors que les changements qui se préparent concerneront une période beaucoup plus longue.

Néanmoins les politiques allemande et européenne doivent s’adapter à ce pro cessus que les spécialistes traitent depuis dix ans au moins. Mentionnons notamment Chalmers Johnson,8 James Cumes,9 Andre Gunder Frank10 et Kishore Mahbubani.11

Ce qu’un public de plus en plus nombreux apprend sur la crise actuelle ne tombe donc pas du ciel.

Et pourtant la politique européenne continue d’être déterminée par ceux qui s’imaginent pouvoir résister aux forces économiques d’Asie et d’Amérique latine. A preuve, la tentative de mettre sur pied une zone de libre échange transtlantique12, projet auquel se consacre particulièrement Elmar Brok, député européen CDU.

… est irréaliste

L’histoire militaire nous apprend que toutes les stratégies de défense – de la Muraille de Chine à la ligne Siegfried de Hitler en passant par la ligne Maginot – ont été tôt ou tard condamnées à l’échec.

Ces exemples historiques pâlissent quand on les compare aux forces économiques potentielles dont disposent les seuls BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine).13

A cela s’ajoute la vulnérabilité des Etats-Unis due à leur dépendance par rapport au système du dollar dont l’évolution voulue au cours des 65 dernières années a contribué de manière déci sive aux modifications actuelles des équilibres dans le monde.14

La revendication du leadership15 formulée en 1948 dans l’intérêt exclusif des Etats-Unis par le planificateur en chef du ministère des Affaires étrangères George F. Kennan a été pour la première fois remise en cause dans les années 1970 par les pays en développement dans le cadre de la CNUDED avec l’initiative « New Inter national Economic Order ».16

Son objectif était la dissolution du système de Bretton Woods. Mais à l’époque, le projet échoua en raison des rapports de forces et de la guerre froide.

Aujourd’hui, la situation est toute différente.

En tant que plus gros débiteurs du monde, les Etats-Unis ne peuvent plus dicter seuls les conditions de l’économie mondiale. Ils ne sont pas non plus en mesure de réduire l’énorme déficit de leur balance commerciale. Leur économie ne dispose pas d’un éventail assez large de produits et la qualité de leurs produits n’est pas telle qu’ils puissent lancer une offensive exportatrice. En outre, ils n’ont pas les moyens de recouvrer assez rapidement la compétitivité qu’ils ont mise délibérément en jeu.

C’est d’autant plus valable que la plus grande partie des plans de sauvetage de plusieurs billions de dollars est destinée à maintenir le système boule de neige des grandes banques de Wall Street.

Dans ce contexte, les efforts des atlantistes allemands et européens pour empêcher, en soutenant les Etats-Unis aux conditions de ces derniers, un déplacement du pouvoir économique et de l’influence politique vers l’Asie, apparaissent particulièrement autistes, voire suicidaires.

L’Asie et l’Amérique latine quittent le Titanic

Alors que la Chine, principal créancier des Etats-Unis, n’éprouve guère l’envie d’ajouter au bilan de sa banque centrale des obligations américaines sans valeur17 et réfléchit avec les Etats BRIC et d’autres partenaires asiatiques à des alternatives au dollar, les Etats-Unis préparent pour ces deux prochaines années l’émission de nouveaux bons du Trésor pour un montant de 3 à 4 billions18 de dollars afin de financer leur déficit budgétaire qui, cette année, sera de 1,8 billions de dollars et représentera 13% du PIB.

Comme il est prévisible qu’il n’y aura pas suffisamment d’acheteurs, la FED interviendra et fera fonctionner la planche à billets. Le problème est que cette augmentation de la masse monétaire n’est pas couverte par la production de biens.

Il en résulte que le reste du monde a moins confiance dans la sagesse de l’équipe gouvernementale du Président Obama que dans le dollar.

En effet, le billet vert est encore considéré comme un refuge sûr quand les turbulences des marchés de placements sont trop fortes.

Il existe en Asie et en Amérique latine d’autres ébauches de solutions pour briser le système du dollar. Les 6 Etats de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS)19 et les Etats BRIC ont l’intention de réaliser leurs transactions dans leurs propres monnaies. Des accords bilatéraux ont déjà été signés entre la Chine et l’Argentine et le Brésil, et entre la Chine et la Malaisie.20

Certes, ces accords n’ont pour le moment qu’une importance régionale, mais elles auraient été impensables avant la crise.

Il y a moins de 5 ans, le gouvernement des Etats-Unis était encore en mesure, en faisant pression sur le Japon, d’empêcher un accord énergétique de 20 milliards de dollars avec l’Iran sur la base du yen.

Le monde refuse de suivre les Etats qui se sont autoproclamés leaders

Le monde extérieur aux 950 millions d’habitants de l’« Occident »21 s’est réveillé. Il n’accepte plus une division durable de l’économie mondiale entre riches et pauvres, entre profiteurs et mendiants, ces derniers devant continuer à mettre leurs ressources à la disposition du style de vie luxueux des Etats qui se sont proclamés leaders et à leur obéir.

La nouvelle assurance des 5,8 milliards d’habitants des pays émergents ou en développement se manifeste également en Afrique.

L’Union africaine, forte de ses 53 membres, refuse la collaboration avec la Cour pénale internationale dans le cas du mandat d’arrêt lancé contre le Président du Sud-Soudan. Plus de 40 Etats africains préfèrent collaborer avec la Chine parce qu’elle ne leur impose pas les « conditionnalités »22 déshonorantes que le FMI impose à ses emprunteurs au profit du capital financier occidental.

Le fait que la Bundeszentrale für politische Bildung organise un débat public dans le cadre d’un cycle de conférences sur la Chine intitulé « L’engagement de la Chine en Afrique : une relation immorale »23 montre l’orgueil de la pensée occidentale, orgueil qui s’est développé en 450 ans d’oppression coloniale et 250 ans d’exploitation capitaliste.

L’orgueil précède la chute, dit un proverbe. La vie punit celui qui arrive trop tard, a déclaré le dernier Secrétaire général du Parti communiste d’Union soviétique.

L’arrogance jusqu’au bout

C’est pourquoi, au vu de la situation aux Etats-Unis, il convient de se demander ce qui se passe dans la tête des adeptes de l’atlantisme qui ont été, depuis 1949, socialisés dès leur jeunesse dans les réseaux24 dont les fils convergent en Allemagne vers la Fondation Bertelsmann et aux USA vers le Council on Foreign Relations et qui occupent des positions clés dans la politique, l’économie et la science.

Qu’est-ce qui les amène à penser que l’Union européenne peut, avec une économie américaine en faillite, s’opposer à la perte de domination occidentale ?

Avec un PIB de 14,3 billions de dollars, les Etats-Unis ont une dette d’environ 12 billions de dollars.25 Nouriel Roubini pense que le taux d’endettement public doublera d’ici à 2014.26

Le nombre de chômeurs augmente chaque mois de plusieurs centaines de milliers. Le taux de chômage, si l’on considère également ceux qui occupent un emploi à temps partiel et ceux qui ont renoncé à chercher un travail, se situe aux alentours de 16,5%.

50% du budget américain est consacré au service de la dette. A la fin de l’année budgétaire, les dettes représenteront 13% du PIB.27

L’augmentation du déficit budgétaire, le coût élevé des plans de sauvetage du secteur financier et l’augmentation de la dette publique auront un effet inflationniste et entraîneront une hausse des taux d’intérêt qui empêchera une amélioration de la demande des ménages. Pour Roubini, la marge de manœuvre des incitations conjoncturelles est de plus en plus étroite.

Paul Craig Roberts, ministre des Finances adjoint sous le Président Reagan et ancien chroniqueur du Wall Street Journal, a posé récemment, à propos de son pays, la question suivante : « Quelle économie ? Il ne reste plus rien qui puisse s’améliorer. En raison des délocalisations outremer et de l’idéologie du libre échange, la production économique américaine n’existe plus. »28

Sur la politique économique pratiquée jusqu’ici par les gouvernements Bush et Obama, il est impitoyable : « Aucune des mesures prises n’est de nature à résoudre les vrais problèmes. » Et à propos des déficits : « Il n’existe qu’un moyen de les financer : imprimer de la monnaie. »

Une alliance au prix de nouvelles guerres et de nouvelles crises

Voilà donc l’état dans lequel le pays avec lequel les Brok de l’UE veulent s’allier encore plus étroitement pour lutter contre les inévitables changements géoéconomiques et géopolitiques qu’ils ne pourront que ralentir dans le meilleur des cas. Mais même cela se fera au prix de changements économiques et au risque de nouveaux conflits armés dans les régions clé de l’Eurasie.29

Le système du dollar n’est plus tenable à moyen terme parce que les créanciers des Etats-Unis lui retirent peu à peu leur confiance et préfèrent investir maintenant leurs excédents dans leur propre pays plutôt que de financer la consommation américaine. Mais on ne peut pas fonder une zone de libre échange sur une base en déliquescence. L’Union européenne et l’Alle magne doivent tenir compte de cette réalité au lieu de se cramponner à un Titanic en train de couler. A ce sujet, le BND n’a pas rempli sa mission.

L’Europe reste-t-elle anesthésiée par la « communauté de valeurs transatlantique » ?

Principaux bénéficiaires jusqu’ici du système économique et financier fondé sur le dollar, les Etats-Unis vont tout faire pour conserver leur position. Cela a déjà occasionné hors d’Europe des résistances qui ont conduit à des accords et à des mesures de rétorsion.30

La Chine demande une monnaie de référence mondiale qui ne soit contrôlée par aucun Etat particulier.31 Et le déplacement des exportations du Japon vers la zone asiatique au détriment du marché américain – 50 à 20% – est un signe des changements qui se dessinent, changements dus au chaos mondial déclenché par la crise économique et financière.32

Il ne faut pas laisser ces changements se faire tout seuls. Il faut les mettre sur des rails et cela nécessite la création de nouvelles structures pour l’économie mondiale, création à laquelle doivent collaborer tous les Etats avec pour objectif d’établir un ordre économique mondial équitable33. Alors que les Etats clés d’Asie se créent de nouveaux débouchés, l’Europe semble faire du sur-place, anesthésiée par 50 ans de « communauté de valeurs transatlantiques » et essentiellement préoccupée d’elle-même.

Manifestement, personne n’envisage ici l’éventualité d’une chute de 40 à 60% du dollar due à l’impossibilité des Etats-Unis de financer leurs dettes et à ses conséquences pour l’économie mondiale.

Emancipation du grand frère et alternatives équitables

Les mesures unilatérales des Etats BRIC et d’autres pays asiatiques sont compréhensibles mais tout le contraire d’une transition ordonnée.

L’UE n’a manifestement pas compris à quelles responsabilités elle se soustrait si elle n’établit pas des ponts en vue d’une future coopération économique d’égal à égal avec la Russie, l’Asie centrale et l’Amé rique latine.

Elle redoute un conflit prévisible avec les Etats-Unis qui consiste à faire comprendre au principal allié que dans un futur ordre économique mondial, ils ne pourront être au mieux qu’un primus inter pares et que l’Europe n’est plus disposée à mener les guerres de l’Amérique.

A ce sujet, la Chine est plus courageuse, car sa demande d’abandon du dollar comme monnaie de référence signifie également : Nous ne sommes plus disposés à financer vos guerres.

L’UE n’a pas non plus compris que le fait de jouer de sa supériorité ne crée pas des partenaires sûrs. Les négociations en cours – sous la responsabilité de l’Allemagne – avec l’alliance régionale sud-américaine CAN (Communauté andine) sur un accord de libre échange sont imprégnées de l’esprit bien trop connu du « diviser pour régner » impérialiste.34

Mais plus condamnables encore sont la bêtise et l’imprévoyance politiques et économiques qui caractérisent ce genre de négociations : on escroque des alliés nécessaires à la transformation de l’économie mondiale. Les peuples ont pourtant une mémoire collective historique, et qui pourrait en être davantage conscients que les Allemands ?

Que fait la gauche européenne face à ces défis mondiaux inédits ? Que devient son idée du rôle actif que l’Europe et l’UE devraient jouer dans le contexte des bouleversements en cours pour atténuer les effets de changements qui pourraient avoir des consé ?quences désastreuses pour une grande partie de l’humanité ?

N’invoque-t-elle pas constamment l’internationalisme comme maxime d’action ?

Le communiste Francis Wurtz, qui fut pendant de longues années président du groupe de la Gauche unie européenne/Gauche Verte nordique (GUE/GNL) au Parlement européen, avait toutefois acquis la conviction que l’Europe ne s’imposait pas assez dans le monde. Avec le poids qu’elle représente, elle devrait jouer un rôle beaucoup plus important.35

Mais, comme les auteurs de l’étude du BND, la gauche européenne ne fait pas de propositions d’action au seul acteur sur lequel elle peut avoir de l’influence : l’Union européenne. Ne s’agit-il pas de changer le monde ?36  •

1  www.internationalepolitik.de/ip/archiv/jahrgang-2009/juni2009/metamorphose-dergeopolitik.html  

2  http://de.wikipedia.org/wiki/Geopolitik

3  http://de.wikipedia.org/wiki/Halford_Mackinder

4  cf. son ouvrage « le Grand Echiquier » www.sandiego.indymedia.org/media/2006/10/119973.pdf,

5  http://en.wikipedia.org/wiki/War_and_Peace_Studies

6  http://de.wikipedia.org/wiki/Bretton-Woods--System  
7  http://de.biz.yahoo.com/29052009/345/ent-taeuschte-boersianer-us-bip-zahlen-trueben--euphor.html   

8  http:www.amazon.de/Imperium-verf%C3%A4llt-endet-Amerikanische-Jahrhundert/dp/389667109X

9  www.authorsden.com/visit/viewwork.asp?AuthorID=3473&id=17161 und www.authorsden.com/
jameswcumes  
10  

www.amazon.com/exec/obidos/ASIN/0520214749/o/qid=977701789/sr=2-1/102-4888843-1948159 sowie reorient.net/index.html  

11  www.mahbubani.net

12  http://sandimgetriebe.attac.at/4947.html

13  http://de.wikipedia.org/wiki/BRIC-Staaten 

14  Même avant les plans de sauvetage, les Etats-Unis avaient besoin d’un apport quotidien de capitaux
de 2 milliards de dollars. Cf. Richard Haass
(président du Council on Foreign Relations, in : Newsweek du 3/11/2008 : « We require 2 bn a day just to stay afloat »    www.newsweek.com/id/165648/output/print 

15  http://de.wikipedia.org/wiki/George_F._Kennan, cf. « citations » 

16  http://en.wikipedia.org/wiki/New_International_Economic_Order

17  Actuellement, les bons du Trésor représentent environ la moitié des réserves chinoises de plus de 2 billions de dollars. Cf. également www.global research.ca/index.php ?context=va&aid=13969   

18  www.handelsblatt.com/finanzen/breakingviews/wer-soll-nur-all-diese-us-staatsanleihenkaufen ; 2152349 

19  http://en.wikipedia.org/wiki/Shanghai_Cooperation_Organisation

20  Cf. Michael Hudson, « Dollarization : Dismantling America’s Financial-Military Empire »,
    www.globalresearch.ca/index.php?context= va&aid=13969   

21  Amérique du Nord, UE, Australie, Nouvelle-Zélande, Japon

22  http://de.wikipedia.org/wiki/Internationaler_W%C3%A4hrungsfonds#Konditionalit.C3.A4t

23  www.bpb.de/presse/E5HFUQ,0,Chinas_Engagement_in_Afrika:_eine_unmoralische_Beziehung. html  

24  Pont atlantique, Institut Aspen, Initiative atlantique, Deutsche Gesellschaft für Auswärtige Politik. Cf. également www.heise.de/tp/r4/artikel/28/28513/1.html

25  http://de.wikipedia.org/wiki/Liste_der_L%C3%A4nder_nach_Bruttoinlandsprodukt

26  www.ftd.de/wirtschaftswunder/index.php?op=ViewArticle&articleId=2060&blogId=16

27 www.faz.net/s/Rub0E9EEF84AC1E4A389A8DC6C23161FE44/Doc~E05AA2DDF664744E598E 87F57F85384D1 ATpl Ecommon Scontent.html ?rss_aktuell  

28  www.counterpunch.org

29  Cf. Zbigniew Brzezinski, « Le Grand Echiquier », 1997

30  Cf. remarques 20 et 21 ainsi que www.handelsblatt.com/politik/international/asiatenbauen-gemeinsamen-krisenfonds-aus;2263811

31  www.manager-magazin.de/geld/artikel/0,2828,615369,00.html

32  « Exporte retten Japan », Financial Times Deutschland du 22/7/2009

33  Cf. Elmar Altvater « Stosst den Dollar vom Thron », in : Freitag du 9/7/2009 ainsi que Joseph Stiglitz, « Lasst die Armen mitentscheiden », in : Financial Times Deutschland du 21//2009

34  Cf. « Eine neue Kolonisation » www.german-foreign-policy.com/de/fulltext/57580

35  Cf. « Die drei aus dem Versuchslabor »,
Süddeutsche Zeitung du 29/5/2009

36  Karl Marx, « Thèses sur Feuerbach », 1845

*Conférence présentée lors du congrès « Mut zur Ethik » consacré au thème « Souveraineté du peuple ou impérialisme – Qu’est-ce que la démocratie authentique ? » (4–6 septembre 2009, Feldkirch/Vorarlberg)

http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=2090

Messages

  • Actualisation mars 2010

    ....Alors que les agences de notations Moody’s, S&P’s détournent l’attention sur la Grèce qui triche avec les statistiques, les normes comptables et la comptabilité nationale, tout autant que l’Irlande, la Grande-Bretagne, les USA etc... il s’est passé en février 2010 deux choses d’une extrême gravité et dont personne n’a parlé.

    1] En un seul mois de 28 jours le trio mafieux Obama-Geithner-Bernanke a augmenté le déficit des USA de 225 milliards de $, ce qui ne s’est jamais produit dans toute l’histoire des USA, et qui n’a aucun équivalent dans toute l’histoire de l’humanité. En simplement 28 jours de ce mois de février de l’année 2010, les USA ont créé autant de déficit budgétaire qu’en 160 années avec 7 guerres majeures de la Déclaration d’Indépendance de 1776 à 1945.

    2] Durant la dernière semaine de ce mois de février 2010, le Gouvernement Obama a emprunté 236 milliards de $, ce qui est aussi le record absolu de toute l’histoire des USA, et donc de l’humanité. La Fed a annoncé hier qu’elle va encore poursuivre longtemps le déversement de liquidités au plus bas taux. Avec le carry trade, les investisseurs internationaux disposent alors en réalité d’un $ à un taux annuel négatif de 25%.

    Le Gouvernement Obama a émis la dernière semaine de février 2010 pour 236 milliards de T-Bonds, des Bons du Trésor.

    Depuis le premier plan officiel appelé TARP de Bush-Paulson, tout le monde sait qu’il est mathématiquement impossible que les USA remboursent leurs dettes de 14.000 milliards claqués dans les bail out. En général, quand un pays est dans l’impasse il se lance dans une guerre pour détourner l’attention sur ses problème civils intérieurs et réduit ses dettes avec l’hyperinflation. Ce sera le deleverage et le retour à l’âge de guerre.

    Les USA sont en faillite comme l’Islande ou le Zimbabwe et ne se maintiennent qu’avec la planche à billets et la vente de Bons du Trésor.

    L’implosion d’un pays en faillite est plus lente que l’effondrement d’une entreprise, parce qu’un pays ne peut retomber au fond de l’Atlantique en noyant tous ses animaux et ses habitants et parce qu’il y aura toujours des investisseurs pour lui acheter momentanément ses obligations (ses dettes), même si le nombre s’effondre actuellement et si les chinois revendent leurs bons du trésors américains depuis un an.

    http://www.renovezmaintenant67.eu/index.php?post/2010/03/16/Ce-Pays%2C-appelé-USA%2C-en-banqueroute-d-Etat.-Effondrement-URSS-USA-Commencement-du-3ème-millénaire