Accueil > Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) ?

Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) ?

Publie le samedi 13 septembre 2008 par Open-Publishing
18 commentaires

Parti Anticapitaliste (PA) ? ou plutôt
Anticapitaliste - Antifasciste - Antinucléaire ! (AAA)

Et bien il était temps qu’ils s’en séparent enfin de leurs bribes électorales majorées entre 1 et 5% des suffrages lors des scrutins pour foncer désormais la tête haute, cornes en avant dans le lard du capitalisme pour à long terme certainement devenir la première formation politique mondiale pour peu que chaque électeur fasse le bon choix dans ses décisions qui le poussent à glisser un bulletin de vote dans les boîtes moisies ou en plexiglas des états bureaucratiques qui tiennent lieu d’urnes pour un candidat plutôt que pour un (une) autre. Seulement avec un nom pareil (NPA) c’est mal barré ! Trop flou, trop vague car à ne pas s’y méprendre et si l’on daigne suffisamment rester dans une logique historique, idéologique et militante il paraît évident que la dénomination AAA serait plus appropriée. « Nouveau Parti Anticapitaliste » ? Comme si auparavant l’anticapitalisme déjà exprimé ne constituait qu’une vieillerie désavouée qui se renouvelle difficilement. C’est d’ailleurs le point de vue généralement rencontré chez les droitiers au point d’en devenir agaçant dès qu’ils ont l’occasion de casser du bois sur le dos de l’extrême gauche pour ainsi, sous ce faux stratagème intellectuel, masquer l’urgence réelle qu’il y aurait à passer maintenant à l’après capitalisme tout en évitant le goût encore amer que laisse le social libéralisme*, le socialisme capitalisé, appelez-le comme vous voulez ça restera toujours de la « sauce dém’ » !

L’appellation est certes encore en gestation et les propositions doivent affluer en faveur d’une coïncidence avec le plus grand nombre d’individus qui pourraient s’y reconnaître et qu’après tout, son nom n’a que peu d’importance par rapport aux perspectives que la formation Anticapitaliste - Antifasciste et Antinucléaire (NPA - AAA) tient sous sa bannière dans son autre manière de gérer les rapports humains et par conséquent les rapports économiques qu’ils tissent entre eux.
N’en doutons pas mais le fait de préserver la particule « parti » pour désigner un mouvement d’émancipation et d’avenir me semble légèrement archaïque quant au préfixe « nouveau » il est encore plus ancestral qu’il n’y paraît sous ses faux apparats novateurs ! Donc sur trois termes il n’y en a qu’un de bon, l’ « anticapitalisme ». Pourquoi ne pas y rajouter antifasciste et antinucléaire ? Ça fait peut-être beaucoup d’ « anti » (« An…AN…ANTICAPITALISTA » chantait le cortège…) mais ça fait partie de l’histoire et synthétiserait assez justement d’une part les motivations des non inscrits qui représentent quand même un bon tiers des électeurs et d’autre part tracerait tri latéralement les contours d’un combat politique qui, si il se veut anticapitaliste, ne peut contourner l’antifascisme qui dénonce la violence économique ou toutes autres formes d’exploitations qu’opèrent les droites dites radicales, traditionnelles ou conservatrices cachant ainsi le dégât social qu’elles engendrent pour devenir si riches. Enfin pour finir, l’antinucléaire s’il est révolutionnaire dans les énergies n’en constitue pas moins le levier fondamental actuel de l’essor d’une contestation contre la surcapitalisation des économies nourricières des spéculations et des formes de domination que pourraient infliger certains pays à d’autres au travers d’une course au pouvoir énergétique qui de toutes façons ne durera pas longtemps.

L’ après capitalisme sans passer par la case socialiste…

« Diagnostic pour la rénovation » titrait le pupitre du discours de clôture de François Hollande à l’université d’été du parti socialiste où se réunissait tout le gotha réformiste des gauches modérées. Diagnostic pour placebo politique aurait été plus juste pour définir ce que représente et synthétise l’absolu manque d’aboutissement des programmes gouvernementaux orchestrés jusqu’ici par les socialistes. Eux-mêmes en sont au diagnostic et n’ont apparemment toujours pas trouvé le médecin adéquat capable de soigner les blessures et les plaies d’une politique qu’ils mènent sans en reconnaître les limites du réformisme qu’elle envisage. Et bien au Nouveau Parti Anticapitaliste ce n’est pas d’un placebo politique dont il est question mais de solidifier les bases propices à l’élaboration d’une concrétisation réelle des objectifs fixés par la IVème Internationale rapidement rejetée par les courants socialisants voués déjà à l’époque à une impasse idéologique dans ce qui constituait alors une manière de penser les possibilités de réprimer les effets dévastateurs du capitalisme.

En continuant à présenter et à se placer dans le socialisme pour se situer en affinité avec une politique du moindre mal on limite la portée historique des politiques des gauches en adoptant des balises modérées face à un capitalisme censé être combattu par une séparation idéologique prise au point de départ de l’histoire de ce combat et non pas d’en établir « ce qui pourra être fait » et rejeter « ce qui ne pourra pas être fait » comme le claironne actuellement la tribune du PS. Ce parti socialiste est malheureusement aujourd’hui peu habilité à faire preuve dans ses programmes d’une véritable rupture avec le capitalisme tout au plus s’y accole-t-il (ce n’est déjà pas si mal peuvent dire les plus ambitieux) au mieux il peut prétendre en améliorer les équilibres et fonctionner avec lui tout en garantissant la séparation riche / pauvre que par définition le capitalisme tient pour immuable. Quant à vouloir l’atténuer comme il le prétend également, cette distance riches / pauvres risque au contraire à long terme de s’accroître de la même manière qu’elle s’accroît par les politiques de droite et cette proposition politique déjà pas si mal et du moindre mal n’est qu’une stratégie pour amadouer les électeurs pour les éloigner ainsi du sens idéologique des luttes envisagées contre un pouvoir et un système. Comme pour être au pouvoir il faut être capitaliste, les socialistes sont devenus capitalistes et les ruptures annoncées se sont transformées en nuances, améliorations, diminution, réduction mais pas changements profonds suivis d’une modification des programmes politiques capables de donner une réponse dans la recherche d’une réorganisation des équilibres économiques. Ce changement le NPA en est le dépositaire puisqu’il le porte en lui dans des formes d’émiettement de plusieurs structures d’extrême gauche depuis presque un siècle de propositions et d’actions militantes.

Un siècle de propositions !


Si une part des comités régionaux rappellent la référence à la IVème Internationale ce n’est pas anodin et réponds je pense assez largement aux critiques de surface qui reprochent au NPA de ne pas avoir de programme politique suffisamment élaboré pour dépasser son assignation à une minorité mal définie. Il s’en est écoulé des années depuis la séparation des socialistes et des communistes et s’en sont passés des ravages du capitalisme depuis sans que jamais ne furent remises en question les orientations d’une majorité « socialisante » et quand celle-ci parle de changement ce n’est que pour mieux s’appointer et se compromettre dans le capitalisme. Pas plus que ne s’expliquent les raisons de l’échec d’une politique socialiste tant que ne sera pas accepté que pour faire évoluer le social et l’économique il faut avant tout changer de politique et non pas s’ancrer dans les bases d’une forme socialiste maintenant traditionnelle prétendue la plus apte à modifier, gérer, insuffler les modifications raisonnables qu’il y aurait à adopter. Que le social et l’économique découlent du politique et qu’on puisse y apporter des aménagements plutôt que de profondes modifications pour reprendre le langage du secrétaire du parti socialiste cela se conçoit aisément mais là où il y a impasse c’est qu’au parti socialiste on ne vous explique pas clairement qu’on n’obtient les changements sociaux et économiques qu’au degré de changement de la politique envisagée et comme au PS le système capitaliste n’est pas remis en question il ne faut guère espérer des modifications importantes de son côté à l’avenir.

Pour que des changements réels puissent se concrétiser il faut avant tout changer de politique et l’idéologie dominante qui s’y développe. Et pour l’instant comme il n’y a qu’au NPA que les bonnes questions qui remettent en cause les bases du système capitaliste sont posées je ne vois pas pourquoi il ne reprendrait pas sa « majorité » volé depuis près d’un siècle. Il faudra bien qu’un jour cela arrive. Cela mettra un peu de temps mais c’est inéluctable puisqu’en s’élargissant en nouveau parti anticapitaliste voilà réappropriées les bases intellectuelles nécessaires pour enfin mettre en pratiques les réels changements qu’attendent depuis plus d’un siècle les peuples engagés dans leur opposition au capitalisme… Au moins l’existence de cet élargissement permettra de renouer avec un droit à la parole concernant ce qu’on modifie du capitalisme pour aller plus loin que ce que n’est capable de faire le parti socialiste, reconnaissance légitime et révolutionnaire d’une opposition jusqu’ici minorée par une structure politique dominante modérée dans ses promesses politiques (le PS) et ses projets de société qui sont évidemment mieux que ceux de la droite mais pas suffisants au plan de la conception du partage des richesses.

Il est malheureusement fort peu probable que beaucoup de socialistes comprennent l’impasse politique qui est la cause de leur défaite et ils préfèrent oublier que leur parti était également issu d’une minorité devenue majorité mais que l’inverse est également possible et alors pourquoi qu’aujourd’hui le NPA arrivé à une maturité intellectuelle hors pair ne parviendrait-il pas à exercer son statut de structure intellectuelle majoritaire grâce au bon sens du choix des électeurs en faveur d’une préférence politique nouvellement revigorée par la stupeur de la non prise en considération européenne du refus prononcé contre le Traité de constitution européenne, les licenciements abusifs, les délocalisations et la baisse du pouvoir d’achat ?

*Le terme « social libéralisme » a encore été fermement défendu l’autre matin sur France Culture par un Julien Dray convaincu que « ça vaut encore le coup aujourd’hui d’être socialiste » et qu’il ne regrette pas d’avoir été 10 ans trotskyste mais qu’il a tourné la page. Son attachement à cette formation politique à caractère révolutionnaire modéré voir mitigé est tenace et n’augure en rien de changements profonds car pour changer un système - si on prétend vouloir changer les choses - il faudrait avant tout changer de structure politique ce en quoi s’engage la formation anticapitaliste naissante dans la possibilité qu’elle donne à dépasser les vulgaires discours réformistes.

Messages

  • Je pense aussi que le blasphème principal est l’anti-capitalisme.
    En effet, c’est assez peu probable d’être pro-radiation et pro-fasciste dans un monde positif.

    Mais une remarque au sujet du NPA (dont le nom n’existe pas encore) :
    Il s’agit d’un projet qui est attaqué sans autre arguments que négatifs.

    D’un côté, accusation d’irresponsabilité par le rejet d’une cohabitation collaborationniste avec les partis aux pouvoir (ceux qui ont des postes d’élus, l’UMP, le PS et le PCF), et d’un autre critique dès qu’il y a une tentative de s’imposer sur le plan médiatique.

    Pourtant, c’est simple, être contre le capitalisme, c’est différent (pas le contraire, mais intrinsequement différent) d’être pour un autre genre de capitalisme.

    Sinon, essayons un autre genre de fascisme, ou un autre genre de radiations nucléaires.

    • "Seulement avec un nom pareil (NPA) c’est mal barré !"

      Seulement si l’aritcle commence comme ça, c’est mal barrée !

    • Heureusement que le NPA ouvre une alternative boulevard à l’indépendance de classe, au regroupement des communistes et de tous les battants, donc aux luttes et à la possibilité enfin d’abattre le capitalisme et de construire le socialisme dans la démocratie la plus large.

      Car ailleurs, c’est la cruelle répétition de l’alternance, de la lutte pour les postes.Manque plus que de trouver un nouveau nom pour la "gauche plurielle". J’en propose un : la gauche plus rien :

      MGB vient même de se féliciter de ne pas inviter OB, alors même que les travailleurs et les jeunes l’ovationnent comme l’opposant no 1 à Sarko !

      Lu aved amertume, dans le leparisien.fr de ce jour :

      "Les numéros un du PCF Marie-George Buffet, du PS François Hollande, et des Verts Cécile Duflot, se sont rencontrés en début d’après-midi à la Fête de l’Humanité, à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), et ont posé « le premier acte du rassemblement de la gauche ». Cette rencontre s’est déroulée devant la presse, en l’absence d’Olivier Besancenot de la LCR, qui sera toutefois présent à la Fête dans l’après-midi et devrait s’exprimer séparément.

      « Cette rencontre à la Fête de l’Humanité est le premier acte du rassemblement de la gauche sur des idées et des projets », a affirmé François Hollande. « Il ne s’agit pas de constituer un parti unique de la gauche, ce n’est pas possible, chacun a son identité. Mais nous devons travailler ensemble pour arriver à une gauche rassemblée », a ajouté le patron du PS, qui craint la percée du facteur au blouson de cuir.

      Marie-George Buffet, de son côté, a insisté sur la nécessité de construire ce rassemblement autour d’un « projet solide » : « on n’est pas d’accord sur tout » donc « on a besoin de confrontation au sein de la gauche, notamment sur l’Europe » ou sur la « croissance/décroissance ». « On est dans une période de travail ».

      Cécile Duflot a, elle estimé, qu’il ne s’agissait pas d’avoir « la nostalgie du passé » et de la défunte gauche plurielle. « On a envie de travailler » ensemble, a-t-elle dit. « Face à la politique de communication de Sarkozy (...) on a une obligation de travailler à ce projet, on a des différences, on discute ». Quant à l’absence d’Olivier Besancenot, Mme Buffet a ironisé : « il peut passer par là mais j’ai l’impression qu’il a un problème avec le courrier », a-t-elle dit laissant entendre que le postier n’avait pas reçu son invitation. La LCR, qui refuse une discussion programmatique avec le PS, avait regretté vendredi de n’être invitée à aucun débat central à La Courneuve.

      Quant au nom de ce futur rassemblement, « après l’union de la gauche qui a permis la victoire de 1981 et la gauche plurielle de 1997 », il « faut inventer, trouver une formule », a affirmé M. Hollande pour qui ce rassemblement doit être « durable ».
      Un premier forum sur la mondialisation regroupant les trois partis ainsi que le MRC (chevènementiste) et le PRG est prévu prévu fin octobre."

    • "ce rassemblement doit être durable...." bla bla bla comme le développement du même nom, l’agriculture raisonnée, le Grenelle de l’environnement, le R.S.A. qui est si génial, le respect de l’expression populaire etc...etc... les baisés(ées) comptez vous. Ils commencent à avoir sérieusement les jetons les bouffeurs de petits fours et voilà que l’on reprend espoir. Ne perdons plus de temps.

    • Et pour l’instant comme il n’y a qu’au NPA que les bonnes questions qui remettent en cause les bases du système capitaliste sont posées je ne vois pas pourquoi il ne reprendrait pas sa « majorité » volé depuis près d’un siècle.

      N’exagérons rien quand même....

      « Cette rencontre à la Fête de l’Humanité est le premier acte du rassemblement de la gauche sur des idées et des projets », a affirmé François Hollande. « Il ne s’agit pas de constituer un parti unique de la gauche, ce n’est pas possible, chacun a son identité. Mais nous devons travailler ensemble pour arriver à une gauche rassemblée », a ajouté le patron du PS, qui craint la percée du facteur au blouson de cuir.

      Marie-George Buffet, de son côté, a insisté sur la nécessité de construire ce rassemblement autour d’un « projet solide » : « on n’est pas d’accord sur tout » donc « on a besoin de confrontation au sein de la gauche, notamment sur l’Europe » ou sur la « croissance/décroissance ». « On est dans une période de travail ».

      Pour cet aspect là on a bien compris dans quel bain une partie de la direction du PCF essaye d’amener son parti, si ça recommence avec une union de la gauche dans les circonstances actuelles (je dis bien actuelles) il est clair qu’on ira vers une fédération style parti démocrate italien avec disparition du PCF.

      L’alliance actuellement avec le PS, ce parti continuant d’évoluer à droite lourdement, il n’est pratiquement jamais dans les mobilisations (donc aucune dynamique style front populaire possible), c’est bien un assassinat en règle des communistes qui restent encore dans le PCF.

      On comprends mieux maintenant les spasmes de sectarisme qui sont lancés contre la plus grosse force d’extrême gauche. Ceux-ci servent à justifier un virage à droite.

      Pourquoi la direction du PCF se sent plus proche de la direction du PS et des verts ? Eux qu’on ne retrouve pas dans les batailles sociales , eux qui soutiennent activement l’Europe anti-sociale, anti-démocratique et pro-bourgeoise.

      Le TCE c’est si vieux que ça ?
      Le mini-traité, TCE-bis, c’est si vieux que ça ? Quelques mois à peine !!!

      L’accord avec les mesures de la droite, la différence se faisant juste sur l’habileté et l’emballage , c’est si vieux que ça ?

      Et ça recommence ?

      Il n’y a plus personne pour se lever contre cette alliance sans foi ni principe ? Cette alliance est et sera sans dynamique tant que l’essentiel n’y est pas : la mobilisation sociale.

      Si on proposait d’avancer au concret dans des luttes et des batailles sociales je comprendrais, mais là.....

      Si cette orientation continue, pour le coup, un énorme boulevard sera ouvert au NPA, beaucoup trop grand d’ailleurs pour ce parti en gestation .

      Mais il n’y aura plus que cela.... Avec l’énorme boulot de faire avancer droit le NPA....

    • Dans l’interview ci-dessous, Maxime Gremetz condamne l’alliance avec le PS. Mais il se trompe sur le NPA. Ses militants ont bien l’intention de débarasser le pays d’une bourgeoisie parasite, mais, en bons marxistes, savent que les élections ne suffiront pas.

      Maxime Gremetz : « le PC n’est plus communiste »

      12/09/2008 . Le figaro.fr

      INTERVIEW - Alors que se tient ce weekend la Fête de l’Humanité, le député communiste de la Somme dénonce un PC « sans ligne ni stratégie concrète, sinon d’avoir un maximum d’élus ».

      Le PC organise ce weekend à La Courneuve sa traditionnelle Fête de l’Humanité. Mais on entend de moins en moins les communistes dans le débat public. Où en est le PC ?

      Le parti communiste est en déclin, il suffit de voir les chiffres. Pour moi, c’est le résultat d’une politique qui n’en est pas une et qui va dans tous les sens. Le PC n’a pas de ligne, pas de stratégie concrète et une seule volonté : savoir combien on peut avoir d’élus et comment passer sous les fourches caudines du PS. Alors que le PC ferait mieux de retrouver sa fonction tribunitienne et de faire des propositions concrètes pour aller vers la rupture avec le capitalisme. Moi, je suis et je resterai communiste, mais aujourd’hui c’est le parti qui n’est plus communiste, du moins tel que je le conçois.

      Comment expliquer, alors que le PC perd du terrain, qu’Olivier Besancenot et l’extrême-gauche semblent bénéficier d’une sympathie croissante dans l’opinion ?

      Besancenot et la LCR progressent sur le terrain du PC. Mais ils refusent un rassemblement populaire et préfèrent laisser le pouvoir à la bourgeoisie. Mais au moins ils continuent de dénoncer le capitalisme là où le PC a renoncé. Pour moi, il faut modifier la ligne du parti communiste pour revenir à cette dénonciation. Le PC est irremplaçable, mais il ne joue plus son rôle. Il préfère rechercher des alliances au sommet et ça, c’est la mort du parti.

      Le parti communiste doit-il s’allier avec le reste de la gauche ?

      Avec le PS ? Encore faudrait-il qu’il existe encore à l’avenir, ce qui n’est pas certain. Je suis pour un rassemblement populaire majoritaire, conscient et déterminé, avec toutes les forces qui sont d’accord avec nos idées, mais il ne faut plus avoir de propositions tièdes.

      Qu’est-ce qui pose problème aujourd’hui ? C’est l’injustice sociale, la domination du capital financier. Prenez le RSA : c’est une bonne mesure, mais on la fait financer par des petites gens qui ont mis un peu d’épargne de côté, sans toucher aux revenus du capital qui détruisent tout pour faire encore plus de profits.

      Finalement, les idées que vous défendez sont-elles encore d’actualité ?

      Bien sûr, qu’elles le sont ! On n’a jamais autant entendu en France d’intellectuels estimer que le marxisme n’a jamais été autant d’actualité. Nous sommes les héritiers du marxisme et nous ne défendons plus cette culture. Pourtant, sur de nombreux points, Marx a vu juste et loin. La lutte des classes, par exemple, il ne l’a pas inventée !

      Le problème, c’est justement qu’aujourd’hui, il n’y a plus de vraies batailles idéologiques en France. C’est pour cela que Sarkozy triomphe. Le tort du PC est d’avoir baissé la garde sur le plan des idées, de ne pas savoir répondre aux propositions démagogiques de la droite. Si on ne mène pas cette bataille idéologique, si on ne propose pas d’autres mesures, les gens n’ont pas d’alternative ! D’ailleurs, la plupart des pays où il n’y a pas de parti communiste, où c’est la lutte entre libéralisme et social-démocratie, n’ont pas connu de transformations sociales très radicales.

    • La messe est dite, un vieux stal dans le figaro en compagnie du facteur qui fait un tabac... Je préfère encore la position de MGB et du PCF que toutes ces marionettes.

    • Le congres de PCF est joué, l’alliance avec le PS(qui ira ensuite vers le MODEM) est scellé !!! Pauvres militants sincères quelle honte d’avoir des Buffet et dartignoles comme chefs d’une ligne suicidaire.
      Rejoignez le NPA qui lutte chaque jour à vos cotés.

    • En réponse à l’article tout en haut :
      Avant de s’étaler si longuement, et inutilement, ne vaudrait-il pas mieux se renseigner sur le choix qui a été fait quant au nom du parti ? Les arguments avancés montrent tout simplement que l’auteur est totalement extérieur à son processus de constitution. Plus grave encore, se disant de gauche implique nécessairement une éthique dans la réfutation de arguments d’autres courants de gauche. A gauche, dans l’histoire du mouvement ouvrier en tout cas, la bataille des idées et des programmes prime sur tout. Or, ici, ça n’est absolument pas le cas. Qu’on en juge !
      La question, la plus importante qui a été posée quant au choix de ce vocable, "anticapitalisme" , par ses auteurs, n’a même pas été évoquée. L’auteur passe à côté. Pourtant est-il si difficile de la poser ? Anticapiltalisme, dans les conditions actuelles, appelle simplement à deux convictions solides et indispensables : Cela suppose donc une conviction assez ferme quant à la contradiction fondamentale du système actuelle et la volonté tout aussi ferme de son dépassement. Il ne correspond pas absolument pas aux besoins de l’humanité. Le préfixe "anti" désigne l’absolue résolution de s’en séparer. En second lieu, anticapitalistes le sont beaucoup de gens, c’est assez large, dirons-nous, et c’est juste. Mais justement c’est pour cette raison que le terme a été choisi : rompre avec l’héritage stalinien qui consiste à appeller les gens quand tout est ficelé, décidé. Ne Reste plus qu’à faire adhérer les gens. Là, au contraire, c’est à la fois honnête, des convictions à la base quant à la volonté de changement de système, et, c’est suffisamment large pour permettre une élaboration collective, la construction d’un parti comme intellectuel collectif. Nouveau par le rejet des bureaucratismes stalien et soc-dem, beaucoup moins de permanents, turn over des taches administratives etc... Enfin, un parti de combat, de luttes et de mobilisation qui ne servira donc plus que les conquêtes à venir. Un parti dont tout l’édifice se tourne vers les luttes quotidiennes, qui en devient un soutien de taille inégalé, qui remet à sa juste place l’élection et le strapontin permis par l’édifice bourgeois capitaliste, et enfin en devenant majoritaire, et par là étouffer et dépasser historiquement la forme-parti qui a permis les trahisons soc-dem et staliniènes.
      Pour terminer, je dirai aussi à l’auteur que le nom du parti n’est pas encore décidé, que cela fait parti des discussions. Qu’il ne le sait absolument pas, qu’il combat quelque chose dont il ne sait pas grand chose. En faisant le pas dans l’un de ses comités, il aura à sa disposition le calendrier des topos de formation, il pourra prendre le chemin du véritable anticapitalisme, celui-ci sera efficace. Il ne le regrettera pas.

    • Rejoignez le NPA qui lutte chaque jour à vos cotés.

      Pour le moment, je ne les vois pas se battre à mes cotés.

      Où sont-ils ????

      PS : la dernière fois que j’ai croisé un collègue de la LCR en A.G c’était pour me dire qu’il ne ferait pas grève parce que les "mouvements comme ça" sans tout le monde en même temps "ça sert à rien ". J’attends toujours qu’il me propose le grand soir !!!

    • ben oui ils aiment pas les traine savates, c’est bien comme ça qu’OB désigne ceux qui luttent et qui osent être dans la rue !!!

      ça je l’ai encore en travers !!

    • VIVE LE PCF, hors de question de rejoindre le NPA, ce parti de gauchistes embourgeoisés. On va virer MGB et Collargol

    • Besancenot et la LCR progressent sur le terrain du PC. Mais ils refusent un rassemblement populaire et préfèrent laisser le pouvoir à la bourgeoisie. Mais au moins ils continuent de dénoncer le capitalisme là où le PC a renoncé. Pour moi, il faut modifier la ligne du parti communiste pour revenir à cette dénonciation.

      J’ai dégagé l’assertion du refus du rassemblement populaire et celle d’estimer que le courant qui s’organise autour du NPA désire laisser le pouvoir à la bourgeoisie.

       Le rassemblement populaire c’est vite vu, avec qui ? Est-il alliance avec le PS ou traite—t-il d’alliances avec des courants politiques avec l’objectif de réaliser ce rassemblement populaire comme acteur de la bataille sociale et politique ?

      Autrement dit, si le rassemblement populaire a comme objectif de gérer les affaires de la bourgeoisie, nombre de communistes (NPA compris) ne peuvent être d’accord.
      C’est le sens des rassemblements avec le PS, la majorité des verts et quelques canassons de retour.

      La, pour notre ami en l’absence de toute précision sur le qui y est dans le rassemblement populaire on craint comme d’habitude le pire.

      Si le rassemblement populaire c’est l’unité de lutte des travailleurs des couches sociales proches dans des batailles contre le capitalisme il faut bien constater que le NPA est plutôt en avance qu’en retard par rapport aux autres courants traditionnels (je trouve perso qu’il n’embraye pas assez mais on est quand même dans un autre monde par rapport à une partie du PC et le PS dans son entier).

      Là dans ce cas , le NPA est au contraire pour le rassemblement populaire des travailleurs contre le capitalisme sans attendre d’échéances politiciennes pour des postes dans l’état.

      De + il appelle à haute et intelligible voix (l’appel de Besancenot) pour que, sur ce terrain là du moins, la gauche sociale pousse en commun à la mobilisation.

      Alors de quoi parle-t-on ? De la fiction d’un rassemblement avec le PS, PS qui ne bouge toujours pas , à part en allant sur la droite ?

      Le PS n’est pas parmi les travailleurs, il est dominé en masse par son appareil qui rassemble une énorme proportion d’élus et de nomenclaturistes, le reste étant des très hauts cadres, des patrons et des retraités pour une grande partie. Les travailleurs qui y sont adhérents sont insuffisamment nombreux en proportion et surtout ils n’ont aucune influence en tant que tels sur leur parti.

      C’est pour cette raison précise qu’on n’arrive plus à des mobilisations populaires avec ce parti, et donc à un rassemblement populaire de caractère politique.

      Il faut tirer conclusion de l’absence de dynamique de mobilisation des précédentes unions de la gauche de ces 20 dernières années, ce n’est pas un hasard.

      Le rassemblement populaire est donc plus compliqué, il est construction au milieu du peuple. Ceux qui sont prêts à cela sont peu nombreux. Helas. Je vois même que les spasmes sectaires l’emportent pour l’instant parmi une partie de ceux-ci.

       Laisser le pouvoir à la bourgeoisie.... Mais qu’entends-t-on par cela ? les gouvernements d’union de la gauche ? On se fout de qui là ?

      Pouvoir.... j’invite Maxime si c’est lui qui parle à réviser ses classiques sur ce qu’est le pouvoir dans une société capitaliste et un état bourgeois (ce n’est pas le gouvernement !).

      C’est pour cela que les gouvernements de la gauche de ses 20 dernières années n’eurent pas le pouvoir, du moins elles gérèrent l’état inchangé, donc les affaires des patrons, contre les travailleurs.

      Et la gauche laissa ainsi le pouvoir à la bourgeoisie.

      Pour renverser le pouvoir à la bourgeoisie il faudra bien autre chose que des gouvernements de gauche, il faudra une classe dont l’organisation indépendante massive soit postulante au pouvoir.

      Et on en revient à la mobilisation populaire sans attendre contre les mesures et agressions de la bourgeoisie, mobilisation seule apte à dégager un rassemblement populaire de belle taille pour disputer le pouvoir (ce qui est autre chose que de s’imaginer que, par ce qu’on gagne une élection, on a le pouvoir).....

      Et pas un parti !

      Mais disons que pour l’instant Gremetz tranche avec le virage opportuniste et sectaire de la partie de la direction du PCF dominante qui se prépare à nouveau à des concessions hallucinantes au PS (qui ne veut toujours pas du PC apparemment.....)

    • C’est ce que me disais ma concierge quand je l’ai croisé dans l’escalier à propos du voisin du 6ème qui se trompe toujours de poubelles. J’en conclu que tous les voisins du 6ème se trompent de poubelles.

    • Ouais, en en attendant le PCF fait un virage sectaire pour tenter de reconstruire une alliance avec les TCIstes, tourner le dos au peuple et à ceux qui proposent de mobiliser contre Sarko.

      Il est dommage que tu participes à cette maneuvre qui ne vise qu’à diviser les communistes. Et faire le jeu de ceux que tu appelles à virer....

      Pour ce qui est de la composition sociale de l’extrême gauche , elle vaut bien celle du PCF, mais sans bureaucrates, sans privatisateurs, et sans une proportion trop importante de retraités. Renseignes toi mieux...

    • Le point de vue du camarade Leopold (Trepper) me parait utile tant pour ce que sera le NPA comme pour les forces communistes restant dans le PCF.

    • Je rencontre surtout des militants du PCF et de la CGT dans les luttes.
      LCR, NPA connais pas. Sauf pour distribuer pendant les élections.