Accueil > Nouvelle attaque sur l’ambassade brésilienne au Honduras

Nouvelle attaque sur l’ambassade brésilienne au Honduras

Publie le vendredi 9 octobre 2009 par Open-Publishing
1 commentaire

par Ronnie Huete

Tegucigalpa, le 8 octobre (PL) L’ambassade diplomatique du Brésil où se trouve réfugié le président de l’Honduras Manuel Zelaya depuis le 21 septembre, est objet de menaces intimidantes de la part des éléments de la Direction Nationale d’Investigation Criminelle (DGIC). Selon les rapports nocturnes de la station radio radio Globo qui diffsue clandestinement sur internet, les agents de la DGIC ont placé une grue hydraulique avec une plate-forme mobile de deux étages en face du bâtiment du siège diplomatique.

Dans ses déclarations pour Radio Globo le dirigeant du front national contre le coup d’état, Rasel Tome qui accompagne le président Zelaya, a décrit que les policiers pointent leur fusil vers l’ambassade brésilienne.

Aux dires de Tome, les militaires font beaucoup de bruit avec leurs armes pour intimider tous ceux qui se trouvent dans le siège diplomatique. Il a également ajouté que les policiers placent un appareil qui produit un bruit assourdissant qui cause une forte commotion sonique, les LRAD (Long Range Acoustic Device).
[NDT : cette arme sonore fabriquée par American Technology Corp. a déjà été utilisé contre l’ambassade du Brésil lors de la précédente attaque (Voir la vidéo ici - avec le son c’est mieux -), c’est le même type d’appareil qui a été utilisé contre les manifestants du G20 à Pittsburgh.]

Cette intimidation psychologique militaire est irrespectueuse des Accords de Vienne, puisque les parties hautes des environs de l’ambassade sont surveillées par les francs tireurs qui les éclairent avec une lumière infrarouge.

Les agents désobéissent également aux récentes directives de l’Organisation des États Américains (OEA) pour ce qui est du respect de la vie privée de l’ambassade du Brésil. L’ONU s’était déjà prononcé pour de tels motifs avant ces faits, elle avait également fait part de sa préoccupation de l’existence d’un fort groupe de mercenaires au Honduras [NDT : précédemment les entrepreneurs putschistes honduriens avaient été fortement soupçonnés par le journal colombien El Tiempo d’avoir engagé d’anciens paramilitaires des AUC et de les avoir fait venir au Honduras, voir ici : Recrutements de paramilitaires colombiens]

Cet événement viole les Accords de Genève puisque c’est une hostilité militaire contre un espace territorial du Brésil.
[NDT : en fait cela viole à la fois les Accords de Vienne sur immunité et l’inviolabilité des légations diplomatiques et les Accords de Genève sur le devoir de non ingérence et de non agression sans déclaration préalable]

Pour Rasel Tome cette attaque vient confirmer que le leader du régime de facto Roberto Micheletti, a de fortes intentions de se maintenir au pouvoir de manière illégale.

Dans l’ambassade du Brésil se trouvent environ 60 personnes : des sympathisants du Président Zelaya, la première dame du pays Xiomara Castro, Manuel Zelaya, et le personnel diplomatique du siège du pays sud-américain.

Cet événement d’intimidation coïncide avec le deuxième jour de dialogue entre la commission de l’OEA avec la commission du gouvernement légitime de Zelaya et celle du gouvernement de facto de Micheletti.

Suivant l’avis du membre du front national, Carlos Eduardo Reina, ces actions confirment que le régime fasciste trompe son monde et est irrespectueux des délégations de l’OEA.

Ronnie Huete

Source Vos El Soberano Nuevo ataque a la embajada de Brasil
Traduction : Primitivi

 lire la suite

Messages