Nouvelle nuit de bivouac pour le personnel psychiatrique à l’ARH de Bordeaux

Les salariés de l’hôpital psychiatrique Charles-Perrens de Bordeaux ont passé une nouvelle nuit de bivouac dans leurs tentes et leurs sacs de couchage installés depuis lundi soir devant l’Agence régionale de l’hospitalisation (ARH) à Bordeaux, a constaté l’AFP.

Désormais réunis en intersyndicale FO-CGT-Sud, les infirmières, aides-soignantes, psychologues ou techniciens sont déterminés à obtenir la suppression du plan de rigueur budgétaire de 700.000 euros mais aussi des lits supplémentaires et un renforcement des équipes soignantes.

"Le ministère ne pense qu’en termes comptables, nous nous pensons avant tout en termes humains", a expliqué à l’AFP un logisticien non syndiqué venu participer au mouvement dans la nuit de mardi à mercredi. Une nouvelle réunion tri-partite avec les directions de l’hôpital et de l’ARH est prévue mercredi en début d’après-midi.

Une première rencontre, mardi, n’avait pas abouti. Les manifestants se relaient sur le parvis de l’ARH malgré le grand froid et sont soutenus par le syndicat des Psychiatres.

Ils "ne bougeront pas" tant qu’ils n’auront pas eu satisfaction. En grève illimitée depuis mercredi dernier, le personnel de Charles Perrens demande que, comme à l’hôpital psychiatrique de Pau, où une aide-soignante et une infirmière ont été sauvagement tuées en décembre, un geste soit fait pour combler le déficit de l’établissement.

A Pau, le personnel a occupé pendant quatre jours et trois nuits le bureau du directeur de l’hôpital avant de se faire entendre. A Bordeaux, il y a un déficit d’1,1 millions euros et, faute de moyens, "les patients dorment dans des lits de camp", selon la CGT. (AFP)