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Obama fait la promotion d’une extension de la guerre en Afghanistan (WSWS)
Publie le vendredi 1er août 2008 par Open-Publishing5 commentaires
Mondialisation.ca, Le 28 juillet 2008
WSWS
Obama fait la promotion d’une extension de la guerre en Afghanistan. Encore une course à la présidence entre deux candidats bellicistes
par Jerry White

Source : blogs.creativeloafing.com
La campagne présidentielle de Barak Obama, c’est clair, est devenue le moyen d’introduire un changement de priorité dans la politique d’agression militaire américaine. Cette priorité n’étant plus l’Irak mais l’Afghanistan et l’Asie centrale.
Obama qui a remporté la primaire démocrate en puisant dans le sentiment populaire anti guerre et en exploitant le vote de sa rivale en faveur de la guerre en Irak, est devenu le principal porte-parole d’une escalade de la guerre en Afghanistan et d’une possible extension de celle-ci au Pakistan ; une politique qui jouit d’un soutien grandissant au sein de l’establishment politique et militaire.
On assistera une fois de plus à une élection présidentielle américaine où le sentiment largement partagé de la population contre la guerre sera ignoré et où sera laissée pour compte une majorité du peuple américain qui se trouve en opposition aux guerres d’agression. Les électeurs auront à choisir entre deux candidats, Barak Obama et son adversaire républicain John McCain, dont les divergences visibles en politique étrangère reflètent des différends de nature tactique sur la politique impérialiste américaine et ayant surtout trait à la question de savoir sur quoi la violence militaire américaine doit se concentrer.
Les allures d’opposant à la guerre que s’est donné Obama durant la campagne des primaires démocrates était un moyen cynique destiné à duper ceux qui veulent voir se terminer la guerre en Irak. C’était un effort calculé pour fixer une opposition de principe à la guerre et la subordonner à des sections de l’establishment politique et militaire dont le désaccord avec la politique militaire de Bush n’a rien à voir avec une opposition au militarisme américain ou aux visées néocoloniales de l’impérialisme américain.
Obama a été choisi et promu par des figures telles que Zbigniew Brzezinski, le conseiller à la Sécurité nationale de Jimmy Carter qui considère l’invasion de l’Irak comme une bourde stratégique ayant miné l’influence des Etats-Unis et affaibli leur position stratégique internationale. La fixation faite par l’administration Bush sur l’Irak, disent ces figures, a détourné des ressources militaires et financières de tâches plus importantes, parmi lesquelles la consolidation de la puissance américaine dans une Asie centrale riche en pétrole.
Leur candidat Obama a dit en même temps clairement, et l’a répété de façon démonstrative lors de son récent voyage en Irak, qu’il soutenait le régime fantoche de Washington dans ce pays et que, en tant que président, il y maintiendrait indéfiniment une présence militaire américaine forte de dizaines de milliers de soldats afin de garantir les intérêts des Etats-Unis dans un pays qui comporte les deuxièmes plus importantes réserves pétrolières du monde.
L’élection présidentielle de 2008 n’est que le plus récent exemple de la façon dont le Parti démocrate et ses candidats ont saboté et miné l’opposition anti guerre. Aux élections du Congrès en 2002, le Parti démocrate a fait disparaître la question des préparatifs de guerre contre l’Irak de la campagne électorale tout en faisant la promotion des mensonges de Bush sur les armes de destruction massives et il a fourni les voix nécessaires au Congrès pour autoriser l’invasion.
En 2004, la direction du Parti démocrate et les médias ont fait dérailler la campagne pour la nomination du gouverneur de l’Etat de Vermont, Howard Dean et l’ont fait stopper, une campagne utilisée au départ pour canaliser le sentiment anti guerre croissant derrière le Parti démocrate. Le sénateur John Kerry qui lui, avait lors des primaires fait campagne en tant que critique de la guerre, escamota la question une fois sa nomination assurée. Vers la fin de la campagne électorale pour la présidence, sa campagne battant de l’aile, Kerry se présenta alors comme un héros de la guerre du Viet Nam qui, s’il était élu, conduirait la guerre en Irak de façon plus efficace que Bush.
Dans la période qui a précédé l’élection au Congrès de 2006, les démocrates firent une fois de plus de leur mieux pour empêcher que l’élection ne devienne un référendum sur la guerre. Cela fut cependant rendu impossible par l’importance du sentiment anti guerre existant. Une mobilisation de masse des électeurs opposés à la guerre assura la défaite de dizaines de députés et de sénateurs républicains et donnèrent pour la première fois depuis 1994 au Parti démocrate le contrôle des deux chambres du parlement.
Le Parti démocrate se mit ensuite à voter en faveur de chaque loi d’Appropriation requise par la Maison-Blanche, y compris celle autorisant le financement du « surge », l’escalade de la tuerie demandée par Bush. Les démocrates votèrent aussi pour confirmer la nomination de chacun des responsables militaires nommés par Bush, y compris celle du ministre de la Défense, Robert Gates, du commandant des troupes US en Irak, le général David Petraeus et du chef d’état-major des armées, l’amiral Michael Mullen.
Les démocrates ont, par de tels moyens, réussi à désorienter, démoraliser et dissoudre toute manifestation significative et organisée du sentiment anti guerre, alors même que l’opposition des américains à la guerre continuait de grandir.
A présent l’establishment libéral s’aligne sur Obama pour faire la promotion d’une « guerre juste » en Afghanistan. Comme l’a écrit l’éditorialiste Eugene Robinson mardi dans le Washington Post : « Les évènements se sont ligués pour faire de la stratégie avancée par Barack Obama et d’autres dirigeants démocrates (déterminer un calendrier de clôture du show accessoire en Irak ; concentrer l’attention et les ressources sur l’action principale en Afghanistan) la seule façon sensée de continuer. »
Dimanche, l’éditorialiste du New York Times, Frank Rich critiquait vertement McCain pour avoir un an de retard sur Obama et ne pas avoir reconnu « l’Afghanistan comme le front principal de la guerre contre Al Quaeda ». Et il ajoutait : « M. McCain ne comprend toujours pas que nous ne pouvons pas envoyer de troupes en Afghanistan si on ne les retire pas d’Irak ».
Comment cela fut-il réalisé ?
Le Parti démocrate a réussi à exploiter la vulnérabilité d’une population exposée à des décennies de propagande droitière et de désinformation de la part des médias et à l’absence de toute opposition véritable à la réaction politique au sein des deux partis.
Il a joui pour cette opération cynique et réactionnaire d’une aide indispensable de la part des groupes protestataires petit-bourgeois, des ex-radicaux et des libéraux de gauche qui ont agi de façon résolue pour canaliser le mouvement anti guerre derrière le Parti démocrate, insistant pour dire qu’aucune lutte contre la guerre n’était permise ou légitime hors de l’orbite du système bipartite.
Des organisations telles que United for Peace and Justice et le magazine Nation se sont opposés à toute lutte cherchant à mobiliser le sentiment anti guerre indépendamment des partis capitalistes et à associer celle-ci à un programme socialiste pour unir la classe ouvrière contre les attaques sur les conditions sociales et les droits démocratiques. Par leur ignorance politique et leur opportunisme sans fin, ils ont miné le mouvement même qu’ils prétendaient diriger.
A présent beaucoup de ces groupes « de gauche » se désespèrent et se montrent consternés devant les déclarations belliqueuses du candidat démocrate. Katrina Vanden Heuvel, la rédactrice en chef de Nation écrit : « il est troublant de voir qu’alors qu’il témoigne d’une pensée saine en Irak, Obama continue aussi de parler d’escalade de la présence militaire en Afghanistan ». Elle exhorte le candidat démocrate à « penser fort et dur » sur le fait d’« extraire les Etats-Unis d’une guerre pour se diriger vers une autre »
.
Cette déclaration mêle l’illusion à la tromperie et à la réaction pure et simple. Comme Obama lui-même insiste pour le dire, il a appelé il y a plus d’un an à une escalade militaire en Afghanistan. Qui plus est, faire l’éloge de la politique d’Obama en Irak en disant qu’elle est « saine » constitue un soutien à une présence militaire permanente et à l’imposition pour toujours à ce pays d’un statut de protectorat américain.
Lancer de tels appels au candidat démocrate ne sert qu’à encourager les illusions sur le fait qu’on pourrait le faire bouger et le faire adopter un cours moins militariste par une pression d’en bas et que le Parti démocrate ou une partie de celui-ci pourraient être l’instrument pour arriver à la paix.
Ces gens hostiles au marxisme sont incapables de faire une analyse de classe du Parti démocrate, un des plus vieux partis capitalistes du monde.
Il est nécessaire de tirer les leçons de ces expériences importantes. Le Parti démocrate est depuis longtemps un cimetière pour mouvements de protestation et d’opposition populaire, du mouvement populiste des années 1890, au mouvement des droits civiques et anti guerre des années 1960, en passant par le mouvement syndical industriel des années 1930
C’est seulement grâce à une rupture décisive et irréversible d’avec le Parti démocrate et par la mobilisation indépendante de la classe ouvrière américaine et internationale, dans une lutte contre la guerre et le système capitaliste qui est sa cause première, que sera mis un terme aux guerres d’Irak et d’Afghanistan.
http://internationalnews.over-blog.com/article-21661933.html
Messages
1. Obama fait la promotion d’une extension de la guerre en Afghanistan (WSWS), 1er août 2008, 20:44
Les bobos peace and love antiracistes sont très émotifs . Des sensibles . Et puis ce merveilleux disque libertaire de Carla . Ils ne se doutent pas encore ce que trame Obama . Leur réveil et celui du monde seront terribles . Mais bon , c’est l’Histoire : menteuse , tricheuse , salope , oui salope car ce sont les innocents qui dérouillent toujours , à l’issue de toute cette daube dégueulasse . Relisez donc Clausewitz , bande de ploucs naïfs non dépucelés ! Oui mais , ce jeune candidat , etc , etc , Tous les moyens seront bons pour attaquer l’Iran , et aller jusqu’au bout . Tous ! Le candidat noir ne va pas s’en priver . Militariste , le gars ?
1. Obama fait la promotion d’une extension de la guerre en Afghanistan (WSWS), 1er août 2008, 21:55
La gelée de groseilles permet de calmer bien des mots.
Les bellicistes : qu’ils aillent donc apprendre à cultiver un jardin avant de faire la leçon aux autres.
2. Obama fait la promotion d’une extension de la guerre en Afghanistan (WSWS), 3 août 2008, 10:02, par machin chose
25 juillet 2008
Lutte des classes, société de consommation, Obama, McCain...
Noam Chomsky : "Il y a toujours une lutte des classes, prête à exploser" - interview mai 2008
CHOMSKY Noam
"En fait, les Etats-Unis sont loin d’être un pays fasciste, ça c’est une mauvaise analogie. Mais la similitude avec les techniques de propagande fasciste est frappante et n’est pas fortuite. Les Nazis, explicitement, consciencieusement et ouvertement ont adopté les techniques de la publicité commerciale étatsunienne. Ils ne s’en sont pas cachés. Ils ont pris quelques idées simples pour les marteler sans cesse tout en leur donnant un côté « glamour » - c’était la technique employée par la publicité commerciale aux Etats-Unis dans les années 20 et ce modèle fut explicitement adopté par les Nazis. Et c’est sur ce même modèle qu’est basée la propagande commerciale aujourd’hui."
(...
L’opinion publique des Etats-Unis a fait l’objet d’études très complètes, d’abord parce que les milieux d’affaires, qui dirigent le pays, veulent connaître le pouls de la population dans un but de contrôle et de propagande. Il faut très bien connaître les gens si on veut contrôler leurs réactions et leurs opinions. Du coup nous connaissons très bien notre opinion publique. Lors de la dernière élection, en 2004, la plupart des électeurs de Bush se trompaient sur ses positions sur des sujets importants – pas parce qu’ils sont stupides ou qu’ils ne s’y intéressent pas, mais parce que les élections ne sont qu’un système de marketing commercial. Cette société est dirigée comme une entreprise : on commercialise des biens de consommation, on commercialise des candidats. Le public en est la victime, et il le sait. C’est pourquoi 80% de la population pense, avec plus ou moins de justesse, que le pays est dirigé par quelques gros qui ne servent que leurs propres intérêts. Les gens ne se font donc pas d’illusions, c’est juste qu’ils ne voient pas d’alternatives.
Le phénomène OBAMA est une réaction intéressante. Ceux qui sont derrière Obama, ceux qui gèrent sa campagne, ont crée une image qui n’est, pour l’essentielle, qu’une page blanche. Sa campagne s’appuie sur des termes comme « espoir », « changement », « unité » - autant de slogans creux prononcés par quelqu’un de gentil, qui présente bien, qui cause bien - ce que les commentateurs appellent une « rhétorique gagnante » - et du coup chacun est libre d’interpréter cette page blanche. Nombreux sont ceux qui croient y lire leurs espoirs d’un changement progressiste. Lors de la campagne, comme l’a très bien souligné le Wall Street Journal, les enjeux n’ont pratiquement pas été abordés. C’est la personnalité des candidats qui compte et qui est mis en avant.
Il est vrai que le soutien à Obama est un phénomène populaire, et je crois que ce phénomène montre la désaffection de la population pour les institutions. Les gens s’accrochent à l’espoir que quelqu’un pourrait défendre leurs idées. Et même si Obama ne l’a jamais confirmé, il ressemble à ce « quelqu’un ».
Il est intéressant d’examiner les comparaisons qui sont faites. Obama est comparé à John F. Kennedy et Ronald Reagan – Kennedy et Reagan furent inventés par les médias, surtout Reagan. Ce dernier ne savait probablement même pas de quelle politique il s’agissait, mais il était un produit des médias. Et, soi-dit en passant, il n’était pas particulièrement populaire mais les médias avaient crée cette image du merveilleux cow-boy qui allait nous sauver et tout le tralala.
L’administration Kennedy contrôlait plus les choses ; ce fut le premier groupe dirigeant à comprendre le pouvoir exercé par la télévision et ils ont crée une sorte de charisme par le biais d’une bonne campagne de relations publiques : l’image de Camelot, un endroit merveilleux, où se déroulaient de grands événements, avec un grand président. Mais lorsque nous examinons les choses de près, ça devient grotesque.
Kennedy est le président qui a envahi le Sud Vietnam et lancé une guerre terroriste majeure contre Cuba, et on pourrait continuer à en énumérer ainsi pendant des heures. C’est son gouvernement qui instaura la dictature néonazie au Brésil. Le coup d’état eut lieu juste après l’assassinat de Kennedy, mais le terrain avait été préparé par les Kennedy et déboucha sur une terrible vague de répression dans toute l’Amérique latine, et ainsi de suite. Mais l’image de Camelot était là, et l’image est très importante lorsqu’il s’agit de contrôler une population dissidente.
(...)
Donc, oui, je crois que le phénomène Obama reflète la désaffection de la population que l’on retrouve dans les sondages : 80 % pensent que le pays est dirigé par une poignée de gros intérêts. Obama annonce qu’il va tout changer, mais il ne donne aucun élément précis pour indiquer en quoi consistera le changement. En fait, les institutions financières, qui sont ses principaux bailleurs de fonds, trouvent qu’il est très bien. Il n’y a donc aucune indication de changement. Mais si vous prononcez le mot « changement », les gens vont s’y raccrocher ; si vous prononcez les mots « changement » et « espoir », les gens vont s’y raccrocher et se dire « bon, c’est peut-être lui le sauveur qui appliquera enfin la politique que nous voulons », même s’ils n’ont aucune raison précise de le penser.
LE GRAND SOIR
1. Obama fait la promotion d’une extension de la guerre en Afghanistan (WSWS), 3 août 2008, 19:28
Pour moi la TV, c’est NIET.
On te présente des émissions sur le mer pour mieux t’endormir.
Eteignez vos télés !
3. Obama fait la promotion d’une extension de la guerre en Afghanistan (WSWS), 3 août 2008, 20:39
oui, une extension de la guerre en afganistan vers le pakistan...
c’est le beau black lui même qui l’a dit...