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Onze jours de chômage partiel annoncés hier à Sevelnord
Publie le jeudi 1er avril 2010 par Open-Publishingde FRANCIS THUILLIEZ
Hier matin, en réunion ordinaire du comité d’entreprise, ...
la direction de l’usine Sevelnord a annoncé onze jours de chômage partiel supplémentaires : deux en avril (les 6 et 7), quatre en mai (7, 10, 11 et 12) et le reste en juin (le calendrier n’est pas encore fixé). Ce qui démontre la crise profonde que traverse l’industrie automobile...
Un sureffectifde 150 personnes ?
Dans un communiqué, la CGT souligne que la production des monospaces va diminuer de 48 % dès septembre (de 72 véhicules/jour à seulement 38), ce qui correspond à l’arrêt, programmé, de la fabrication des Ulysse Fiat, « sachant que d’ici fin 2012, les monospaces de marque Peugeot et Citroën cesseront d’être produits, sans qu’il y ait un nouveau projet de véhicule de remplacement. » Ludovic Bouvier, secrétaire général CGT, explique par ailleurs qu’après le plan de départs volontaires en 2009 d’environ 400 salariés, « la direction évalue qu’il y a encore un sureffectif de 150 personnes sur le site de Sevelnord actuellement. » Selon la CGT, « la direction va revoir à la hausse son évaluation sur le sureffectif par rapport à la baisse du volume de production des monospaces, la stagnation du marché de l’utilitaire et la volonté qu’elle a de continuer de faire des gains de productivité en supprimant régulièrement des dizaines de postes de travail partout dans l’usine. » Ludovic Bouvier signale aussi que « la direction a mis à l’étude des restructurations de services et la délocalisation des productions de pièces de rechange pour les utilitaires et les monospaces sur le site PSA de Vesoul. » Production qui occupe au minimum une cinquantaine de salariés à Lieu-Saint-Amand.
De ce fait, la CGT a demandé à l’ensemble du CE « une délibération sur le déclenchement d’une procédure du droit d’alerte économique, afin de vérifier de manière indépendante la santé et la gestion de l’entreprise afin d’amener des propositions concrètes pour les salariés et l’avenir de l’entreprise. » Procédure d’alerte qui ne sera pas effective puisque les autres syndicats (SPI, FO, CFE/CGC) du CE, majoritaires (sept membres sur dix), se sont abstenus. Pour la CGT, « cette position est plus que surprenante au regard de la situation actuelle. »
FRANCIS THUILLIEZ
Actuellement, Sevelnord emploie 2 969 personnes, dont 2 836 CDI, 40 CDD, 39 apprentis, 53 GESA (groupement d’employeurs du Hainaut) et 1 intérimaire.