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Onze morts dans des manifestations en Irak
Publie le vendredi 25 février 2011 par Open-Publishing1 commentaire
Des milliers de personnes sont descendues vendredi dans les rues de nombreuses villes d’Irak, de Mossoul à Bassorah, à l’occasion d’une "journée de la colère". Au moins 11 personnes ont été tuées, dont neuf lorsque les forces de l’ordre ont ouvert le feu sur des manifestants dans le nord du pays.
Ces manifestations sont les plus importantes et les plus violentes en Irak depuis qu’un vent de révolte balaie le monde arabe. Elles traduisent la colère de nombreux Irakiens contre la corruption, le chômage et des services publics médiocres.
A Hawija, à 240 km au nord de Bagdad, les forces de sécurité ont tiré pour tenter d’empêcher une foule en colère de pénétrer dans le siège de la municipalité, faisant trois morts et 15 blessés, selon les autorités locales.
A Mossoul (360 km au nord-ouest de Bagdad), des gardes ont ouvert le feu sur des protestataires réclamant des emplois et de meilleurs services devant le bâtiment du conseil provincial. Cinq manifestants ont été tués et 15 blessés, selon des sources policière et hospitalière.
A Kalar, un peu au sud de Souleïmanieh, au Kurdistan irakien, une personne a été tuée et 25 autres blessées. C’est dans la région que Souleïmanieh que les manifestations rassemblent le plus de monde ces derniers jours, contre le gouvernement autonome kurde.
Dans la province d’Anbar (ouest), deux manifestants ont été tués par balles et 14 autres blessés, selon un conseiller municipal, qui n’a pas précisé si les victimes avaient été tuées à Falloujah (65 km à l’ouest de Bagdad) ou à Ramadi, deux villes ont des affrontements ont eu lieu.
Dans le centre de Bagdad, sous haute surveillance, 3.000 personnes ont manifesté place de la Libération, criant "non au chômage" et "non au menteur Al-Maliki", en référence au Premier ministre irakien Nouri al-Maliki. Le centre-ville était quasi-entièrement bouclé et des hélicoptères survolaient la zone, signe de la peur des autorités de voir la contestation prendre de l’ampleur, comme en Tunisie ou Egypte.
Des heurts ont opposé des manifestants qui tentaient de gagner la Zone Verte -secteur de la capitale abritant le gouvernement irakien et l’ambassade américaine- aux forces de sécurité. Six policiers antiémeute et 12 manifestants ont été blessés, selon des sources policière et hospitalière.
A Bassorah, la deuxième ville du pays, dans le sud (550 km au sud-est de Bagdad), environ 4.000 personnes ont manifesté devant le bureau du gouverneur Sheltagh Aboud al-Mayahi, réclamant sa démission en affirmant qu’il n’avait rien fait pour améliorer les services dans la ville. La télévision irakienne a annoncé que le Premier ministre avait demandé au gouverneur de démissionner.
Un millier de personnes se sont également rassemblées à Kerbala, au sud de Bagdad, pour réclamer de meilleurs services.
A la veille de cette "journée de la colère", M. Al-Maliki avait exhorté les Irakiens ne pas participer aux manifestations, selon lui organisées par des partisans de l’ancien président irakien Saddam Hussein et par Al-Qaïda. AP
Messages
1. Onze morts dans des manifestations en Irak, 26 février 2011, 15:08
Ne participez pas aux manifs ou on va utiliser les armes de destruction massives qu’on a retrouvées sous le tapis. Ils commencent à avoir sérieusement la trouille les roitelets du monde qui ne sont forts que de notre faiblesse. La saison est propice pour le grand nettoyage.