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Orléans : Papiers, logements : même galère !

Publie le samedi 17 février 2007 par Open-Publishing

Orléans : Papiers, logements : même galère !

La lutte du Ministère de la Crise du Logement Orléanais s’inscrit dans une thématique qui lui est propre : le mal logement et les sans-logis. Cette action s’inscrit dans un refus qui est celui de la précarité, de la misère et de la galère du logement, telles que rencontrées sur le camp des sans-logis/mal logés d’Orléans.

Aujourd’hui, la société fonctionne à deux vitesses.

Le marché du travail est dérégulé. Les travailleurs, de tous secteurs, sont astreints à des conditions d’embauche leur assurant de moins en moins de stabilité : CDD, Intérim, CNE… Et dans les bagages du gouvernement : le contrat unique. Néanmoins, de plus en plus de contraintes limitent l’accès aux droits fondamentaux (santé, énergie, éducation,…). Le logement en fait partie. Cautions exorbitantes, garants exigés quelque soit la situation des demandeurs, flambée du prix du m2… Un travailleur intérimaire et isolé peut-il louer un F2 à 650 euro ? Non !

On nous rebat les oreilles avec le libéralisme. Les capitaux financiers circulent librement, les entreprises licencient et délocalisent à loisir. Aucune entrave à l’expansion des grandes entreprises et de groupes planétaires qui s’enrichissent sur le dos des travailleurs des pays dit « du Sud » (Asie, Afrique,…) dans des conditions lamentables. Mais la circulation des personnes n’est pas à l’image de la circulation des capitaux : les immigrés, venus ici pour fuir les situations politiques et économiques catastrophiques de leurs pays, n’ont pas le droit de travailler, de s’installer, de se construire.

On le voit, la situation des uns et des autres n’est pas si différente ; ils/elles vivent la même exclusion ! De plus, les sans-papiers font aussi partie du mal logement : pour eux, aucune chance de trouver un logement stable qui pourrait leur permettre de sortir de la galère.

Résistance !

A Orléans, bien avant le Ministère, s’est créé un lieux de résistance, à l’hôtel Abresid de St-Jean-de-Braye : des immigrés étaient en phase d’expulsion du système d’hébergement d’urgence. Un comité fait un travail de terrain pour que ces gens ne soient pas la dernière roue du carrosse. Malheureusement, les politiques ne font pas preuve de cohérence : à Olivet, l’ex-gendarmerie, qui héberge plus d’une centaine d’immigrés, pourrait être converti en logements sociaux… après l’expulsion des occupants au plus tard le 1er mai 2007. On essaie de résoudre une crise… en en créant une autre !

Le Ministère tient donc à exprimer sa solidarité à la lutte des sans-papiers : l’exclusion en est le fondement, tout comme l’impossibilité de se loger dignement.

La crise du logement est visible aux yeux de tous et toutes, grâce à des actions à travers la France comme les Ministères (Paris, Orléans, Lyon) et des campements. Il est nécessaire, à l’approche des présidentielles, et surtout des législatives, de créer toutes les résistances possibles, de créer des lieux de lutte contre la précarité économique et/ou la relégation sociale pour s’inviter dans les débats qui vont avoir lieu.

Contre toutes les exclusions, contre toutes les misères : résistance !

http://ministereorleans.blogspot.com/