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Où s’arrêteront les hontes de la France ?

Publie le mardi 6 octobre 2009 par Open-Publishing
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Paris, Drancy, Auschwitz, ou Calais, Lesquin , Bagram, 65 ans les séparent mais les mêmes méthodes restent de vigueur, ici en France !

Le 16 juillet 1942, des milliers de citoyens français de confession juive étaient arrêtés par la police française par l’opération tenue au secret sous le nom de code « vent printanier ».

Bien sûr, il n’y a rien de comparable avec la rafle effectuée par la police française le mardi 22 septembre 2009 à Calais contre des réfugiés afghans, irakiens, kurdes… de confession musulmane sous le nom de code « brise en automne ».

Toutefois, dans les deux cas, mais toute similitude serait douteuse, ce sont des bus qui ont permis de transporter les « arrêtés », se sont des préfets qui ont dirigés les opérations, se sont des hommes en arme vêtus de tenue bleue qui ont participés aux rafles.

Mais tout n’est pas similitude, car l’histoire ne peut se répéter deux fois, les uns ont été transportés vers un camp, le Vel d’hiv, les autres vers des commissariats, mais toujours dans des bus.

Et puis l’histoire repasse un film, celui qui s’appelait « plus jamais ça ». Mais les déportations sélectives ont continué et continuent malgré le « plus jamais ça ».

Les uns, ceux de 40 du siècle dernier, seront déportés, d’abord les femmes et les enfants, et puis les hommes, mais tous étaient juifs, ils seront entassés dans des trains pour être massacrés dans les camps d’extermination nazis…

Les autres, ceux de 09 du siècle suivant, seront déportés selon leur âge, leur langue, leur nationalité, mais tous sont musulmans, ils sont expédiés vers un centre de rétention, toujours en bus, à proximité d’une base aérienne militaire, celle de Nîmes, d’où ils pourront, cette fois en avion, être déportés vers la mort assurée dans des pays meurtris par la guerre, la corruption et la haine.

Mais nos dirigeants français, qu’ils soient de 1871 avec les Communards, de 40 avec les juifs français ou étrangers, les communistes ou les patriotes, de 2009 avec les afghans, les irakiens, les kurdes, les algériens, les marocains, les congolais, les haïtiens… et les basques aussi… ont une espèce de passion pour la persécution des peuples et le droit des hommes à vivre dans la dignité là où ils le veulent.

Mais c’est quoi ce pays, où les ministres, les préfets, les policiers, ne reculent devant rien, quitte à bafouer les droits les plus élémentaire des êtres humains, la liberté et la dignité ?

Mais c’est quoi ce pays où chaque protagoniste de cette chaîne de la haine, ne rechigne, à son niveau, à obéir à des ordres absurdes venus de personnages carriéristes, intolérants, racistes et xénophobes ?

Thiers, Varoy, Laval, Pétain, Bousquet, Papon, et maintenant Besson, où s’arrêteront les hontes de la France ?

Nous n’accepterons jamais les crimes nazis, nous n’accepterons jamais les zones de non droit de Guantanamo, d’Abu Ghraïb, de Imrali… alors comment pourrions nous ne pas combattre la déportation politique de centaines de migrants, vers l’enfer carcéral des prisons afghanes, notamment celle de Bagram ?

Messages

  • Le premier fascisme (nazisme) a été vaincu par une coalition dont les Soviétiques ont constitué le fer de lance. Qui vaincra le second ?

  • "Ce sont des forces matérielles très supérieures aux nôtres", comme le disent à chaque période les résistants.

    Et malgré cette supériorité écrasante, ils continuent de résister.

    Qu’est-ce qui les soutient ?

    L’espoir qu’un jour vient où "tout pouvoir arbitraire inhumain va lui-même vers sa perte".

  • Le peuple Français n’ayant pas la honte facile, tout comme son cousin Italien, on ne voit pas pourquoi s’arrêteraient "les hontes de la France".

    Sur quels critères se sont en effet déterminés les gros bataillons qui ont confié à la pègre UMPiste les destinées du "pays des droits de l’homme" si ce n’est sur le racisme, la xénophobie et la répression tous azimuts ?
    Il ne faut pas se faire d’illusions : le peuple Français n’a rien appris ni rien retenu de son histoire.