Accueil > Oui, il faut lire la lettre de Guy Môquet
Oui, il faut lire la lettre de Guy Môquet
Publie le jeudi 24 mai 2007 par Open-Publishing13 commentaires
de Laurent JOFFRIN
Soyons francs : si n’importe quel autre homme politique que Nicolas Sarkozy avait proposé de faire lire à tous les élèves de France la lettre écrite en 1941 par le jeune Guy Môquet à ses parents juste avant d’être fusillé par les Allemands, aurait-on polémiqué de la sorte sur le sujet ? Un président ou une présidente de gauche, par exemple ? On devine bien que non. Tout au plus certains à droite, plus ou moins mal embouchés, auraient remarqué avec acidité qu’on rend ainsi hommage à un jeune communiste. Or sa mémoire avait jusque-là été honorée avec insistance par le PCF alors même qu’à l’époque des faits pour lesquels Môquet avait été arrêté une distribution de tracts en octobre 1940 l’appareil du parti, fidèle à la ligne imposée par Staline, se gardait de toute participation sérieuse à la Résistance, attitude qui changea seulement quand Hitler attaqua l’URSS en juin 1941.
Mais, à l’inverse, n’est-ce pas un geste de tolérance, de la part d’un homme de droite que de choisir comme figure emblématique un jeune qui se situe, en politique, à l’opposé de ses propres convictions ? Calcul politique ? Peut-être. Mais il faut juger sur les actes plus que sur les intentions. Or l’acte est juste. Voilà le fond de l’affaire.
Déchirant à tous égards, le texte est un magnifique exemple d’héroïsme manifesté dans la lutte la plus indiscutable qui soit, celle qui a opposé la Résistance aux barbares hitlériens. Quel mal peut-il faire ? Les arguments employés contre la décision sarkozyenne laissent rêveur par leur faiblesse ou leur mauvaise foi. Il s’agit d’émotion, dit-on. Et alors ? Depuis quand l’émotion doit-elle être bannie de la pédagogie ? Quiconque a essayé de donner le moindre cours d’histoire sait qu’il a avantage à capter l’attention avant de développer, d’expliquer, de mettre en perspective les faits historiques qu’il veut enseigner. Nicolas Sarkozy, que l’on sache, n’a pas proposé de remplacer les cours d’histoire par des séances de larmes collectives. Voudrait-on enseigner l’holocauste des Juifs en passant sous silence la souffrance des victimes, la pitié que doit inspirer leur sort, la noirceur d’âme des bourreaux ? Ensuite viennent les explications sur le nazisme, les « crimes de bureaux », l’intentionnalité du génocide...
Il s’agit de mémoire et non d’histoire, poursuit-on. Encore une fausse querelle. Peut-on suggérer modestement que l’une ne s’oppose pas forcément à l’autre ? Mémoire et histoire sont deux moments de la construction d’une culture commune à tous les citoyens et à tous les hommes. Pourquoi le devoir de mémoire, qu’on a justement invoqué, se substituerait-il forcément au travail historique ? L’un et l’autre sont précieux, voilà tout. Le Président, dit-on encore, n’a pas à remplacer les professeurs. Il ne le prétend en aucune manière. Il se trouve seulement qu’en démocratie les élus décident in fine de l’organisation des programmes, en s’appuyant évidemment sur l’état du savoir, sur le principe constitutionnel de pluralisme, sur la compétence des historiens et des enseignants, qui réalisent l’essentiel du travail en ce domaine et continueront évidemment de le faire. Mais, en cas de conflit moral, d’arbitrage sur les grandes orientations, qui doit trancher sinon les représentants légaux du peuple ? Une corporation ou une autre, sans règle ni garde-fou ? Drôle de conception de la souveraineté populaire...
On souligne enfin qu’il s’agit d’une apologie du sacrifice, bien incongrue en ces temps de paix européenne. Voilà sans doute l’argument le plus faux et le plus inquiétant. Croit-on vraiment que nulle menace ne pèse plus sur l’humanité, sur la démocratie, sur les principes qui nous sont chers ? Et si ces menaces s’incarnaient à nouveau, faudrait-il repousser avec horreur ceux qui seraient prêts à donner leur vie pour leur idéal, si cet idéal est aussi le nôtre ? Dans le monde tel qu’il est, la lutte pour les droits de l’homme continue. Et donc, dans certaines circonstances, le sacrifice. C’est le message de Guy Môquet. Honneur lui soit rendu.
Messages
1. Oui, il faut lire la lettre de Guy Môquet, 24 mai 2007, 16:20
Je ne savais pas que Bellaciao était devenu un supplément de Libération ;-))
(bon, allez je plaisante les copains - j’ai pas pu me retenir ) - au moins, on peut le lire sans avoir à l’acheter ce ... journal.
Sacré Jojo, avec un air de pas y toucher, jamais en retard d’une vacherie contre le PCF et surtout, d’un petit coup, discret ,de "cirage de pompes" du pouvoir en place - mis bout à bout avec ses éditos parfois franchement anti PCF (rappelez vous, "l’évènement de Bercy où nous fumes quand même 15.000, a été relaté en age 15 ou 17 sur une colonne...) , pro LCR (Besancenont en couv’ 2 fois + 2 pleines pages), pro Royal, évidemment, pendant la campagne présidentielle, ça commence à faire un beau collier de "perles" !!!!
Mais que fait Michel Onfray ? ;-))
J’attends celui de demain avec IMPATIENCE !!!!
Osémy
2. Oui, il faut lire la lettre de Guy Môquet, 24 mai 2007, 16:56
OK, mais le PCF a été interdit en 39. Le père de G. MOQUET a été arrêté en 40. Est-ce que ce ne sont pas des circonstances atténuantes ?
N’est-ce pas l’occasion pour le PCF de dire ce qu’il en est au juste ?
Dans ce cas, tous les partis existants devront venir au lavoir ! L’Histoire a pas mal de linge sale en réserve, qui n’attend que d’être savonné, battu, rincé et étendu. Si c’est vrai pour le PCF, c’est vrai pour les autres formations. J
1. Oui, il faut lire la lettre de Guy Môquet, 24 mai 2007, 17:09
Exact.
Parlons donc aussi et ENFIN des ancêtres du PS, de la SFIO à partir de 1914, du bellicisme, de la guerre d’Espagne, des pleins pouvoirs à Pétain , de Mitterrand et de la guerre d’Algérie (entre autre), et j’en passe...
Osémy
3. L. Joffrin réécrit l’Histoire, 24 mai 2007, 17:08
Quand on bouffe le trait pour faire des lignes, au pire on est un mauvais antiquaire, au mieux, un très bon faussaire. L. Joffrin nous en fait encore une brillante illustration.
La résistance commença dès juin 40. La résistance communiste commença aussi en juin 40. Il y a bien eu des négociations en juin 40, sauf qu’a l’époque elles furent faites en dehors de tout accord de la direction et bien entendu sans consulter la base. Elle prirent fins dès août 40 sur ordre direct de Thorez via la Belgique. Un rapport d’un agent de DE Gaulle établit que la résistance communiste a commencé à cette période puisqu’elle a participé à l’organsisation du 11 novembre 1940. Ell est s’est amplifiée par la suite.
Le fameux paCte germano soviétique n’a jamais empêché le combat contre les nazis : dès la déclaration de guerre, Thorez signe un éditorial dans l’huma clandestine où il appelle les communistes à participer aux combats puisque c’est leur devoir de Français. C’est pourtant pas dur à trouver : c’est en photo dans le numéro spécial du centenaire de l’Huma... que Joffrin a dû reçevoir.
Je ne suis pas un grand fan de Thorez, de comment fonctionner le parti à l’époque . J’accepte bien la critique mais de là à jeter le bébé avec l’eau du bain... Quand on veut être leader d’opinion, éguiser son esprit critique devrait être une obligation, voir un réflexe de Pavlof !
Mathieu (34)
P.S. : pour un regard sans concession sur la vision de cette période, il y a bien sur http://www.historiographie.info/menu.html
1. Des usages étatiques de la lettre de Guy Môquet, 24 mai 2007, 17:33
l’histoire aussi est une discipline dont on peut faire un usage néfaste...
pour celles et ceux intéréssé-es il existe une association animée par des historiens critiques :
le Comité de vigilance face aux usages publics de l’histoire.
http://cvuh.free.fr/spip.php?rubrique8
dont ce texte est tiré :
Des usages étatiques de la lettre de Guy Môquet
par Laurence De Cock-Pierrepont, pour le CVUH
Le dernier effet d’annonce de Nicolas Sarkozy, l’injonction de lecture de la lettre de Guy Môquet dans tous les lycées de France, à chaque rentrée scolaire, n’a rien d’étonnant et peut être interprété à travers une double grille de lecture :
le pli désormais pris d’instrumentaliser l’histoire, dans une stratégie d’abord électoraliste, et aujourd’hui présidentielle.
l’appel à une vision de l’école sanctuarisée et dont on renforcerait la mission civique, à charge pour elle de revitaliser le sentiment national.
Le premier point a été largement développé dans le texte critique du CVUH : « L’histoire par Nicolas Sarkozy, le rêve passéiste d’un futur national-libéral » [1]. Sous la plume d’Henri Guaino, un montage/brouillage rhétorique a permis à Nicolas Sarkozy de bâtir un agglomérat de références historiques. Ces dernières sont systématiquement décontextualisées et mises en équivalence au service d’une écriture de l’histoire qui revalorise la lignée des grands hommes, là où le nouveau président viendrait tout naturellement s’inscrire avec la ferme intention d’« écrire [avec tous les Français] une nouvelle page de notre histoire » (discours du 6 mai 2007). Guy Môquet pénètre cette généalogie mythologique sur une suggestion d’Henri Guaino : « On en a beaucoup discuté, il a tout de suite été très enthousiaste », a précisé sur France culture l’expert en communication, le 14 mai dernier [2]. Que cette nouvelle entrée ait pu faire grincer des dents ne dérange pas outre-mesure le candidat d’alors : « Ceux qui ont osé dire que je n’avais pas le droit de citer Guy Môquet parce que je n’étais pas de gauche, je veux dire que je demeure stupéfait de tant de sectarisme. Guy Môquet appartient à l’histoire de France et l’histoire de France appartient à tous les Français. » (Discours du 18 mars 2007). Car, dans ce long héritage, ce jeune résistant communiste fusillé à 17 ans, le 22 octobre 1941, vient incarner les valeurs d’une jeunesse énergiquement tournée vers le sacrifice patriotique. Qu’il fut militant communiste devient donc strictement anecdotique dans cette mise en scène de l’histoire, puisqu’il ne s’agit que de puiser les attributs qui pourront confirmer la continuité de la mission providentielle du nouveau président : tout donner à cette « grande, belle et vieille nation » (6 mai). Ces détournements désormais récurrents des personnages et/ou moments historiques ne sont pas de simples procédés temporaires et électoralistes, ils témoignent d’une entreprise d’instauration d’une mémoire officielle qui opère par amalgame en gommant tout effet de contexte ou de divergences politiques.
Second point, l’école devient logiquement la caisse de résonance de ce nouveau projet. La philosophie scolaire de l’enseignement de l’histoire est née dans la matrice de la IIIème République. Dans la France de la fin du XIXème siècle, encore largement morcelée en « terroirs », l’école fut investie comme l’un des lieux stratégiques d’intégration nationale. Avec le modèle de l’État-nation français s’élaborèrent des références communes et homogénéisatrices. En outre, il fallait consolider la République en gestation et l’inscrire dans une logique de continuité historique et d’avancée linéaire vers le progrès, au miroir d’un universel républicain à promouvoir. L’histoire scolaire s’est posée comme un outil de fabrication et de légitimation de ce sentiment national. Elle s’est structurée autour de la double logique de l’unité et de la continuité, se devant de susciter l’adhésion, sans le doute. Nicolas Sarkozy ne cache pas aujourd’hui son admiration pour l’école de Jules Ferry : « Nous ne referons pas l’école de la IIIème République à l’heure d’internet, de la télévision ou du portable. Mais nous pouvons, nous devons en retrouver l’esprit. » (Discours du 23 février 2007 à Perpignan). De ce point de vue, l’« affaire » de la lettre de Guy Môquet fait très nettement sens. La geste symbolique qui consiste à inaugurer chaque année scolaire par la lecture d’une même lettre de résistant témoigne d’une forme de parrainage du récit historique scolaire dont il ne faut pas sous-estimer la portée idéologique. Lue hors programme, et quel que soit le niveau de classe, cette lettre sera déconnectée de son contexte d’élaboration, et servira de véhicule à des valeurs données comme universelles, à des valeurs absolutisées. Elle perdra son caractère de source pour se voit déshistoricisée. C’est ainsi aller à l’encontre de toute méthodologie historique et prendre le risque de patrimonialiser un contenu au service de la transmission d’une idéologie d’État. Dissocié de l’histoire de la deuxième Guerre et de la résistance, le message adressé aux adolescents lycéens pourrait se réduire à une accumulation de qualités morales aux échos douteux : « Qu’il étudie bien [Guy Môquet parle de son petit frère] pour être un homme » ; « Petit papa, j’ai fait de mon mieux pour suivre la voie que tu m’as tracée » ; « Ce que je souhaite de tout mon cœur, c’est que ma mort serve à quelque chose (…) Vive la France »… Le travail, la famille, la patrie… triste résurgence d’une sombre trilogie. La lettre de Guy Môquet n’a pas besoin de cette bénédiction gouvernementale et de sa conception moins civique que conservatrice de l’école et de l’écriture scolaire de l’histoire. Elle est déjà très largement utilisée par les enseignants d’histoire-géographie dans le cadre de l’étude de la résistance en France. Chacun s’efforce de la contextualiser et d’en dégager les enjeux propres à ce moment historique particulier. Mais il est vrai que cette première mesure gouvernementale doit aussi se lire à l’aune de cet amour que Nicolas Sarkozy déclare sans relâche à la France ; cet amour qui lui arrache des larmes à chaque nouvelle lecture de la lettre de Môquet [3] ; cet amour qui renvoie à une vision empathique de l’histoire tout en convoquant le principe totalement a-historique de l’identification. Activer le pathos est un procédé pédagogique (et démagogique) très efficace, qui gomme toute complexité ou principe de mise à distance critique. Or, c’est bien une posture de pédagogue national que la lecture obligatoire de la lettre de Guy Môquet permet à Nicolas Sarkozy d’endosser ; une position plutôt confortable pour policer la jeunesse lycéenne et la mobiliser autour de la vision sacrificielle de la nation et de l’identité nationale que réifie cet usage de l’histoire.
Laurence De Cock-Pierrepont, pour le CVUH
=========
Notes :
[1] http://cvuh.free.fr/spip.php ?article82
[2] http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/matins/fiche.php ?diffusion_id=52920
[3] Curieux, à ce propos, qu’il ait pourtant attendu la « suggestion » d’Henri Guaino pour l’inclure à son panthéon.
2. L. Joffrin réécrit l’Histoire, 24 mai 2007, 18:01
Le jour, où le gouvernement, prenant prétexte du pacte de non agression germano soviétique, interdit le PCF en août 39, l’Humanité titrait en une " Union de la nation française contre l’agresseur hitlérien".
En rappelant la mémoire de Guy Moquet, certains à l’image de Joffrin, vont ressortir cette rengaine du PCF qui n’entra en résistance qu’à partir du 22 juillet 1941. La bataille d’idées doit se mener.
Sans nier que l’invasion de l’Union Soviétique donna une forte impulsion à la résistance en général et des communistes en particulier, l’argument consistant à expliquer qu’entre 1939 et 1941, le PCF ne fit rien voir pire essaya de collaborer avec l’occupant est proprement faux et scandaleux.
Une chose est , que pendant quelques mois, le PCF reprenait l’analyse erronée et dangereuse de l’internationale communiste renvoyant dos à dos l’impérialisme allemand et anglais et niant de ce fait la caractère singulier du nazisme. il est vrai que l’on peut retrouver des tracts du PCf reprenant cette analyse mais autre chose est l’attitude concrète des milliers de communsistes, du parti, confrontée à la réalité : répression anti communiste, décret Sérol condamnant à mort toute activité de propogande communsiste, et surtout à partir de la débâcle et du régime de Vichy en juillet 40.
De fait, ces réalités obligèrent les communistes à multiplier des formes de résistance et petit à petit à abandonner la grille de lecture de l’International communiste.
Il faudrait aussi se mettre d’accord sur la définition du mot "résistance" :elle ne saurait se limiter à la dimension militaire, lutte armée ( aussi importante soit-elle) mais voir qu’elle prit des formes multiples : imprimer un journal, distribuer des tracts, organiser des rassemblements, refuser de dénoncer des juifs, saboter la prodiction, faire grève, conserver une analyse critique de Vichy etc....tout cela est bien d’autres actes, étaient des signes de résistances de haute portée et dont les communistes et le PCF ont été les plus actifs. rappelons que tous les partis ( saul le PCF interdit) et députés ( à l’exception de 80) votèrent les pleins pouvoirs à Pétain.
On pourrait multiplier des exemples qui témoignent de l’engagement des communsites avant juillet 41 : manif des lycéens et étudiants le 11 nov 40 ( 1ère manif publique de 3 à 4000 jeunes ), grande grève des mineurs dans le NORD en mai 41...
Sans nier les contradictions et erreurs du PCF entre 1939 et 1941, il est indéniable que le PCF et les communistes restèrent comme force politique bien seul ( il y eut d’autres actes ou groupes de résistants ) pour dire NON et refuser la fatalité...
Kiko
3. L. Joffrin réécrit l’Histoire, 24 mai 2007, 18:27
Entièrement d’accord. L Joffrin après un grand cirage de pompe de faire croire que les communistes n’ont réagis qu’en fonction de Moscou. L’histoire est plus complexe, d’autant que les députés du PCF sont emprisonnés suite à l’arrêté du ministre socialiste Serol, d’une par et d’autre part ils sont également tenus de penser à ce qui c’est passé en Espagne où les socialistes font le choix de la non intervention, alors que .....
Les raccourcis sont aujourd’hui une méthode d’information et surtout de tripatouillage de l’histoire. Aujourd’hui un très bon article dans l’humanité, journal qu’il faudrait acheter et lire un peu plus.
Jcl
4. L. Joffrin réécrit l’Histoire, 24 mai 2007, 18:56
stop les copies d’articles de la presse qui ment
laurent joffrin a un nez long de 5km
MERDE alors !
:)
5. L. Joffrin réécrit l’Histoire, 24 mai 2007, 23:20
Les communistes Français ont commencé le combat contre le nazisme dans les brigades internationales aux cotés des républicains Espagnoles.
Je ne supporte plus que des accusations mensongères soit portées contre les résistants communistes qui ont sauvé l’honneur de la France, alors que les dirigeants Vichyssois de l’époque ainsi que la hiérarchie militaire ont livré notre pays aux hordes allemandes.
J’estime même que dans premiers mois de l’occupation il fallait un immense courage pour reconstruire le parti clandestin et la résistance.
Qu’une poignée de camarades aient commis des erreurs je le comprend, notamment le camarade Tréand qui a été un grand résistant.
Il faut savoir que si effectivement des contacts ont eu lieu avec le représentant Allemand à Paris parallèlement d’autres camarades femmes et hommes(notamment Etienne Virlouvet) d’une audace inouïe pénétraient en secret les autorités allemandes pour obtenir des informations.
Je regrette qu’un historien comme Roger Bourderon ait monté en épingle ces fameux contacts et que ceux -ci ont été repris par le pouvoir et Onfray.
Même si l’appel du 10 juillet n’étaient pas parfait c’était un authentique acte de résistance.
Il fallait gagner du temps pour s’organiser et faire libérer des camarades emprisonnés.
On le sait bien aujourdhui avec l’assassinat des 27 de Chateaubriand dont Guy Moquet que les nazis ne feraient pas de cadeaux.
Il faut savoir que Jacques Duclos caché dans un appartement au 79 rue de la Verrerie Paris 4è était l’hôte de Francis Virlouvet le fameux homme à la poussette qui transportait l’appel du parti habillé en clochard. Il fut dénoncé par un dénommé Clément un traite qui a été exécuté.
Donc on manipulait les boches.
Imaginons un seul instant que les boches aient trouvés les papiers d’identités sur mon oncle, Jacques Duclos était arrêté et les premiers résistants aussi, la résistance était décapitée dans ces premiers pas.
Il est grand temps de dénoncer ces rénovateurs fossoyeurs qui veulent salir ceux qui ont fait monter le parti à 30%.
Je conseille à tous les camarades de lire le livre de Raymond Dallidet VIVE LE PARTI COMMUNISTE FRANCAIS( secrétaire de Jacques Duclos) frère d’Arthur Dallidet assassiné avec Gabriel Péry.
Des problèmes de santé m’ont empéché de témoigner comme je l’ai promis, mais ça va venir.
Je suis le neveu des Virlouvet et fier d’etre communiste. A bientot camarades. Francis de Montmartre
6. L. Joffrin réécrit l’Histoire, 25 mai 2007, 09:50
Merci à Sarkozy et surtout à l’idée géniale qu’a eu son conseiller en communication Gaino de parler de Guy Moquet, permettant ainsi de mettre en lumière l’action héroïque des communistes durant la 2eme guerre mondiale. Il est important pour la jeunesse d’aujourd’hui de savoir que le PCF a fait partie des premiers résistants, des premiers sacrifiés aussi. Il est évidemment important aussi de faire des mises au point sur des préjugés qui ont la vie dure, ayant brouillé la lecture de ce parti. Le PCF est donc réhabilité dans son honneur, c’est le minimum que les hommes politiques et le peuple puissent faire.
Mais, ne soyons pas dupes sur la récupération de ce symbole de la résistance qu’est Guy Moquet. Je crains que Gaino soit un pervers, n’ayons pas peur des mots, car l’idée qui a présidé à son exploitation de ce symbole est à situer au niveau des pâquerettes. Si le PCF pesait dans la balance plus de 20 %, Gaino et Sarkozy n’auraient jamais parlé de Guy Moquet.
Alors, pour ne pas tomber dans le piège grossier, que la gauche entière reste groupée, solidaire et ne se tire pas dans les pattes, surtout pas. Ayons ce même esprit que nos anciens ont eu pendant la résistance, car ce qu’on ne voulait pas voir chez nous, est là et bien là, installé par les voies de la démocratie au sommet de l’état. Il faut de toutes nos forces faire bouger cette ligne qui commence à former une boucle...
Les médias seraient bien inspirés de réagir urgemment, enfin ceux qui sont encore libres, car sinon ils en porteront l’entière responsabilité devant les citoyens d’abord et ensuite devant l’Histoire pour n’avoir pas informé les gens objectivement et suffisemment tôt. Les citoyens doivent choisir en toute connaissance de cause. S’ils ont des doutes, qu’ils parlent autour d’eux, se renseignent, aillent écouter les uns et les autres.
Ca fait déjà 5 ans qu’on se traîne cette politique, s’ils ont les pleins pouvoirs ça sera 5 ans de trop. Tout le monde en souffrira, et du boulot, oui il y en aura, mais comme en Angleterre, 10 heures par ci, 20 heures par là, mais on ne nous offrira pas le plein emploi, la preuve c’est le CNE que la gauche et les syndicats voulaient faire sauter qui dominera le monde salarial, donc la précarité pour tous les âges. C’est à chacun d’entre nous d’expliquer à ceux qui ont voté Sarkozy
qu’ils ont été abusé par ses mots, que sa société n’est pas la notre, que ses intérêts ne sont pas les nôtres et nous avons des arguments, des preuves, et lui Sarko a son bilan catastrophique, aux finances, mais surtout à l’Intérieur où il a blablaté à volonté, monté la police contre les citoyens et n’a pas donné de moyens aux commissariats, comme Fillon par inadvertance l’a dit hier devant les médias. Si les médias faisaient leur boulot, même sur les chaînes nationales (payées avec notre redevance) peut-être que les gens sauraient.
Pour mon pays, j’espère que ce jeune garçon, Guy Moquet, du haut de ses 17 ans, qui a offert sa vie avec autant de générosité et de désintérêt, pour que nous soyons libres et solidaires, aura un écho favorable dans nos consciences. Il n’était qu’un enfant.
Et nous les adultes que faisons-nous ? GS
4. Oui, il faut lire la lettre de Guy Môquet, 25 mai 2007, 14:48
je viens de faire un tour sur www.voltairenet.org A LIRE AU PLUS VITE LA
FEUILLE DE ROUTE DE NICOLAS SARKOSY
donc hier "oeil de bison " ne c’est pas trompé de beaucoup allez les veaux et moutonnes
direction ch.......ie
bonne journée a tous
1. Oui, il faut lire la lettre de Guy Môquet, 25 mai 2007, 16:36
Il y a tellement de choses à relever sur le site Voltaire. Mais je relèverai une chose, les machines à voter. Je suis contre, parce que le principe des élections ont été gagné de hautes luttes depuis la Révolution de 1789 et les femmes n’ont le droit de voter que depuis 1948, étant considérées avant comme des êtres mineurs.
Alors, le bulletin de vote a une haute signification, pour que je le confie à une machine. Aller voter, les bulletins de vote, les bureaux de vote, les contrôles, les urnes, et le décompte des bulletins, sont les affaires des citoyens bénévoles. Voter c’est un acte citoyen et décompter doit rester un acte citoyen, pour un contrôle efficace par tout citoyen. La machine à voter, symbole du fric (faut aller vite, histoire de rendement même là) n’a pas sa place dans un bureau de votes et c’est couper l’homme de son devoir qu’il a tant réclamé lors de ses diverses demandes d’émancipation. J
5. Oui, il faut lire la lettre de Guy Môquet, 25 mai 2007, 19:32
je m’interroge ....
je suis outré que sarkozy récupere Guy moquet resistant communiste.
d’un autre coté je ne crois pas un seul instant à sa sincérite,non pour lui c’est surtout un coup médiatique.
cela en dit long sur la banalisation de la résistance et la négation de son orientation sociale.
on pourrait presque lire Moquet et faire en même temps l’apologie de jeanne d’arc en début de classe.
Alors....
alors la lettre en elle même est une lettre humaine,d’un être courageux et digne,mais rien dans cette lettre ne gene Sarkozy ...et c’est là que ça me pose probleme.
Et en tant que communiste(sans être pcf)je refuserai de faire quoi que ce soit qui permette à un sarkozy qui rafle et expulse des enfants DES ENFANTS de paraitre de la lignée de guy moquet.
C’est pour cela que je suis contre la lecture de cette lettre car c’est creer une illusion mortifére
RED FOX