Ouragans : la générosité de l’Empire..

Gustav : Cuba décline l’aide américaine mais réclame la levée de l’embargo

LA HAVANE — Cuba a poliment décliné la proposition des Etats-Unis d’envoyer une équipe d’évaluation des besoins après le passage de l’ouragan Gustav sur l’île communiste, mais a profité de l’occasion pour réclamer une nouvelle fois la levée de l’embargo américain.

Alors que Cuba se prépare à l’arrivée probable d’un nouvel ouragan, Ike, classé en catégorie 4, le ministère des Affaires étrangères a publié samedi un communiqué pour dire qu’il appréciait le geste de Washington reconnaissant l’étendue des dégâts provoqués sur l’île par l’ouragan Gustav.

Le communiqué ne mentionne pas l’aide humanitaire de 100.000 dollars que Washington propose de fournir à Cuba via des ONG, mais décline en revanche l’offre d’envoi d’une équipe d’évaluation. Pour le gouvernement cubain, la seule solution adéquate serait une levée de l’embargo américain.

"Aujourd’hui, alors que l’est du pays est déjà en état d’alerte en raison de la menace de l’ouragan Ike, tout aussi puissant que Gustav, Cuba affirme qu’en réalité, la seule (mesure) correcte et éthique serait l’élimination totale et définitive du cruel et dur embargo économique, commercial et financier en vigueur depuis près d’un demi-siècle contre notre pays", souligne le ministère cubain dans son communiqué.

Dans une tribune publiée cette semaine, l’ancien dirigeant cubain Fidel Castro écrit que le coût du passage de l’ouragan Gustav sur l’île pourrait s’élever à plusieurs milliards de dollars dans un pays où le salaire moyen n’est que de 20 dollars par mois.

Après Gustav, c’est l’ouragan Ike, classé en catégorie 4, avec des vents soufflant jusqu’à 215km/h, qui menace de s’abattre sur Cuba dès le début de la semaine.

Par ailleurs, pour la première fois depuis 61 ans, une équipe de football américaine a foulé le sol cubain pour disputer samedi à La Havane un match comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2010. Les Etats-Unis ont battu Cuba 1-0 dans un stade Pedro-Marrero détrempé par la pluie et à moitié rempli.

la presse canadienne