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PAYS BASQUE INVITATION A LA RENCONTRE DU 19 NOVEMBRE

Publie le jeudi 15 novembre 2007 par Open-Publishing
3 commentaires

Comité Solidarité Basque Lille

Lille le 13 novembre 2007

En Euskadi (pays basque) en cette fin d’année 2007, la situation politique est marquée par la poursuite et l’accentuation d’une répression contre la gauche indépendantiste basque.

Des opérations policières et judiciaires se sont déroulées sous la forme de rafles contre des militants et dirigeants de la gauche indépendantiste basque.

Ainsi en pays basque sud ( sous administration espagnole) c’est le parti politique Batasuna qui est particulièrement ciblé par cette répression.

Le 4 octobre la police espagnole a arrêté 23 membres de la direction de ce parti, dont les principaux portes parole et dirigeants, 19 sont depuis incarcérés.

Déjà, fin mai, Arnaldo Otégi principal porte parole de batasuna est arrêté et incarcéré.

En fait ce sont ceux là même qui, il y a encore peu de temps avaient en charge la « négociation » avec l’Etat espagnol qui sont aujourd’hui emprisonnés.

Une fois de plus les nationalistes espagnols, qui se réclament de la droite post franco ou de la social démocratie ne connaissent que la politique de la guerre et de la répression face à la revendication et à l’exigence légitime des basques à décider de leur avenir, et face à leur droit à une souveraineté reconnue pour d’autres.

« Une Espagne démocratique » dont les forces de sécurité utilisent toujours les mauvais traitements et la torture.

En pays basque (sous administration française), et aussi sur tout le territoire français, la répression contre les militants basques n’a jamais cessé depuis la mort de Franco.

L’Etat français pratique une collaboration et répression active, pour preuve les 170 prisonniers politiques incarcérés aujourd’hui en France.

La politique de la rafle contre les militants basques est une pratique souvent employée par la police française, ainsi le 24 septembre 2007 ce sont plus de 200 policiers, dont le GIGN, qui ont participé à une opération dans plusieurs villes et villages du pays basque, 15 personnes furent arrêtées et 6 incarcérées.

Face à cette répression toute particulière contre la dissidence, la gauche basque, il nous semble urgent qu’une solidarité s’exprime aussi à Lille, nous vous invitons donc a participer à une rencontre, à un débat à Lille le lundi 19 novembre.

Nous avons fait le choix d’inviter des organisations mais aussi des militants, membres d’organisations ou pas, et des personnes ayant exprimé leur intérêt et leur solidarité, cette rencontre doit nous permettre un échange et une écoute réciproque, le but étant de manifester par des actes concrets une solidarité commune.

Chacun ne peut ignorer que depuis des années la répression contre les basques sert de laboratoire dans la répression contre d’autres militants, ainsi, par exemple, du mandat d’arrêt européen.

Seront présents deux militants venus du pays basque :

Giuliano, militant de l’organisation politique de gauche, Batasuna

Imma, militante d’Askapena(Organisme de la solidarité internationale en Pays Basque)

En raison de l’heure de cette invitation, et afin que nous puissions avoir le temps nécessaire de débattre, des sandwichs et boissons vous seront offerts.

Comptons sur votre présence solidaire

Le lundi 19 novembre 2007 à 19h

22 rue Lydéric à LILLE

(Métro République ou Hôtel de ville)

Contacts : csblille@aol.com – Stéphane Hardy 06 18 45 07 88

Messages

  • Vous avez pas froid aux yeux, vous les lillois, alors qu’à Bordeaux, pourtant proche du Pays Basque, rien ne se fait, à part de les traquer sans leur laisser expliquer pourquoi ils en sont là !
    Et dire que c’est le peuple le plus ancien d’Europe, ça mérite le détour !

  • Les medias n’en parlent pas et pourtant on a tout intérêt à prendre conscience de la situation qui existe au Pays basque. Un conflit vieux comme la nuit des temps. Les irlandais ont réussi à se mettre autour de la table pour mettre fin à des décennies de violence. Mais pour cela il faut une réelle volonté politique et en Espagne, elle n’existe pas.
    Comment faire cesser une violence (des 2 côtés) si malgré la proposition de négocier de l’ETA, le gouvernement espagnol répond oui et ensuite croise les bras et laisse pourrir la situation ?
    Lorsqu’un gouvernement espagnol qui se dit socialiste ne fait le moindre geste de (rapprochement des 600 prisonniers politiques basques éparpillés en France et en Espagne dans des prisons du Pays basque ou à proximité), torpille un processus de négociation en ne respectant pas les engagements tenus dans ses rencontres avec l’ETA,... lorsqu’il décide de mettre en prison la direction d’une organisation politique qui représente plus de 180.000 voix , il y a de quoi s’inquiéter sur la "démocratie".
    Pas étonnant, quand on voit que le roi d’Espagne fustige contre le président du Vénézuela et défend avec arrogance un falangiste notoire comme l’ex-président Aznar.
    Et on nous parlera de victimes, lesquelles ? celles d’un seul bord. Celui des victimes de l’ETA. Et alors, si on veut vraiment trouver une solution à ce conflit, ne faudrait-il pas parler aussi des victimes de la garde Civile, de la police et des escadrons de la mort anti-basques (les GAL) ?
    Pas surprenant qu’ils ne soient pas pris en compte. Les républicains espagnols fusillés, disparus et exilés, victimes du franquisme, eux ils ont du attendre 70 ans pour que l’on se rappelle qu’ils existent. Et le parti de Aznar, le PP. refuse toujours de condamner le coup fasciste de 1936.
    Et on va nous parler de démocratie...

    Un syndicaliste (CGT)

    • Quand je suis allée à Bilbao, pour voir Guguenheim, j’ai été frappée du nombre d’entreprises mortes, défigurées, sales, à l’entrée des villages tout aussi pauvres, qui jonchent la route nationale qui traverse la montagne. C’est tellement fantomatique, effrayant et triste, qu’on peut peut-être expliquer les réactions de ces basques qui ont été dépossédés de leurs terres, de leurs biens, de leur travail, pour y mettre ou déporter des espagnols qui leur ont pris tout ce qu’ils avaient, en punition de ne pas avoir soutenu l’insoutenable Franco, en reniant leurs fueros, très en avance sur la démocratie actuelle.

      Faut pas s’étonner après, qu’il y ait de telles violences, quand une identité forte est bafouée, reniée, méprisée. Il faut ajouter aussi que l’ETA a fait payer le prix fort à la police qui a pratiqué sur leurs parents emprisonnés les pires tortures que l’homme puisse faire sur un autre homme (fils électriques avec du courant dans les parties génitales, sur les seins, brûlures, torture psychologique, etc, etc... le moment venu, pas trop tard espérons, tant qu’il y a encore des témoins, l’Espagne devra répondre de ces tortures devant le tribunal international, et en tout cas devant l’Europe, avant qu’une réconciliation ou une partition (à la belge) n’ait lieu.

      Moralité, quand on veut qu’un état s’agglomère à un autre état ou groupe d’états, il vaut mieux demander son accord à l’ensemble de ses concitoyens, plutôt que de le forcer. Sarkozy jette peut-être les germes d’une autre guerre dans le futur, en passant outre l’opinion des français quant au traité européen. Idem pour les autres pays à qui on n’a rien demandé. Voir la Yougoslavie et comment la partition s’est faite, avec des victimes sacrifiées et beaucoup de souffrance inutile, qu’il aurait été possible d’éviter antérieurement.