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PCF : 2 congrés pour quel parti ?

Publie le jeudi 5 juillet 2007 par Open-Publishing
10 commentaires

Deux congrès en vue
Le Parti communiste a tenu son conseil national, le vendredi 22 juin. L’avenir du parti divise plus que jamais.

« Le rapport que je vous présente aujourd’hui est personnel. » C’est avec cette précision exceptionnelle dans les annales du PCF que Marie-George Buffet a ouvert les travaux de la direction nationale. En reconnaissant la chute électorale permanente du PCF, la secrétaire nationale propose l’ouverture d’un grand débat « sans tabou », qui devra respecter trois exigences : la sincérité, la souveraineté des communistes et le respect des décisions démocratiques prises à l’issue d’un congrès extraordinaire devant se tenir les 8 et 9 décembre, et du 34e Congrès fixé fin 2008.

Après avoir affirmé « que l’extrême gauche avait perdu 1 million de voix en cinq ans et était incapable d’obtenir une représentation institutionnelle et de contribuer efficacement à changer la vie », l’oratrice s’efforce de répondre au déclin du PCF, en posant toute une série de questions sans donner la moindre réponse : cela va de la surestimation éventuelle de la dynamique du « non » de gauche au référendum, à des interrogations sur les effets sociaux de la mondialisation, le développement de l’individualisme et du communautarisme, en passant par le projet communiste et la notion de parti, etc.

Bref, un questionnement total, à la mesure du désarroi des militants et de la direction. Le congrès de décembre sera organisé « débarrassé de la gangue statutaire qui encombre la liturgie des congrès ordinaires », dixit l’Huma du 25 juin. Dès lors, il n’y aura « pas de base commune, pas de fenêtres alternatives et pas de textes alternatifs sur lesquels il faudrait se compter »... Il y aura un questionnaire et des rencontres militantes. Mais, déjà, les bouches s’ouvrent : les refondateurs, avec Pierre Zarka, trouvent la date trop rapprochée pour avoir un vrai débat. Robert Hue envisage, quant à lui, la création d’un autre parti, débarrassé du mot « communiste », trouvant un soutien provisoire et inattendu dans cette démarche de la part de Maxime Gremetz... qui souhaite un parti « pour construire une société nouvelle qui placerait au cœur l’être humain et pas le profit roi », et qui annonce qu’il ne rejoindra le groupe communiste à l’Assemblée que si ses camarades exclus dans la Somme sont réintégrés. De son côté, Élisabeth Gauthier a les yeux rivés sur la création en Allemagne de Die Linke, qui rassemble une fraction de la gauche sociale-démocrate, une partie de l’extrême gauche et l’ex-Parti communiste de l’Allemagne de l’Est.

En fait, dans cette situation de crise, tout le monde veut refonder un parti. Mais sur quelle base ? Communiste ou non ? De l’extrême gauche au PS ? Tous ont une perspective commune : devenir majoritaires dans les institutions. Nul doute que ce sera là un des débats de fond que nous aurons avec les militants de ce parti, à qui nous proposons, dès maintenant, à eux comme à toutes les forces de gauche politiques et syndicales, un front commun de résistance aux agressions sarkozyennes.

Alain Krivine

http://www.lcr-rouge.org/article.php3?id_article=6052

Messages

  • Tien tien... notre "cher ami" Alain Krivine au lieu de faire un’analize politique sur comme le PCF veux organise ces congres ecri un article que ressemble plus a la signature de la Sylvia Zappi du "Le Monde"...

    Je remarque commem que dans cet CN tout les "tendence" essaje de tire la petitte couverture, que en realite couvre pas grand chose, vers ca propre "eglise" on passe de les pseudo "renovateur" a les "nostalgique" a les "bradeur" que on tous en comune un seul chose de ettre tout bettemant des "liquidateur"... des bon sectaire que pense que a leur propre interes personelle et que on a plus rient a foutre ni du parti ni de le gens que pretend defendre... et oui la place d’elu donne pas mal d’avantage...

    A propos un "rumeur" circule et personne a le courage de l’annonce ou de le confirme, Gremetz sere mis a la porte du PCF, oui ou non ????

    Razlebol de pas pouvoir parle du "communisme" sans etre mele a nimport quel "tendence" "paroisse" "secte" je revendique mon droit, que je veux partage volentier avec touts les cammarades , de essaje de fair de la politique et de la militance communiste sans etre "recoupere" par personne, le parti doit etre la unicamente pour organise le travail, centralise l’information, forme le militant et certaiment pas pour héberger des "parasites" que l’utilise pour leur match de pugilat sans se préoccupe des dommage que son entren de fair...

    Notre travail voire notre "mission" est des comprend, et de partage notre point de vue sur cet societe pour essaje de la change radicalment, commençant modestement par defendre les gens, les plus humble, essejan de transforme tout type des lutte, de debat, de contact en "Conscience de Classe".

    "La conscience de classe, désigne le fait que chaque classe sociale possède une certaine conscience de ce qu’elle peut accomplir. Elle s’oppose notamment aux conceptions libérales de la conscience, qui prône la conscience individuelle comme base de la liberté individuelle et du contrat social. La conscience de classe marxiste n’est pas un pré-supposé, mais une conscience qu’il faut mériter, et lutter pour. Elle n’est donc jamais assurée : la conscience de classe prolétarienne est le résultat d’une lutte permanente pour la compréhension du processus de l’histoire."

    En plus je remarque que personne je dit bien personne a fait une reference memme vague, memme "limite", memme "timide" au fait que le PCF fait parte de la Gauche Europeenne et que en Italie cet parti ce constitue...

    A ce demande si cet projet du PGE est trop "unitaire" trop "anticapitaliste" tout bettement trop "communiste" et que essaje de mettre ensemble des gens que on pas l’idee de "elimine" l’esperience "communiste" mais de la renforce dans la pratique du travail sur le terrain, avec tous les sujet social et politique de la gauche, que che nous on appelé "alternative", pour bien la separe de cet speudo "gauche" trosko-social-democrate tendance extrême ou du centre...

    Roberto Ferrario

    • Roberto,

      Les courants qui agitent le PCF sont une réalité. Cette réalité se nourrit certainement et en partie d’ambitions personnelles , mais pas seulement. Les courants sont également le fait d’expériences et de sensibilités différentes. Les réunir c’est également les reconnaitre afin que les débats puissent avoir lieu, les divergences reconnues et non niées, afin que chacun voit ce qui est réductible de ce qui l’est pas. Nier ces divergences ou vouloir les passer au rouleau compresseur c’est ne se donner aucun moyen de les réduire.

      Rien d’original à cela. En Italie, le bouillonnement, les scissions, les fusions se sont succédées et les partis se revendiquant du communisme, ou quelque soit le titre qu’on donne à cette espérance de libération auto-gestionnaire, ne survivront et progresseront qu’en reconnaissant, en leur sein, des sensibilités différentes, afin de mieux les dépasser. Là dessus, les Trotskystes, du moins ceux qui ont un fonctionnement démocratique, ont raison. Ce qui les renvoie d’ailleurs à leurs propres turpitudes de communistes (car ils sont tout autant communistes que d’autres ).

      Par contre et ce qui est important c’est de mettre au sens du jeu et du débat, les luttes sociales, la défense ferme (j’allais dire sarkozyste au sens de la qualité de la défense de sa classe par le bonhomme) des interets des travailleurs, l’indépendance absolue vis à vis de l’état, les alliances qui ne peuvent avoir que comme objectif de faire progresser la situation globale des travailleurs (donc pas d’alliance avec le PS dans l’état actuel des choses) la stratégie et les tactiques pour aboutir à une société libre sans exploitation de l’homme par l’homme, etc.

      Sur ces questions, même le plus communiste des partis aura forcement en son sein des expériences differentes , des travailleurs ayant essuyé des défaites, d’autres ayant eu des succes, des chômeurs, des travailleurs de petites entreprises et de grandes, des travailleurs d’entreprises publiques, privées, coopératives, des bourgeois ayant préféré leur destin d’hommes à leur destin de classe, etc... Tout ceci sécrète des courants et des strates dans la classe, des courants dans les organisations de travailleurs. Dépasser et unifier cela dans un parti exige la reconnaissance des choses et des idées collectives différentes, secrétées par ces morcellements inévitables.

      On est donc obligé de reconnaitre ces sensibilités et c’est positif partout.

      La question des personnalités ayant des interets et des expériences d’appareil, est plus délicate, ceux-ci doivent aller au PS puisque leurs positions d’élus surdéterminent leur pensée politique. Je ne les injurie pas là, mais je crois qu’il faut réellement qu’ils se décident à cela.

      Le reste, et avec des gens venus de la gauche du PS, de l’essentiel du PC, de courants trotskystes, libertaires et alternatifs doit avoir sa place dans une organisation qui veut une société autogestionnaire, qui ait donc anti-bourgeoise, indépendante de l’état (ce qui était une des marques de fabrique de la genese du communisme d’après 1917), .... Et faire cela c’est reconnaitre la place de chacune de ces sensibilités pour arriver à les dépasser.

      Le PCF, et la LCR d’ailleurs, comme LO, sont dans un fichu état dont nous sommes tous responsables. Une situation d’explosion y git et s’agite dans chacune des boutiques (et je suis un poète en ne parlant pas de la gauche du PS). Point de sectarisme les courants politiques ne passent pas entre les organisations mais à l’interieur de celles-ci.

      Penser que, comme le fait la LCR, ou le fait le PCF, il n’y a qu’un enjeu, le sien, releve du boutiquier là et il faut penser plus grand. La LCR de ce que j’ai compris croit en partie qu’il n’y a rien à unir et le PCF apparemment pareil, ce qui est drole quand on voir le champ de bataille qui ravage ces partis.

      Ce qui se passe à l’interieur de la LCR concerne les communistes du PCF ou d’ailleurs, ce qui se passe dans le PCF concerne les communistes de la LCR ou d’ailleurs.

      Je sais qu’il y en a qui vont clamer que le PCF c’est 135 000 militants pour rêver et croire qu’il n’y a qu’eux (alors que les effectifs de militants sont plus proches du dixième de cela quand on ote les appointés) . A l’inverse on voit dans certains forums de la LCR sur le net des gens qui pensent que le PCF ce n’est plus que des vieux ....

      Tout ça nous écarte du fond.

      Un débat agite la gauche réelle , la gauche qui n’a pas fait deuil d’une société meilleure. Penser que ce soit un débat interne à telle ou telle boutique n’a pas de sens.

      C’est un débat immense au contraire qui a lieu, avec le meilleur et le pire, des coups de pieds et des invectives, des regroupements, etc..., et ce débat n’a pas de frontières organisationnelles même si chaque débat doit être mis dans le cadre des règles que ce sont données chacune des organisations.

      Il y a du positif dans ce que dit Krivine, cet ex-communiste, il faut le voir et saisir ce qui peut l’être sans crier au crime de lèse-majesté. On pourra s’occuper après de leurs débats.... et poser droit de regard sur leurs cuisines et leurs débats. avec les travailleurs au centre, l’humanité au centre.

      Copas

  • DE QUOI J’ME MÊLE !

    Est-ce que l’Alain n’a pas déjà assez à faire à balayer chez lui, au lieu d’aller balayer chez les autres ?

    NOSE

  • Sacré Alain !

    Il y a des gens, j’te jure... leur existence politique - très très longue - est une telle démonstration de leur néant sans fin qu’on se demande comment ils osent encore parler !

    Enfin, excellente illustration de ce que j’appelle :

    "répandre le choléra chez son voisin quand on ne sait pas soigner la peste chez soi"

    KRIVINE, PS, SOC DEM, ANTILIBERAUX, GAUCHISTES : MEME COMBAT

    TOUS VEULENT LE PCF, et surtout , surtout, miam miam, ses 135 000 militants !

    ALLEZ TOUS ET TOUTES VOUS FAIRE VOIR !!!

    Nous, nous ne sommes pas "perdus", nous sommes communistes, nous resterons au PCF -

    Nous ne sommes pas des marchandises, il n’y a pas de mercato politique chez nous.

    Je ne les salue pas.

    La Louve

  • Complètement d’accord avec Roberto ! ;)

    On trouvera toujours des gens qui préfèrent prendre des raccourcis pour mieux arriver à leur fin.

    Notre chère Alain en fait la preuve encore une foi et de belle manière.

    C’est pourquoi j’invite tout ceux que ça intéressent à relire attentivement l’intervention de MGB dont je souligne la pertinence et l’honnêteté.

    http://bellaciao.org/fr/?page=article&id_article=49965

    Un jeune adhérant PCF.
    Stef Vienne38.

  • La vie, l’expérience, un passage éclair à la LCR, m’ont amené à penser que leur seul ennemi n’était pas les patrons, mais le PCF. Il y a les discours et il y a les actes, il y a les belles envolées anti capitaliste et le refus des responsabilités. En cela l’extrême gauche a toujours était l’allié indirect du social libéralisme.
    Surtout pas de leçon venant de Krivine et de ses amis.

    J Cl de Marseille

    • Lesmilitants de la LCR sont tous de « vrais révolutionnaires », alors ce parti avance sa solution à lire dans le texte (manifeste de la LCR version printemps 2006) :

      "4. Pour un gouvernement au service des travailleurs

      La question du “ gouvernement ” cristallise bien des espoirs et des confusions. Dans le cadre parlementaire et électoral est entretenue l’illusion qu’un changement de majorité parlementaire pourrait suffire à engager un changement politique fondamental : la mise au service des classes populaires de la machinerie étatique jusque là au service des dominants. Il s’agit bien d’un leurre : cette machinerie étatique est conforme aux intérêts des dominants. Son fonctionnement ne peut être inversé pour être mis au service des intérêts opposés. Toutes les expériences historiques, des plus anciennes aux plus récentes, le confirment. En conséquence l’objectif doit être celui d’une rupture révolutionnaire, qui ne peut être opérée que par les masses mobilisées, se dotant de leurs propres instruments de pouvoir. C’est pourquoi, à la coalition répétée de partis de gauche avec les intérêts de la bourgeoisie, nous opposons la coalition politique de tous les partis et organisations décidées à s’attaquer réellement au pouvoir capitaliste, à former un gouvernement au service des travailleurs, aussi fidèle à leurs intérêts que les gouvernements dans le cadre capitaliste le sont aux intérêts des dominants. »

      Jusque-là, en dehors d’une vision contestable monolithique et non contradictoire de l’État ou du pouvoir, tout va bien : former un gouvernement au service des travailleurs, fidèles à leurs intérêts, est aussi l’objectif des collectifs pour des candidatures communes. Mais aussitôt resurgit la vieille théorie trotskyste de la « grève générale ». Il y a une trentaine d’années elle théorisait sur la « grève générale insurrectionnelle » dans ses documents de congrès et dans le livre d’Alain Krivine « Questions sur la Révolution » (Stock, 1973, pages 184 à 188). Aujourd’hui ce concept s’est adouci mais reste présent dans la visée trotskyste :

      « 2. La grève, ébauche d’un pouvoir nouveau
      « Tous ensemble, tous ensemble !... » : l’histoire du mouvement ouvrier est traversée de grandes expériences lumineuses qui virent la grève générale se dessiner, et même s’engager. De tels mouvements de mobilisation répondent à la nécessité pour l’immense masse des dominés de se soulever et de mettre à bas l’ordre injuste qui les écrase Au cours de ces moments forts, on a pu mesurer la puissance que développe une telle dynamique de mobilisation, comment se noue alors un affrontement entre la force des salariés, et un pouvoir qui se rétracte sur quelques centres de décision. La grève organise sa propre information, ses réseaux financiers, ses consignes de sécurité, parfois la prise en charge des outillages. La grève est une contestation en actes de la propriété privée. Une grève interprofessionnelle prolongée peut fonctionner comme un contre-pouvoir global, devenir une expérience pour imaginer la possibilité d’un pouvoir démocratique nouveau. On voit alors les piliers du capitalisme se lézarder et se matérialiser le mot d’ordre ou l’espoir : « Tout est possible ! ».

      En conséquence il s’agit par la voie électorale de constituer une force d’appoint disposant d’une légitimité suffisante pour aider à la « grève interprofessionnelle prolongée » qui doit se constituer en « contre-pouvoir global anticipant » un « pouvoir démocratique nouveau » dans le but de faire se lézarder le capitalisme. On comprend l’incantation trotskiste à la grève générale dans les syndicats et les mouvements de 2003 ou 2005. Il s’agit de créer une situation « révolutionnaire » ? Alors le débat théorique peut porter sur la question : sommes-nous ou pas dans une situation « pré révolutionnaire ? » En d’autres termes, pour la LCR, l’accès au gouvernement ou à toute autre institution est secondaire. La conclusion est simple :

      « … L’affrontement est inévitable. Son refus finit par profiter au maintien de l’ordre existant. Les convergences vers une telle confrontation se manifestent au sein des mouvements sociaux eux-mêmes dans des moments de forte mobilisation. Mais le travail d’un parti révolutionnaire est d’y contribuer, non seulement aux moments paroxystiques, mais à chaque moment de la lutte. »

      La stratégie de la LCR est donc une stratégie qui recherche les conditions d’un affrontement sans cesse différé par des organisations supposées réformistes ou social- libérales, politiques, associatives ou syndicales. Le cousinage avec l’anarchosyndicalisme est évident. La LCR va par principe rejeter, subvertir ou combattre tout ce qui lui semblera handicaper le mouvement vers cet affrontement. Il n’y a donc aucune illusion à se faire : le parti socialiste est social libéral, il faut donc l’abattre. Le PCF est réformiste, il faut donc l’affaiblir et le contester. L’argumentation purement tactique de la LCR vis à vis de la candidature éventuelle de Marie George Buffet et le lobbying de ses militants pour d’autres candidats non « partidaires » n’étaient que la conséquence de cet objectif. Les collectifs pour des candidatures communes dérivant vers la « collaboration de classe » il fallait donc en retarder sinon en saborder la démarche. Ce fut fait !Reste donc la LCR à l’avant-garde politique des mouvements sociaux ! Les électeurs de la LCR sont-ils prêts à ces affrontements ? Le leur a-t-on même dit ?

      Non seulement cette stratégie est mortifère pour les rapports de force et les processus de transformations mais elle est suicidaire pour la LCR à elle-même. Et elle commence à dater ! Alors il est préférable pour Alain Krivine de discerter sur les autres que sur ce que l’on n’a pas compris des mouvements de la société et de la politique.