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PCF : des stratégies pour en finir avec le capitalisme
Publie le mardi 1er juillet 2008 par Open-Publishing12 commentaires
de Olivier Dartigolles, membre du comité exécutif national du Parti communiste français
Il ne s’agit pas pour les communistes de desserrer une « tenaille » entre un Parti socialiste inscrivant son action dans le cadre d’un capitalisme baptisé « économie de marché » et une extrême gauche se posant en fer de lance de l’anticapitalisme. Il s’agit, pour être vraiment utile à la transformation révolutionnaire de la société, de mieux identifier tant les obstacles que les potentiels pour les surmonter.
Comment transformer un rapport de forces au départ défavorable à ceux qui veulent mettre fin au capitalisme ?
Pour aborder cette question, il faut avoir en vue l’humanité entière. Sortir par le haut du capitalisme, le dépasser, ne peut pas être un acte unique, quasi instantané. Ce ne peut être qu’un processus de longue durée et n’avançant pas partout en même temps. Qui dit durée dit forcément coexistence avec l’adversaire, coexistence conflictuelle. Sauf à attendre le petit matin du grand soir, il faut travailler à des rassemblements, à toutes les échelles où c’est possible : en France, en Europe, avec d’autres forces de progrès dans le monde. Et ce à fin d’imposer des conquêtes réellement anticapitalistes - c’est-à-dire correspondant à des reculs effectifs de la domination de la loi du profit. Des conquêtes viables en partant de la réalité du monde actuel, donc crédibles, et qui soient autant de moyens de se renforcer contre le capitalisme et de lui porter de nouveaux coups. Ce que nous parviendrons à faire en France dans ce sens y contribuera. Comme y contribue et y contribuera ce que d’autres font et feront ailleurs.
Cette question des conquêtes nécessaires à la transformation du rapport des forces n’entre visiblement pas dans les préoccupations de la LCR. En témoigne le texte adopté par sa direction nationale lors de sa réunion des 17 et 18 mai comme « Contribution de la LCR à la réunion nationale des 28 et 29 juin » et où on lit : « Nous sommes plongés en pleine globalisation capitaliste. C’est désormais dans cet espace qu’il faut penser les luttes, la construction d’un nouveau mouvement ouvrier, la rupture avec le système et le socialisme. Plus que jamais, il n’existe pas de solution nationale, tant les économies, les sociétés sont imbriquées, tant les problèmes de fond nécessitent une riposte et des réponses à cette échelle. »
A ce compte, on peut bien faire son beurre sur le thème des « deux gauches », l’une qui serait « révolutionnaire » et une autre, PCF compris, qui serait « définitivement convertie aux exigences de la mondialisation capitaliste », mais on n’a pas de raison de se battre pour que, dans notre pays, la gauche soit majoritairement sur une logique de transformation sociale anticapitaliste.
C’est pourtant indispensable. Et, pour ce qui concerne le Parti communiste, la question des nécessaires transformations à opérer - dont il doit discuter à son prochain congrès - n’a vraiment de sens que si elle n’est pas prise comme un objet pour lui-même mais au regard de l’urgence d’une bien plus grande efficacité politique pour contribuer à faire reculer les rapports d’exploitation et de domination.
Projet et rassemblement : on se bat mieux et on rassemble plus quand on sait que l’on peut faire autrement que ceux d’en face. L’écart est grand entre le mécontentement, voire l’exaspération existant dans le pays et la capacité à mener des luttes amples et victorieuses. Même parmi celles et ceux qui s’engagent dans l’action, le sentiment est fort que, finalement, « on ne coupera pas » à ce « qu’ils nous préparent ». Il n’est pas vrai, quoi qu’en ait dit Olivier Besancenot, que « la question de la reconduction et de la généralisation de la grève a été concrètement à l’ordre du jour dans les mobilisations depuis novembre-décembre 1995 ». Aujourd’hui pèse lourdement la conviction qu’il n’est pas réaliste de chercher à mettre fin au capitalisme. Et la prégnance de cette idée au sein même de la gauche se traduit par l’influence du PS avec les positions qu’on lui connaît.
Nous voulons sortir de cette impasse car il n’est pas possible de commencer à se libérer du capitalisme sans un rassemblement populaire majoritaire, fait de femmes et d’hommes divers par les courants de pensée dans lesquels ils se reconnaissent, assumant lucidement cette diversité pour s’en enrichir et capables de se mobiliser durablement, avec détermination, avec esprit de suite et d’initiative, avec inventivité et imagination. Un mouvement capable de faire échec aux tentatives de le diviser, de le décourager. Bref, quelque chose que nous n’avons jamais connu, pas même en 1968. Or, on se bat mieux, on se rassemble mieux, on suscite plus aisément une large sympathie, qui isole l’adversaire et l’oblige à reculer, quand on sait véritablement que l’on est porteur de solutions, d’un projet, bien meilleur pour la société que ce que le patronat et la droite ont entrepris d’imposer.
Messages
1. PCF : des stratégies pour en finir avec le capitalisme, 1er juillet 2008, 11:32
Que de longueurs pour dire qu’il sagit, comme depuis toujours, "d’unir les prolétaires" contre le capital, alors que le NPA vise à les diviser. Seulement voilà, pour parler simplement il faut être marxiste......et au PCF tout le monde est marxiste sauf le parti !
CN46400
1. PCF : des stratégies pour en finir avec le capitalisme, 1er juillet 2008, 13:47
Pour aborder cette question, il faut avoir en vue l’humanité entière
Un marxiste aurait dit : "le prolétariat tout entier"....Je regrette mais les intérêts des capitalistes passent aprés, enfin, pour moi.
CN46400
2. PCF : des stratégies pour en finir avec le capitalisme, 1er juillet 2008, 11:45
Ca parle des directions ou du peuple ?
Si on avait fait un sondage fin mai 68, "de gaulle doit il démissionner ?" le oui l’aurait emporté, c’est les directions qui veulent toujours éviter d’être "trop en avance" sur le peuple au point qu’elles finissent par être en retard.
france en 1968 : 150 millions de jours de gréve, de gaulle reste en place.
Grande bretagne 1974 : 14 millions de jours de gréve, le gouvernement Heath saute.
explication ?
1. PCF : des stratégies pour en finir avec le capitalisme, 1er juillet 2008, 12:02, par alain
Je suis tout à fait d’accord pour "avoir en vue l’humanité entière... , "travailler à des rassemblements, à toutes les échelles où c’est possible... Mais hélasse, c’est le capital qui dicte sa loi au politique.
Au sein du PCF comme au PS, plusieurs militants de valeur, qui oeuvrent dans le sens du dépassement pacifique et humanistes du capitalisme sont brisés dans l’oeuf. C’est le positionnement centriste et droitier des gauches (PS-PC-Verts..), qui est apprécié par nos appareils. Je pense qu’avant de critiquer la droite ou le capitalisme, il faut être courageux et critiquer les siens. Interroger notre propre comportement, notre bilan et autres actions et positions.
Il faut faire des choix lucides et honnêtes : il faut choisir entre des stratégies électoralistes en phase avec la logique capitaliste, qui visent à reproduire le système politique dans sa forme la plus conformistes, ou opérer des ruptures réelles, humanistes et pacifiques, dépassant la régression, la compétition, et la barbarie. Faire les deux n’est possible qu’a une condition : figer le parti et les lutte dans des représentations artificielles déconnectées du réel. Ce qui est le cas aujourd’hui.
La critique des autres est facile. Or c’est l’autocritique qui fait avancer le monde...
es est facile. Or c’est l’autocritique qui fait avancer le monde...
2. PCF : des stratégies pour en finir avec le capitalisme, 1er juillet 2008, 13:29, par Pedro El Communista
O. Dartigoles : le Parti Communiste n’est plus communiste, parce que la pluspart de ses "dirigeants" n’en sont plus, même s’ils s’en prétendent ou font semblant de l’être.
Il y a 35 ans qu’on s’est couchés devant le PS : voilà le résultat !! Et çà ne vous suffit pas, à toi, à Vieu, à Perreux, Gayssot....? Comme en Hte G où la social démocratie écrase toute différence de sensibilité de gauche, les H.P. ont perdu TARBES et les qqs conseillers généraux communistes depuis notamment le règne du grand socialiste glave, parachuté par la bourgeoisie ps. Et vous voulez continuer, jusqu’à la LIQUIDATION du PARTI COMMUNISTE ?
NON MERCI : union populaire, front populaire, OUI ! Mais SANS l’appareil socialiste qui n’a de socialiste que le nom, et qui signifie pour la vraie gauche : attrappe nigauds !
3. PCF : des stratégies pour en finir avec le capitalisme, 1er juillet 2008, 13:53
Explication ?ce qui m’inquiète c’est qu’elle ne te vienne pas à l’idée.
Entre la Grande Bretagne ou le fait de changer de 1er ministre n’implique AUCUN changement d’orientation politique,et la France qui aurait entrainé un changement radical on commence à percevoir le pourquoi.
Et ce n’est surement pas l’attitude des "ultra révolutionnaires" cul et chemise avec les pires anti communistes à Charléty qui allaient changer quoi que ce soit.
Et je vais poser moi aussi une question:pourquoi en Allemagne,aux USA,la classe ouvrière n’est pas intervenue.
Il n’y a eu aucune grève ouvrière dans ces pays là.
Contrairement à l’Italie et à la France.Différence notable le PCI et le PCF étaient à plus de 20%,la CGT et La CGIL étaient les plus fortes centrales syndicales et comptaient chacune plus de 3 millions de syndiqués.
Il y aurait-il une relation de cause à effet ?
Petite précision:le 11 mai aprés la nuit des barricades,ni la CFDT,ni FO ne voulaient d’une grève générale le 13 mai et la CGT leur à simplement dit qu’elle irait seule.Et c’est seulement le dimanche 12 mai que les autres se sont ralliés !
Ca en met un coup aux légendes véhiculés par les médias dominants non ?
C’est comme les "accords" de Grenelle qui n’ont jamais existés.Mais un constat de négociations oui.
Et pour moi les mots ont un sens !
4. PCF : des stratégies pour en finir avec le capitalisme, 1er juillet 2008, 17:20
???
Aux US, il y avait un très fort mouvement contre la guerre du vietnam et pour les droits des noirs, et la demande de virer le président était populaire. Grands mouvements aussi en allemagne. Il n’y a pas eu de gréve générale parce que les syndicats avaient plus de poids qu’en france et parce que les gauchistes ont plus rapidement dérivés vers le terrorisme et le banditisme.
est-ce qu’un séguy qui accepte un protocole d’accords ou il est dit
"Le gouvernement est convaincu qu’un encadrement de la classe ouvrière par les syndicats possédant une formation et une influence nécessaire est utile à la bonne marche d’une entreprise "
mérite qu’on lui fasse confiance ?
Ta distinction entre le PM anglais et le président francais ne tiens pas, la reine compte pour du beurre, c’est le PM anglais qui fixe la politique.
40 ans après les faits, même les bourgeois admettent le rôle de frein du PC et de la CGT dans cette affaire. Le kremlin était content avec de gaulle au pouvoir qui embétait gentiment les US et ne voulait pas d’une révolution qui aurait risqué d’inspirer non seulement l’europe occidentale mais aussi les pays de l’est (prague en 68 aussi, mais aussi budapest en 56 et berlin en 53 prouvent qu’ils étaient préts, à moins que tu me dise que c’étaient des provocations fascistes ?)
5. PCF : des stratégies pour en finir avec le capitalisme, 1er juillet 2008, 18:15
Ce texte, c’est dans les derniers congrès de la CGT que j’ai trouvé son équivalent, pas besoin d’un parti politique pour proférer de tels lieux communs, c’est dans la continuité du HUISME, des mots, encore des mots pour nous enfoncer davantage, ...pour exprimer l’abandon de l’idée même de renversement du Capitalisme : faire un bout de chemin avec lui, arracher tout ce qu’on peut lui arracher, tout en le critiquant gentiment ou pas afin de "le dépasser", pendant que des millions de gens glissent très très rapidement de pauvreté en misère. Il y a urgence. La corde se tend. L’auteur fait certainement partie de ceux qui peuvent "tenir" dans cette société sans y laisser trop de plumes, ses formulations manquent de chair et de vie, n’est pas philosophe qui veut.
Ses références sur le vieux (et pas nouveau )concept d’"employabilité" dans une société de services, ne change en rien le sens de l’exploitation capitaliste dont on sent le gros mot que cela doit être dans sa bouche et sous sa plume . En fait, si une telle orientation s’impose, c’est le naufrage, corps et biens du PCF, qui n’a plus rien à proposer sinon l’alliance électoraliste et exclusive avec l’oligarchie socialiste. Ce texte est celui d’un vieux social-démocrate, déguisé en jeune.JdesP
6. PCF : des stratégies pour en finir avec le capitalisme, 2 juillet 2008, 10:15
" le 13 mai et la CGT leur à simplement dit qu’elle irait seule.Et c’est seulement le dimanche 12 mai que les autres se sont ralliés !"
???
Si tu lisais la phrase entière et la reproduisais non tronquée ? C’est quand même la moindre des choses !!! =>
"Petite précision:le 11 mai aprés la nuit des barricades,ni la CFDT,ni FO ne voulaient d’une grève générale le 13 mai et la CGT leur à simplement dit qu’elle irait seule.Et c’est seulement le dimanche 12 mai que les autres se sont ralliés !"
T’as compris là ?
7. PCF : des stratégies pour en finir avec le capitalisme, 2 juillet 2008, 12:24
Pardon, j’aurais dû tout reproduire, ce qui me faisait faire les ??? c’est que je vois pas le rapport avec la contestation du pouvoir, qui était quasi-généralisée dans la population laborieuse et le fait d’organiser une gréve limitée à une seule journée, les gréves d’un jour c’est en dernier recours quand on ne veut pas se battre mais qu’on veut dire aux salariés "on a quand même essayé" pour qu’ils continuent à cotiser.
Mon point principal c’est que les directions fonctionnent toujours en retard et qu’elles justifient ca en disant qu’il ne faut surtout pas être en avance sur les mobilisations, pour ne pas passer pour des fous furieux.
C’est une grande différence avec la pratique des bolcheviques (la seule qui a eu un résultat vraiment positif à ce jour) qui disait toujours la vérité et toute la vérité en attendant que les gens se rendent compte que "ben, finalement ils avaient raison,"
3. PCF : des stratégies pour en finir avec le capitalisme, 1er juillet 2008, 23:58
Allez encore un petit effort et on supprime le mot domination de la phraséologie dominante actuelle.
4. PCF : des stratégies pour en finir avec le capitalisme, 3 juillet 2008, 22:33, par Pedro El Communista
DES stratégies ?
Il y en a une, incontournable : rendre le Parti Communiste COMMUNISTE !
Le reste, c’est du pipeau, du vent, des magouilles, de la liquidation, la vente des bijoux de famille à nos sangsues : même pas la vente, l’offrande, GRATUITE, pour un plat de lentilles.
Vous n’entendez pas la rumeur des communistes trahis qui enfle ??
Dans les H.P. , en tout cas, les yeux s’ouvrent, les bouches aussi