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A moins de 2 %, la question de la stratégie pour les législatives se pose.
Par Pascal VIROT
Attention danger. Après l’échec historique de Marie-George Buffet au premier tour (707 294 voix, 1,93 % des suffrages), le score le plus bas jamais réalisé par le PCF, la pérennité du parti est menacée. Et ce, en dépit du nombre important de ses élus, estimé à un millier.
L’ancien dirigeant Robert Hue, qui avait obtenu 3,37 % en 2002, a parlé dimanche soir de « précarisation » du PCF. Avec un score largement inférieur à la barre des 5 % qui permet le remboursement des frais de campagne, le PCF pourrait être confronté à de gros problèmes financiers. « On a mis en péril l’avenir même du PCF », regrette un membre du conseil national qui croit néanmoins savoir, que le parti « a réduit son train de vie depuis deux-trois ans afin de se constituer une petite cagnotte ». N’empêche, « la situation ne peut être qu’extrêmement préoccupante », note un autre.
Aujourd’hui, le conseil national (le « parlement » du parti), qui se réunit Place du Colonel-Fabien, pourrait être le théâtre de vifs débats. Toutes les tendances hostiles à la candidature de Buffet ou à la campagne qu’elle a menée pourraient donner de la voix. Les refondateurs, favorables à la candidature de José Bové au nom de l’antilibéralisme, devraient exiger que soit tenté pour les législatives de juin ce qui n’a pu être réalisé pour la présidentielle : une candidature unique de la gauche de la gauche : « Il est tard, mais pas trop tard », expliquait hier le refondateur Roger Martelli.
Côté Robert Hue, l’heure n’est pas (pour l’instant) à l’ouverture des hostilités. Durant la campagne, l’ex-numéro 1 avait pourtant fait part de ses doutes quant à la ligne politique suivie. Hier, il a remis ça sur France Inter, jugeant plutôt urgent qu’ « un débat approfondi s’engage au PCF. [...] Il y a eu des choix de stratégie qui n’ont pas été forcément les bons ». D’autres, représentant la ligne identitaire du PCF, sont moins précautionneux.
Dans une lettre adressée le 17 avril à Buffet, l’orthodoxe André Gerin, député du Rhône, anticipant sur le désastre, mettait en cause « de hauts responsables du parti qui contribuent à brader l’organisation du PCF ». Avant d’ajouter : « Les compteurs de la Place du Colonel-Fabien semblent s’être arrêtés le jour de la chute du mur de Berlin. »
Messages
1. PCF : le bateau chavire, 24 avril 2007, 15:23
la division et l’échec du rassemblement désiré par le peuple de Gauche se paye à présent et c’est pas fini voir le début d’une longue traversé du desert
sauf si lucididé de reconnaitre qu’il faut pour les législatives s’unir suppléant lcr avec un candidat pc ou vice versa !
a nous de voir si on veut foncer droit contre le mur ou réussir et sauver les meubles et les employés du pc et de lcr lo ect...?