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POUR EN FINIR AVEC LE DELIT D’OUTRAGE

Publie le dimanche 12 octobre 2008 par Open-Publishing
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POUR EN FINIR AVEC LE DELIT D’OUTRAGE

Le mardi 21 octobre à 16 heures à la librairie Résistances, le CODEDO organise une conférence de presse, au cours de laquelle nous présenterons le Manifeste pour une dépénalisation du délit d’outrage.
Avec Héléne FRANCO (Syndicat de la magistrature), Marianne LAGRUE (avocate), Emmanuel TERRAY (anthropologue, auteur de "1942-2006 : réflexions sur un parallèle contesté") voir

http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?article2159

Florimond GUIMARD (RESF), Maurice RAJSFUS (Observatoire des libertés publiques), Fabien JOBARD (sociologue, CESDIP) (sous réserve), Romain DUNAND et Hervé EON.

Avec la participation des membres fondateurs du CODEDO : Maria VUILLET (outrageuse de sous-préfet), Serge et Sabrina SMUSZKOWICZ (outrageurs de gendarme), Yves BAUMGARTEN et Jean-Jacques REBOUX (outrageurs de policier).

Conférence suivie d’un débat public : venez nombreux !

CODEDO
Le Collectif pour une dépénalisation du délit d’outrage a été fondé en juillet 2008 à l’initiative de Romain DUNAND, poursuivi pour outrage à Nicolas Sarkozy (procès en appel le 22 septembre 2008), Maria VUILLET, poursuivie pour outrage au sous-préfet d’Ile-de-France, Yves BAUMGARTEN et Jean-Jacques REBOUX, tous deux poursuivis pour outrage à agent de police. Nous avons publié une "Lettre au garde des Sceaux pour une dépénalisation du délit d’outrage" (Editions Après la Lune) qui n’a pas reçu de réponse à ce jour.

Le CODEDO tiendra une conférence de presse ouverte au public, au cours de laquelle sera rendu public le "Manifeste pour une dépénalisation du délit d’outrage", le mardi 21 octobre 2008 à 16 heures, à la librairie Résistances, 4 villa Compoint 75017 Paris (Métro Guy Môquet). En présence des fondateurs du CODEDO, de Hélène FRANCO, secrétaire générale du Syndicat de la magistrature, de Marianne LAGRUE, avocate, d’Hervé EON, poursuivi pour offense au président de la République.

Messages

  • Excellente initiative, le délit d’outrages, est un prétexte commode pour s’exonérer de toute faute en rejetant un délit introduisible dans n’impore quelle situation et supporté par la parole supérieure des forces de police, par rapport à celle des citoyens.

    Ainsi est gangréné le respect et la crédibilité des forces de police, par le recours, régulièrement dénoncés, à un délit commode. Ainsi grandissent les bavures et on ne peut être étonné qu’elles dégénèrent en blessures et morts violentes.

    L’outrage est un passeport pour l’impunité et pour un accroissement des violences des deux côtés de la barrière.

    Sa suppression est légitime. Il pourrait être remplacé par exemple par une obligation de filmage des arrestations qui établirait de façon l’irrespect ou non des policiers et des citoyens dans le cadre des arrestations. Irrespect dont la définition claire et encadrée doit être définie et validée par l’ensemble des acteurs, avec les limites bien fixées quand à son utilisation. Car il concerne la police, mais à l’évidence les citoyens que cette même police doit protéger et ne réprimé que quant tout autre solution légitime et légale a échoué. Car il s’inscrit dans le cadre plus large de la définition de l’action policière, qui ne doit pas réprimer les libertés publiques ni l’expression des conflictualités qui font vivre la démocratie, pas plus qu’il ne doit apporter des réponses repressives injustes, disproportionnés aux actes délictueux.

    Car, si les victimes ont droit à la protection policière, l’ensemble des citoyens a droit au respect de sa citoyenneté et de son humanité, même s’il contrevient de façon avérée aux lois en vigueur.

    Soleil Sombre

    Soleil Sombre