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POUR HELENE ET PHILIPPE : RASSEMBLEMENT A 15 H LE 1 DECEMBRE DEVANT LE MARCHE ST PIERRE !
Publie le vendredi 23 novembre 2007 par Open-PublishingHELENE ET PHILIPPE DOIVENT ETRE REINTEGRES ! Depuis dix huit mois les clients, les habitants du quartier et les touristes peuvent croiser devant le marche saint Pierre un couple qui proteste et demande réparation d’une injustice subie : un double licenciement reconnu abusif par les prud’ hommes au bout de 28 et 34 ans de bons et loyaux services et qui ne s’expliquent que par une raison le patron du magasin veut réduire son personnel et le remplace partiellement par des amis.
Que les dirigeants de l’entreprise trouvent normal pour faire grossir leur profits destiné a être investidans la spéculation immobilière, de mettre discrètement et progressivement à la porte 25% de leurs salariés à un âge où, comme Hélène et Philippe, sans qualification on est trop vieux pour retrouver du travail et trop jeune pour avoir droit à la retraite _ ça n’étonnera personne par les temps qui courent.
MAIS LA NORMALITE DES PATRONS PREDATEURS N’EST PAS LA NOTRE.
Hélène et Philippe ont le courage de ne pas accepter l’inacceptable même lorsque celui ci est aujourd’hui subit par un nombre croissant de salariés. Sans trop d’illusion sur la capacité de la justice à résoudre leur problème, ils demandent leur réintégaration, ou une réparation conséquente, en prenant à témoin l’opinion publique. Par leur protestation, ils témoignent aussi pour les dizaines d’anciens collègues qui ont été poussés dehors, dont certains sont aujourd’hui dans une situation de grandes détresse.
le climat de peur qui règne dans ce magasin et la veulerie de ses syndicats incapable de rompre avec la vielle culture de consensus peuvent laisser croire qu’ils sont seuls. Pourtant, LE SENTIMENT D’INJUSTICE QU’HELENE ET PHILIPPE EXPRIMENT QUOTIDIENNEMENT NOUS SOMMES DES MILLIERS A LE PARTAGER.
SOYEZ PRESENT AU RASSEMBLEMENT LE SAMEDI 1 DECEMBRE A 15 HEURES DEVANT LE MARCHE ST PIERRE 2 RUE CHARLES NODIER 75018 PARIS ! ! !
DES PARISIENS INDIGNES ET SOLIDAIRES...
SUD ET CGT
Un an de protestations sans que rien ne bouge d’un fil
Depuis mai 2006, un couple défie chaque jour le magasin de tissus qui l’a licencié.
Par Hakim Djeroudi et Saran Koly
« N ous sommes là tous les jours, qu’il fasse chaud ou froid. » Depuis mai 2006, Hélène et Philippe Magdelonnette s’installent chaque jour pendant une heure ou deux rue Charles-Nodier, dans le XVIIIe arrondissement à Paris, en face du Marché Saint-Pierre, le célèbre magasin de tissus de la butte Montmartre. Ils protestent contre leur licenciement. « Nous ne demandons pas de boycotter le magasin, on informe seulement les clients de notre situation, nous voulons obtenir notre réintégration avec la prise en compte de notre ancienneté » , explique Philippe. Les deux époux, qui se sont connus dans le magasin, y ont fait toute leur carrière.
« Un crime social ». Philippe, 55 ans, à l’allure sportive, et Hélène, 50 ans, soignée et les cheveux rassemblés dans une longue tresse blonde, dénoncent la situation sur une banderole : « Pour plus de profit, ce PDG licencie abusivement un couple. Nous résistons à ce crime social, merci de soutenir la pétition pour leur réintégration. » Une cliente du magasin, curieuse, s’approche pour en savoir plus. « C’est scandaleux ! A croire qu’ils veulent nous condamner à la précarité » , s’insurge-t-elle avant de signer la pétition. A ce jour, ils estiment avoir plus de 4 500 signataires. Selon Philippe, nombreux sont ceux qui « laissent leur mail pour être tenus au courant des suites de l’affaire ».
Vingt-huit ans de maison pour elle, trente-quatre ans pour lui, interrompus, à quelques mois d’intervalle, par la direction du magasin. « On m’a dit qu’on supprimait mon poste, un licenciement économique » , explique Hélène. L’ancienne employée de bureau saisit aussitôt le conseil de prud’hommes en dénonçant un licenciement abusif. « La direction m’a payé mes deux mois de préavis et toutes mes heures supplémentaires. Le directeur du magasin, avec sa petite calculette à la main, m’a dit : Vous devez être contente, vous partez avec un gros paquet. Et puis ils ont réembauché deux personnes pour me remplacer, l’ancienne femme de ménage et sa fille standardiste, qui avait seulement six ans de maison, raconte-t-elle.
Hasard ou stratégie de la direction ? Deux mois plus tard, le 1er mars 2006, date de la conciliation prud’homale d’Hélène Magdelonnette, son mari, manutentionnaire réserviste, est renvoyé pour « faute grave ». On lui reproche un manque de respect envers un supérieur hiérarchique. La faute : « Un surveillant de la société est venu sur mon lieu de travail pour me demander si j’étais seul à mon poste, je lui ai répondu que j’étais seul avec moi-même, comme mon autre collègue était absent ce jour-là » , raconte Philippe. « Le gérant a proposé de me réembaucher à la mercerie Saint-Pierre, une filiale du groupe, mais sans prendre en compte ni mon ancienneté ni mon salaire antérieur » , rappelle Philippe Magdelonnette. Il refuse et demande réparation.
« Parodie de justice ». Depuis plus d’un an, le couple cherche à se réinsérer. « Comment voulez-vous qu’on retrouve un emploi stable à 50 ans et sans qualification » , déplore Hélène. En octobre 2006, les prud’hommes ont confirmé le caractère abusif des deux licenciements mais sans ordonner leur réintégration. « Nous ne sommes que des victimes, poursuit Philippe, qu’avons-nous comme moyen de défense à part la justice, qui est une parodie. Quand nos droits Assédic seront terminés comment allons-nous faire pour vivre et payer les études de nos enfants ? On va se retrouver sur le canal Saint-Martin et finir à la rue avec une canette de bière, c’est ça la triste réalité. »
Au loin, un homme d’une quarantaine d’années, petit, en costard foncé, semble donner des directives aux manutentionnaires du magasin. Salomon Elbaz est le directeur du Marché Saint-Pierre. Concernant le couple, il refuse tout commentaire. « Je ne me prononce pas. Quand on prend des décisions, on ne le fait jamais à la légère. Ils peuvent raconter ce qu’ils veulent mais on ne crache pas sur celui qui vous donne à manger » , explique-t-il rapidement avant de retourner vaquer à ses occupations. Insatisfaits par les dommages et intérêts que la justice leur a accordés, les Magdelonnette ont fait appel. La décision sera prononcée en juillet 2008. « Le patron a essayé de nous intimider, mais nous ne sommes pas pressés, nous continuerons à venir ici jusqu’à ce que justice soit faite », lâ che Hélène.
http://www.liberation.fr/actualite/economie_terre/262026.FR.php