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POUR UNE PO-ETHIQUE SYNERGIQUE DE LA POLITIQUE
Publie le lundi 23 janvier 2006 par Open-Publishing10 commentaires

de Bruno Dechardek
Je n’ai découvert le site "Bellaciao" que très récemment. D’ailleurs je n’utilise Internet que depuis peu. J’ai longtemps été réticent, voire réfractaire - ce n’était déjà plus de ma génération..., pour ne rien dire des a priori défavorables. Surtout je préférais le contact des livres, les mots écrits à l’encre sur le papier, les échanges épistolaires etc ... Mais depuis, je ne cesse de « naviguer » (presque au détriment de la lecture) et notamment sur le présent site où je lis des tonnes de choses formidablement intéressantes et facilement accessibles (dans tous les sens du terme), mais aussi regrettables et consternantes, principalement dans les réactions à certains articles ou dans les mini débats qui s’en suivent. Cependant je ne voudrais pas moi-même rajouter de la critique acerbe ou partisane à celle que justement j’aimerais déplorer ici, pour ne pas dire dénoncer, ce qui me mettrait en porte à faux.
Tout ce que je lis dans les articles et les commentaires est en principe le reflet fidèle ou le révélateur de ce que nous sommes, collectivement, (et encore, un collectif restreint et donc très peu représentatif de ce qui fait l’ensemble d’un pays dit "uni", d’une "nation", enfin d’un quelque chose qui incarne, représente et légitime dans son identité et sa personnalité chaque individu.
A observer ce "reflet" ou ce "révélateur", je mesure le drame de nos impasses et la force dévastatrice des émotions et des opinions. Vérités et contre vérités subjectives, historiques, scientifiques, claniques, naïves ou confuses s’affrontent avec la même violence destructrice que les idées qu’elles prétendent condamner. Et l’on appelle cela "réflexion" et "débat" ! Mais quelle réflexion ? (de réfléchir, repenser, détourner son angle de vue), quel débat ?
Hier déjà l’opinion faisait le trottoir ou se faisait sur le (micro) trottoir, aujourd’hui elle « chatte » sur la toile y compris pour regretter l’absence de véritable réflexion philosophique (« que font les intellectuels ? », « y a plus d’intellectuels ») ou fustiger le manque de propositions concrètes de la part de ces dits intellectuels et des spécialistes experts en expertises et en évaluations évolutives. (je pense particulièrement ici à certains commentaires faits aux articles de Michel Onfray... mais il y en a bien d’autres, ceux sur les propos de Sevran, de Meirieu ou encore de Corcuff etc)
Tout le monde (ou presque), au moins sur ce site vitupère contre le capitalisme, devenu, comme le dit un commentateur « libéralisme pour faire plus propre ». Comme si les fondements et les mécanismes du capitalisme venaient d’une volonté malfaisante de quelque groupuscule sans scrupules. Certes la mondialisation des conséquences iniques et mortifères de ce qui n’est jamais qu’un « système économique » (et non une fatalité humaine) est dû à l’aveuglement de quelques uns tout puissants, à l’emballement de tous les nouveaux exploiteurs de l’ex URSS et maintenant de la Chine... mais les fondements mêmes de la mécanique capitaliste viennent de notre nature propre, de nos comportements et de nos mentalités. (de là à savoir si c’est une fatalité, c’est un autre débat, mais tant qu’on pensera « y a du fric à s’faire », ou tant qu’on pourra gagner un euro cinquante avec un Euro sans travailler, ou encore tant qu’on est prêt à profiter des soldes ou du moindre rabais, on restera des capitalistes exploiteurs colonialistes en puissance et des justificateurs de délocalsations. Quant au « commerce équitable » il devient un bel arbre empoté qui nous cache les forêts qu’on incendie et les peuples qu’on empoisonne !)
Certes l’ennemi c’est la mondialisation de l’économie libérale qui transforme en marchandise toute forme de vie et réinvente avec rogue et mépris « l’esclavage propre », « l’extermination douce » et le désenchantement du monde avant son anéantissement. Mais l’ennemi, c’est aussi et d’abord nous-mêmes (même si cela fait ringard et moralisateur). Car il n’y a pas d’éthique politique sans éthique de soi). Peut-on croire qu’il suffirait de supprimer le libéralisme pour que l’homme, pardon, pour que nous soyons libres, heureux, respectueux de la nature et soucieux des autres et de l’harmonie du monde ?
La cacophonie des débats d’opinions, fussent-ils démocratiques, ici comme ailleurs, montre bien que nous ne sommes pas en mesure de PENSER la complexité, la responsabilité, les ambivalences, les dialogiques, les inter dépendances, ni même le recul et l’humilité nécessaires à la réalisation de l’autonomie et de la liberté qu’on revendique, pour soi d’abord, et sans doute aussi pour les autres, à coups de formules cinglantes, de slogans rabâchés ou d’arguments à l’emporte pièce. En un mot à coups de convictions (inébranlables) dont on ne sait pas toujours d’où elles viennent ni ce qu’elles représentent vraiment.
Faire appel aux intellectuels (les quels, les médiatiques ou les rats de bibliothèques, les arrivistes infatués, les techniciens jargonneurs, les plumitifs vindicatifs, les échotiers radoteurs ou les experts normatifs... ?), recourir donc à ce prétendu savoir tutélaire et omnipotent, c’est comme espérer encore et toujours un salut venu d’ailleurs. C’est comme implorer le grand timonier ou le camarade secrétaire général, c’est supplier les papes , les imams, les gourous et autres grands prêtres... Et c’est surtout s’en rendre dépendants. C’est nous aliéner (ça vous rappelle quelque chose) à un en-dehors-de-nous qui limite notre liberté, nous assujettit, nous manipule et prend finalement le pouvoir sur nous-mêmes.
Dans la foulée d’un Castoriadis - néanmoins intellectuel lui-même, philosophe engagé, psychnalyste attentif - je voudrais répéter qu’il n’y a pas de spécialistes en matières humaines (cette pléthore et ce fiasco des experts) et notamment dans les domaines sociaux et politiques (« Nous n’avons pas de science de ce qui est bon pour l’humanité et nous n’en aurons jamais (1) »). Au mieux il y a des gens intelligents, investis, compétents, créatifs, efficaces, attentifs, réceptifs, disponibles, etc. mais hélas c’est loin d’être ceux-là qu’on retrouve aux postes de responsabilités.
Il n’y a dans une vraie démocratie que le pouvoir agissant des choix du peuple. Peuple qui n’est pas expert ou spécialiste, mais qui s’éduque, s’informe, se cultive, réfléchit, apprend à se connaître et à mettre de la distance entre ses émotions et ses décisions, à déjouer les manipulations, à voir plus loin que l’intérêt personnel immédiat, à penser l’autre comme un autre lui-même et pourtant autonome et différent. « On ne pourra jamais sauver un peuple contre lui-même, on ne peut que lui donner les moyens institutionnels, s’il s’est trompé, de se corriger lui-même, de revenir éventuellement sur une décision erronée ou sur une mauvaise loi pour la modifier. » (2) C’est toute cette éducation de l’âme et des esprits, tout ce savoir sur nous-mêmes et nos mécaniques internes qui nous manquent parce qu’on nous en a privés depuis plusieurs générations. Les nantis, privilégiés du savoir démocratique et libertaire du milieu du siècle (après un certain mois de mai) ayant très vite compris qu’il valait mieux le confisquer au profit de leurs seules ambitions et se garder tous les pouvoirs y compris dans l’incompétence, en stérilisant à l’origine toute exigence critique et toute ouverture d’esprit. Ceux qui croient y avoir échappé sont ceux qui nous donnent des leçons aujourd’hui ou qui se tapent sur la tronche dans les médias. Les exploiteurs capitalistes sans scrupules, devenus « capitaines d’industrie » ont vu le manège et se sont engouffrés dans la brèche. Et voilà comment les pompidolisme, giscardisme, mitterrandisme, chiraquisme, nous ont conduits, avec l’aval de tous ces intellectuels pourtant si prolixes, à la crise dans la quelle nous nous débattons aujourd’hui, jusqu’à nous y engloutir.
Aujourd’hui on voit bien la difficulté de dire et faire quelque chose ... d’intelligent, de sensé, en pertinence avec les valeurs qu’on croit défendre, mais aussi en congruence avec le désir d’autrui et ses différences qui font la communauté que nous appelons de nos vœux. Et c’est cette congruence, cette sympathie-empathie, cette harmonie des contraires qui sont les plus difficiles à réaliser et qu’on n’a le moins travaillées dans notre réflexion sur le monde.
Pourquoi tant de haine et de rejets cinglants ? Sans doute parce que trop d’amour et trop d’envie, trop de frustrations, de désillusions, trop d’impostures et d’humiliations, donc trop d’impatience et de quête affolée.
Souvent je rêve d’un programme non pas électoral, mais d’un programme de réflexion méthodologique et de mise en œuvre des concepts philosophiques et politiques (au sens noble et vrai du terme) que des générations de penseurs (d’intellectuels ?) et aussi de militants d’associations ont élaborés et formulés pour nous et dont on ne fait rien, si ce n’est des thèses ici ou là qui dorment au fond des bibliothèques. Une sorte de symposium ou d’Université politique populaire permanente en vue de l’élaboration des moyens et des méthodes d’une nouvelle civilisation planétaire. Je rêve d’une mise en synergie et en transdisciplinarité active de tous les écrits et travaux sur les travers de la société et de l’âme humaine.
J’ai dit « méthode »...Edgar Morin, La Méthode, vingt cinq ans de travail et de réflexion pour déboucher aujourd’hui sur le volet 6 : Ethique. Pourquoi personne n’ose prendre ce livre comme programme politique (ou à défaut comme programme d’Education, et ce dès la maternelle) ?
J’ai dit « synergie »... imaginez une complémentarité substantifique entre le travail de M.Onfray, C.Castoriadis, J.Derrida, G.Deleuze, P.Bourdieu, E.Levinas, B.Cyrulnik, J.Viveret, P.Corcuff, J-C.Michéa etc. sans oublier des poètes comme O.Paz ou R.Char, ou encore des grands sages comme Krisnamurti ou Sri Aurobindo... et bien d’autres aussi auxquels je ne pense pas et dont on pourrait faire la liste ensemble, même si aucun en lui-même ne peut satisfaire tout le monde, à nous de savoir travailler nos rejets ou nos présupposés...Synergie et transdisciplinarité, non pas pour avoir raison contre les autres, mais pour nous élever ensemble vers ce qui nous exhausse au lieu de nous élever contre ce qui nous rabaisse et nous aigrit.
« La philosophie, la vraie pensée, n’est pas finie, on pourrait presque dire qu’elle commence. Et la grande politique est à recommencer. L’autonomie n’est pas simplement un projet, c’est une possibilité effective de l’être humain. On n’a pas à prévoir ou décréter son avènement ou son effacement, on a à travailler pour elle. Nous traversons une basse époque c’est tout. » (3)
« La rationalité est nécessaire pour pouvoir détecter l’erreur et l’illusion dans la passion, lui donner la lucidité qui lui évite de chavirer dans le délire, mais seule peut le faire une raison qui réfléchit et agit sur elle-même. La passion est nécessaire à l’humanisation de la raison, qui l’empêche de sombrer elle-même dans une abstraction devenant délirante. Raison et passion peuvent et doivent se corriger l’une l’autre. Nous pouvons à la fois raisonner nos passions et passionner notre raison. » (4)
A suivre...
1)Cornélius Castoriadis « Une société à la dérive » Entretiens et débats Ed. Seuil p. 155 (« les enjeux actuels de la démocratie » Conférence de 1986 à Montréal
2)idem p.156
3)idem P.165 « Nous traversons une basse époque... » Le monde 1986
4)Edgar Morin La méthode 6 Ethique p. 153 Ed. Seuil 2004
Messages
1. > POUR UNE PO-ETHIQUE SYNERGIQUE DE LA POLITIQUE, 23 janvier 2006, 20:59
J’ai dit « synergie »... imaginez une complémentarité substantifique entre le travail de M.Onfray, C.Castoriadis, J.Derrida, G.Deleuze, P.Bourdieu, E.Levinas, B.Cyrulnik, J.Viveret, P.Corcuff, J-C.Michéa etc. sans oublier des poètes comme O.Paz ou R.Char, ou encore des grands sages comme Krisnamurti ou Sri Aurobindo... et bien d’autres aussi auxquels je ne pense pas et dont on pourrait faire la liste ensemble, même si aucun en lui-même ne peut satisfaire tout le monde, à nous de savoir travailler nos rejets ou nos présupposés...Synergie et transdisciplinarité, non pas pour avoir raison contre les autres, mais pour nous élever ensemble vers ce qui nous exhausse au lieu de nous élever contre ce qui nous rabaisse et nous aigrit.
Sans vouloir dire, et avec une certaine cruauté, ceci est du jargon hierarchiste, avec plein de termes à la mode ....
"Une complementarité substantifique...."
Prononciation
API : /syb.stɑ̃.ti.fik/
X-SAMPA : /sybsta tifik/
Adjectif
Substantifique masculin ou féminin /syb.stɑ̃.ti.fik/
1. Relatif à la nature, à la substance de son objet.
Mots dérivés
* la substantifique mœlle
Pourquoi vouloir réduire l’immensité des échanges sur le net à une minuscule poignée de personalités (dont certaines décédées ne pourront participer donc à nos échanges et c’est dommage) ?
Ce qui était, malgrès tout, affaire de personnalités avant, affaire d’une petite couche sociale particulière disposant de liberté, de confort et d’estrades moraux et/ou réels , est maintenant affaire de tous ou presque. Du moins les debats qui se résumaient avant à quelques dizaines de "professeurs" + quelques centaines de laudateurs, sont maintenant menés à echelle gigantesque, avec en plus de nouvelle dimensions enrichissantes.
Les intellectuels en tant que couche sociale particulière et extremement minoritaire, relativement délimitée et isolée, disposant d’un prestige considérable dans la société de l’après 2eme guerre mondiale, n’existent plus ou presque... je sais que certains du style BHL ou d’autres, quoiqu’on pense des contenus distillés, croient encore, se voient encore dans la chanson de gestes très utile d’auparavant (ou des yeux brillants et des oreilles en gobelets goutaient et aspiraient les pensées projetées) et des fois hurlent et réclament, trepignent en réclamant la reconnaissance qu’avaient obtenu avant leurs grands ancetres.
Mais celà est fini, ou du moins...
... Ou du moins s’est produit un big bang planétaire depuis une vingtaine d’années dans le monde. Des populations extremement éduquées croisent maintenant le déboulé du net par millions.
Les controverses et débats, en se démocratisant, donnent de la chair et de l’épaisseur aux concepts abstraits, ils sont moins propres mais plus fulgurants, s’auto-corrigeants mieux et plus rapidement (là où des individus relativement isolés fabriquaient des jargons particuliers des fois réservés aux adorateurs de tel ou tel intellectuel...N’est-ce pas mon ami Edgar Morin ?), croisant les paroles afin d’en éliminer les bruits jargoniens.
Transdisciplinarité , horizontalités des débats, etc.... Tous ces concepts qui étaient avant abstraits et non mis en pratique , se retrouvent ici conjugués. On ne sait jamais qui est qui et quelqu"un peut débarquer, ou pas, dans un débat pour ajouter des développements inédits, amener un regard particulier... Des savoirs provenant d’un champ particulier viennent féconder d’autres champs auparavant prés carrés. Et souvent se sont des acteurs réels qui s’y projettent.
Le talent apparait toujours, se distingue toujours dans ce vaste tsunami, mais il n’est pas d’une école, d’une chapelle et se cantone dans le raisonable.
Les gens peuvent se sentir plus proches de tel site ou tel site (ou quelques dizaines de sites) mais ils sont moins tenus qu’avant de rester dans une sphère particulière.
C’est moins feutré que les débats d’avant mais infiniment plus large.
J’ai un itineraire, une profession, qui ne m’auraient jamais permis auparavant de participer aux débats auquels je participe, l’acces sur-puissant et immediat à des savoirs très vastes me permet maintenant rapidement de vérifier les éléments réels qui sous-tendent tel ou tel raisonnement...
Comme pour beaucoup d’amis ici et ailleurs...
Et comme toi longtemps j’ai eu de formidables reticences devant ce que je ne connaissais pas.
Bienvenue, et descends dans l’arene, c’est bien la première fois qu’il y en a une si peu mortelle...
Copas
2. > POUR UNE PO-ETHIQUE SYNERGIQUE DE LA POLITIQUE, 24 janvier 2006, 00:40
Avec un temps pour s’informer
un temps pour communiquer
et tout le reste du temps pour AGIR
Cheng.
1. > POUR UNE PO-ETHIQUE SYNERGIQUE DE LA POLITIQUE, 24 janvier 2006, 01:00
Les Socrates ont parlé...
Lire, se rencontrer, croître, se multiplier, se parler, réfléchir, agir, dans le respect des autres.
Tellmarch
2. > POUR UNE PO-ETHIQUE SYNERGIQUE DE LA POLITIQUE, 24 janvier 2006, 12:53
Moi aussi, j’ai appris imparfaitement je sais, à décrypter ce langage concis, bien propre, bien policé surtout , qui témoigne quand je l’emploie et quand on me lit, de l’acquisition partielle et souvent mal assimilée d’un savoir universitaire pour lequel je n’étais pas fait. Je suis un "déclassé" n’ayant jamais été classé au préalable, toujours révolté mais pas envieux, ne serait-ce parce que j’ai toujours refusé de payer le prix de ce qu’on appelle la réussite dans cette société : je manifestais en fac mon refus total de devenir un cadre dans ce contexte ; je voulais lutter pour qu’on mette le Savoir au service de l’Homme et pas du Capitalisme. . Je ne suis pas cadre, c’est mon droit... Toutes les recherches et tous les savoirs jusqu’aux tréfonds de notre être sont mis au service de l’exploitation capitaliste (gestion des ressources humaines, pub, programmes tv, culture...) je suis d’autant plus imperméable à toutes ces manipulations, que j’ai appris à les connaître, même imparfaitement parce qu’on a tenté de me les faire subir à moi aussi. J’ai eu le bonheur amer de voir s’écroûler les certitudes de responsables frappés par le sort qu’ils réservaient sans état d’âme particulier, à leurs subordonnés. Permettez-moi, Bruno, d’être un révolté, qui n’estime pas être un extrémiste, à qui les débats d’aujourd’hui font un immense plaisir parce qu’ils lui donnent raison y compris votre réflexion . Ce site, je l’ai rejoint parce que son titre m’a fait rêver, comme les rêves que je fais d’émancipation de l’Etre humain, aliéné comme je le suis, avec cependant un avantage : une certaine lucidité sur notre sort qui ne rend pas joyeux forcément mais qui tire avec mes colères vers la Vie.
Je ne pense qu’au rapport de forces en notre faveur, en y contribuant à mon niveau politique, syndical, associatif. Je suis un partisan et je le revendique : ici, ce n’est pas une tribune "libre" du MONDE
Je revendique l’expression "libéralisme pour faire plus propre", parce qu’il est vrai que Capitalisme renvoie à une construction humaine prédatrice dévoreuse d’hommes inacceptable surtout en période de crise, comme aujourd’hui, qui en appelle à la Résistance et à qui on n’a connu comme opposition organisée que le Communisme dont l’idée fait encore trembler la Bourgeoisie : malgré l’échec des états des pays de l’EST qui se sont réclamés du Socialisme dit réel, dont l’idéologie fut bafouée. il y a encore matière à réfléchir : notamment en terme de réalisations sociales dont on s’est parfois inspiré exemple : un historien britannique a écrit que les Services Publics en France sont une survivance du Communisme, au moins dans l’esprit.
Libéralisme, c’est plus soft, c’est plus propre, ça aide à accepter le Capitalisme, et les groupes "malfaisants", "malfont" comme L’UMP-UDF-DROITE DU PS parce qu’ils nous ont préparé, nous ont servi et ont participé avec le PS à la "REVANCHE DU TOUT FRIC" Au fait j’ai appris que l’éditorialiste de SUD-OUEST DIMANCHE, moraliste en diable, qui se lamente chaque dimanche sur la perte des valeurs humanistes, ancien journaliste vedette du MONDE (sans commentaire) avait participé à l’émission historique du retournement socialiste : VIVE LA CRISE sur Antenne 2 de l’époque. Il écrit des livres, il tient sa nouvelle place avec coeur, mais ce qui me réjouit le coeur à moi c’est que cela montre qu’il a senti le vent, parce que le vent tourne ; Nous allons connaître une nouvelle inflation de nouveaux-nouveaux philosophes... plus libéraux que jamais réfléchissant dans des cénacles toujours aussi hermétiquement clos ,filtrés, réservés. Bella Ciao n’est rien de tout cela .
J. des P.
3. > POUR UNE PO-ETHIQUE SYNERGIQUE DE LA POLITIQUE, 24 janvier 2006, 14:17
Si l’auteur de cet article veut voir des gens qui ne font pas que critiquer mais aussi proposent d’autre modes de fonctionnement voir le site d’étienne chouard.
Et je suis sure qu’il y en a d’autres.
La difficulté sera de voir réaliser ces idées.
Avoir une constituante pour avoir une constitution Européenne digne de ce nom sera dur... ceux qui sont actuellement en place, ne sont pas pour une réforme complete de ces institutions.
De même, quel homme politique actuel proposerait de voter le non-renouvellement des mandats pour éviter la professionnalisation de la politique et forcer plus l’implication des citoyens "de base".
4. > POUR UNE PO-ETHIQUE SYNERGIQUE DE LA POLITIQUE, 24 janvier 2006, 18:55
Si l’auteur de cet article veut voir des gens qui ne font pas que critiquer mais aussi proposent d’autre modes de fonctionnement voir le site d’étienne chouard
tu veux dire quoi par là ? Que sur Bellaciao les gens critiquent sans proposer ????????
Avec Etienne, on a de tres bons rapports....
Bellaciao
3. > POUR UNE PO-ETHIQUE SYNERGIQUE DE LA POLITIQUE, 24 janvier 2006, 14:26
vous avez dit "ETHIQUE" ?
c’est proposé au vote le 25 janvier 2006
le silence de la rue, partout en europe est assourdissant...plus encore dans les pays les plus martyrisés à commencer par la Russie elle-même et ses ex-satellites
le Conseil de l’Europe c’est quelque chose comme 49 pays
le Suédois Göran Lindblad espère que l’hémicycle de Strasbourg le suivra, mercredi 25 janvier : "Les crimes communistes n’ont jamais été condamnés par la communauté internationale, à la différence des crimes du nazisme", explique-t-il.
les crimes des régimes communistes trouveraient leur fondement dans "la théorie de la lutte des classes et le principe de la dictature du prolétariat.
vous en pensez quoi ?
1. > POUR UNE PO-ETHIQUE SYNERGIQUE DE LA POLITIQUE, 24 janvier 2006, 18:31
Si tu est libre aujourd’hui de cracher sur les Communistes, saches que tu le dois principalement à des Communistes totalement étrangers aux crimes dont tu les accables ; c’est une réflexion aussi absurde que de parler des crimes du Socialisme, en y intégrant ceux du National-Socialisme (le Nazisme) ;. N’oublie pas de compter les morts du colonialisme français, Anglais et de toutes les guerres Impériales et impérialistes, celle de l’Inquisition catholique, ceux des régimes royalistes et j’en passe... Tu pourrais ajouter les traditionnels pogroms d’Europe de l’Est
N’oublies pas non plus, le Parti Popular espagnol qui abrite en son sein des franquistes jamais condamnés, par aucune Cour de Justice, qui vont voter ce texte ignoble avec tous les néo-fascistes Autrichiens, Allemands, Italiens, Potugais...
J des P
2. Et vous, vous avez dit "ETHIQUE" ?, 25 janvier 2006, 00:15
Et l’ÉTHIQUE du capitalisme, comment se porte-t-elle ?
Les capitalistes – le suédois Göran Lindblad en est certainement un – ont bien compris que l’on entre dans une période où les souffrances infligées par leur sale doctrine deviennent de plus en plus insupportables. Ils savent que ces souffrances doivent aller crescendo car c’est l’idéologie du capitalisme qui le veut : toujours plus de profit au détriment de tout et de tous.
Alors ils cherchent à détourner l’attention avec les soi-disant crimes du communisme. Ils vont aller chercher, dans l’histoire ou dans l’actualité, quelques dirigeants totalitaires et dévoyés qui se réclament ou se sont réclamés du communisme et dire aux gens – qu’ils prennent pour des abrutis - : c’est odieux, il faut condamner !
Certains n’hésitent pas - ou n’hésiteront pas - à faire l’amalgame en citant des partis politiques aussi respectables que le PCF. On les voit venir avec leurs gros sabots !
C’est tellement rageant de voir que des gens résistent encore.
Pendant ce temps, ils n’ont pas à parler de leurs propres crimes :
– des millions de gens meurent de faim dans le monde, essentiellement dans les pays sous-développés ou en voie de développement – qui le resteront éternellement – car leur richesses sont pillées quotidiennement par les multinationales avec l’appui des potentats locaux qu’elles se font un plaisir de corrompre un peu plus. Les plus « avisés » partent en croisade – cachés derrière des illuminés du genre Bush qui prétend agir au nom de Jésus - et envahissent militairement d’autres pays dans l’unique but de s’attribuer leurs richesses naturelles et de faire fonctionner leur « machine néo-libérale. » Combien de morts ?
– des millions d’enfants sont condamnés à une espérance de vie médiocre car ils doivent travailler, dès leur plus jeune âge, pour ces même multinationales et pour une bouchée de pain. Leurs parents, esclaves modernes, sont déjà à la fin de leurs vies à 40 ans. Beaucoup n’auront pas la chance de devenir grands-parents. Combien de morts ?
– dans les pays riches les dégâts sont loin d’être négligeables : des millions de chômeurs (le capitalisme en a besoin pour prospérer), des travailleurs de plus en plus pauvres n’arrivant même plus à se loger, des sans-logis qui crèvent dans les rues, des appropriations des bien publics – qu’ils appellent privatisations – fruits du travail de plusieurs générations. Combien de morts ?
La liste est loin d’être exhaustive.
Et 84.*.255.** nous laisse comprendre qu’il – qu’elle - danse avec Göran Lindblad ! J’ai mal compris son propos ?
Quand à monsieur Bruno Dechardek, il veut sans doute dire (entre les lignes) que des gars comme moi, avec une culture insuffisante, médiocre même, devraient laisser le soin à des gens comme lui – et ceux qu’il préconise – le soin de dire les vérités qu’ils détiennent de façon absolue.
C’est sûr que je n’ai pas les mêmes facultés que lui à dire et faire quelque chose ... d’intelligent, de sensé. Aussi je vais devoir réfléchir sérieusement avant de l’importuner avec un nouvel écrit sur Bellaciao.
Ai-je mal compris son propos ?
Durdo REIL
3. > Et vous, vous avez dit "ETHIQUE" ?, 25 janvier 2006, 21:50
Je ne pense pas que Bruno Dechardek allait "à mal" mais qu’il est en recherche, découvre un monde avec un regard particulier qui ne me convient pas mais est parfaitement honorable. Son point de vue me semble très hierarchiste et partir d’une construction des faiseurs d’idéologie qui n’existe plus.
Et, à juste raison.
Cop.