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POUR UNE SOCIÉTÉ SANS SEXISME

Publie le mardi 5 septembre 2006 par Open-Publishing
1 commentaire

(Mener à son terme les réformes engagées par Ségolène ROYAL en 2002)

L’objectif de l’égalité entre les femmes et les hommes est rappelé sans cesse et sans succès depuis plus de 30 ans par les politiques français et européens.
Si les stéréotypes définissant le rôle social de la femme et de l’homme sont unanimement reconnus comme responsables des discriminations, les politiques ont toujours évité de s’attaquer à leur source : les préjugés familiaux.

La différentiation des rôles reste la religion d’État

Près d’une famille sur deux subira une séparation. A travers la maîtrise de la législation et du contrôle de son application par l’institution judiciaire, l’État détient un outil puissant et efficace pour désigner un modèle de comportement familial.
Après une séparation, l’éloignement des hommes de la sphère familiale, bien souvent contre leur gré, est légitimé par les tribunaux avec une partialité et un arbitraire qui n’ont rien à envier à ceux constatés dans l’affaire d’OUTREAU.
La volonté d’un père de s’investir personnellement pour répondre aux besoins quotidiens de ses enfants est incomprise et réprimée. Au mieux, cette volonté est soumise à l’autorisation de la mère. Dans tous les cas, ce n’est pas un droit.
La loi de 2002, en n’accordant que la possibilité formelle de partager les responsabilités parentales, n’a pas remis en cause la référence judiciaire d’une répartition spécifique des rôles de la femme et de l’homme dans la famille.

Le retour en force du patriarcat.

"Le patriarcat se définit aussi par l’abandon des bébés par les pères". (Elisabeth BADINTER)
Depuis quelques années, à gauche comme à droite, des voix s’élèvent pour faire revenir les femmes au foyer. Qu’on le veuille ou non, le corollaire de cette situation est la domination des hommes sur tous les autres domaines.
L’obscurantisme le plus total est mis à contribution pour justifier la nécessité de confier uniquement aux femmes l’éducation des enfants, en particulier des bébés : "l’instinct maternel", "l’exclusivité du lien mère-enfant", "la nature"...
Ce n’est pas dans l’intérêt des enfants : Secondariser un parent, au moment même où les liens les plus profonds se créent, constitue un handicap certain pour l’enfant au moment de la construction de son identité.
Ce n’est pas dans l’intérêt des femmes : Formater les femmes selon des stéréotypes culturels prétendument "féminins", c’est nier leur liberté et faire délibérément obstacle à leur participation de la vie sociale et économique.
Ce n’est pas dans l’intérêt des hommes : Les mutations rendues nécessaires par la faillite du patriarcat nécessitent une redéfinition de leur rôle intégrant, en particulier, leur co-responsabilité dans les soins aux nourrissons.

La fin des hypocrisies

La différence de sexe (comme la différence de couleur...) n’implique pas une différence de nature entre les hommes et les femmes. Elle ne justifie en aucun cas une hiérarchisation des rôles vis à vis des enfants.
Une remise en cause authentique des stéréotypes comportementaux exige la reconnaissance officielle du principe de l’égalité devant le parentage. D’ailleurs, comment ceux qui se disent favorables à l’adoption par un couple homosexuel (et donc éventuellement par deux hommes) pourraient-ils nier ce principe ?
Les tergiversations d’un État qui prétend, dans les discours, vouloir favoriser la remise en cause des stéréotypes de comportement familiaux et qui, dans les faits, les impose aux familles séparées, ne peuvent inciter les citoyens à modifier leur comportement.
Encourage-t-on un père à s’occuper au quotidien de ses enfants, l’incite-t-on à prendre un congé parental en le prévenant que, si d’aventure, le couple se séparait, il devra mettre fin à son investissement ? Favorise-t-on l’investissement professionnel d’une femme en lui faisant supporter, matériellement et mentalement, l’entière responsabilité de l’éducation des enfants en cas de séparation ?
L’État doit, lorsqu’il intervient, délivrer un message sans ambiguïté : Tout parent, reconnu apte au parentage et qui souhaite sincèrement prendre toute sa place de parent auprès de ses enfants, doit pouvoir être encouragé à exercer ce droit. Tout parent qui s’oppose, directement ou indirectement, au parentage de l’autre nuit à la société et se place dans l’illégalité.

L’intérêt de la société

Le soutien institutionnel à l’égalité devant le parentage constitue un signal qui, en légitimant l’évolution des mentalités et des habitudes, est indispensable pour avancer vers l’égalité entre les femmes et les hommes.
Mettre au cœur des décisions judiciaires l’égalité devant le parentage, c’est autoriser, inciter et protéger l’investissement des hommes dans les tâches familiales. C’est rendre obsolète et incongru le reproche insidieux fait aux femmes qui se consacrent à des activités extra-familiales d’être de "mauvaises mères".
Mettre au cœur des décisions judiciaires l’égalité devant le parentage, c’est tarir la source de conflits que constituent des jugements qui désignent un vainqueur et un vaincu, conflits dont les premières victimes sont les enfants. C’est redonner aux parents la responsabilité de leur famille. C’est permettre à la médiation familiale de travailler sur un terrain déminé, où l’enjeu ne serait plus l’accès à l’enfant.

Messages

  • bonjour, je pense que tes conclusions sont très valables mais DANS CERTAINS CAS completement utopiques.
    Il y a le cas où l’un des parents est maltraitant et pas l’autre. Cà existe, le parent qui viole, qui exige des fellations d’enfant ayant quelques années seulement ou quelques mois(45% des agressions sexuelles ont lieu avant 9 ans, une fille sur 4 et un garçon sur 7 sont agressés sexuellement avant leur 18 ans et dans 80% des cas c’est par un parent direct ou un memebre de la famille très proche), qui fait des attouchements sexuels, masturbe et se fait masturber.Cà existe le parent qui frappe, qui fait du harcèlement moral.Ce parent n’a pas forcément envie de se priver de son jouet, pardon de son enfant. Vas-tu lui laisser le ’parentage’ comme tu dis ?

    Or il y a plus d’hommes que de femmes qui commettent ces crimes ou délits ou faits difficiles à qualifier juridiquement mais destructeurs pour les enfants.Alors pas de sexisme, ou bien prise en compte des réalités sociologiques ? QUEL EST LE MOINDRE MAL ? du point de vue du bien de l’enfant, ne pourrait-on pas appliquer le principe de précaution, qu’on applique bien pour les vaches ou les dindes ?

    Parfois ne ramenons pas le loup dans la bergerie ! Il y a déjà trop de juges aux affaires familiales qui sont bernés par ce genre de parent !Il y a trop d’enfants victimes le week-end de leur parent abusif, en toute ’légalité’, sous les yeux clos des éducateurs et des juges.

    Il y a aussi le cas où c’est toute la famille qui est maltraitante, et çà existe, tous sexes confondus. Quoi faire en faveur des pauvres petits ? encore les renvoyer se faire battre agresser sexuellement ou humiliés à longueur de temps sous prétexte de lien parental ?
    Au secours ,enlevez vos lunettes de théorie -tout- le- monde- il -est -gentil -tout -le -monde -il sait -s’occuper -de -ses -enfants !