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PROCES DE L’INCENDIE DE DAEWOO-ORI : MOBILISATION LE 12 OCTOBRE

Publie le vendredi 8 octobre 2004 par Open-Publishing

U.L. CGT du Bassin de Longwy-Longuyon-Villerupt

PROCES DE L’INCENDIE DE DAEWOO-ORION :

NOS CAMARADES SONT INNOCENTS !

NON A LA CRIMINALISATION DES COMBATS OUVRIERS

MOBILISATION LE 12 OCTOBRE, JOUR DU PRONONCE DE JUGMENT

Les journées d’audiences des 2 et 3 septembre 2004 au Tribunal Correctionnel de Briey ont démontré l’inconsistance du dossier d’accusation contre Kamel BELKADI et Jean BLANCA.

L’accusation contre Kamel ne repose sur aucun élément matériel, mais seulement sur un témoignage particulièrement incohérent : celui qu’on a présenté comme le « témoin clé » prétend d’abord avoir vu Kamel passer avec un fenwick puis il déclare qu’il n’a pas vu mais entendu le fenwick (ainsi il aurait reconnu le conducteur au seul bruit de l’engin ?!) ; il déclare que le fenwick est passé par une « porte rouge » ... dont tous les autres témoins s’accordent à dire qu’elle était bloquée et ne permettait pas le passage d’un tel engin ! Ce même « témoin clé » prétend que Kamel lui a demandé (en le menaçant) de donner la même version des faits que lui ... mais il est incapable de dire quelle était cette version !

Les autres témoins « à charge » déclare que Kamel n’était pas présent au poste de garde avant le départ de feu ... mais ils se contredisent sur les horaires et, pour finir, l’un d’entre-eux reconnaît que « Kamel est peut-être revenu et je ne l’ai pas vu ».

En face 3 témoins sont formels : Kamel était présent avec eux au poste de garde depuis 20 Heures jusqu’au moment où l’incendie s’est déclaré ... c’est à dire qu’il ne peut pas matériellement en être l’auteur. Les déclarations de ces témoins sont particulièrement précise sur l’horaire et les circonstances de la présence de Kamel : l’un d’eux était assis face à l’horloge, l’autre jouait aux cartes avec Kamel ; le troisième dénonce publiquement les pressions dont il a fait l’objet de la part des enquêteurs dans le but de le faire revenir sur sa déclaration.

Enfin, Maître BEHR, l’avocat de Kamel, a démontré sans équivoque que, même si l’on accorde foi au minutage des évènements que fait l’accusation, il n’est pas possible à Kamel d’avoir déclenché le feu, du fait de cette fameuse « porte rouge » dont tou le monde s ‘accorde à dire qu’elle était bloquée ... ce qui imposait un trajet beaucoup plus long ne correspondant pas au minutage des enquêteurs.

Quant à Jean BLANCA, le feu de poubelle dont on l’accuse n’a rien à voir avec l’incendie du 23/01/2003 ! D’autre part, le témoignage du responsable de la sécurité lui-même discrédite les déclarations de ses accusateurs.

L’Union Locale CGT du Bassin de Longwy rappelle que bien des éléments de cette affaire restent sans réponse : pourquoi le dispositif incendie était-il hors d’usage ? >Pourquoi la direction de l’entreprise a t-elle fait déménager la comptabilité le matin-même ? Pourqoi a-t-elle renvoyé les salariés chez eux à partir de 16 Heures ? Pourquoi les cadres qui devaient être présents jusqu’à 22 H étaient-ils absents lors du départ de feu aux environs de 20 H 30 ? Pourquoi la société de gardiennage avait-elle réduit le système de surveillance depuis la veille ?

Cet incendie criminel a cassé le rapport de force que les travailleurs avaient mis en place par leur lutte, et a permis à la direction de s’en tirer sans débourser un seul centime pour le plan social.

Nous appelons toutes celles et ceux qui refusent la criminalisation du mouvement ouvrier et de l’action syndicale à se rassembler massivement

MARDI 12 OCTOBRE 2004 (jour de prononcé du jugement) dès 13 H 30 DEVANT LE TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE BRIEY (54) ... EN SOLIDARITE AVEC KAMEL BELKADI ET JEAN BLANCA

Dernière minute : Nous venons d’apprendre que le prononcé de jugement serait peut-être reporté du fait de l’état de santé du magistrat qui a présidé le procès. Nous aurons connaissance de ce report éventuel que quelques jours à l’avance. Si REPORT IL Y A NOUS VOUS EN AVISERONS. SI VOUS NE RECEVEZ PAS D’INFO D’ICI LA, CELA SIGNIFIE SIMPLEMENT QUE LA DATE DU 12/10/2004 EST MAINTENUE AINSI QUE LA MOBILISATION BIEN SUR ! Nous ferons une conférence de presse à l’issue du jugement.