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PS, pas d’accord entre eux, et certains de s’entendre avec les autres

Publie le samedi 26 août 2006 par Open-Publishing
13 commentaires

Les leaders PS jouent à qui rassemble le plus large
Dès l’ouverture de l’université d’été du PS, tacles et attaques entre leaders pleuvent sur La Rochelle.

de Jean-Dominique MERCHET, David REVAULT D’ALLONNES

Pas d’accord entre eux, mais déjà certains de pouvoir s’entendre avec les autres. Parmi les candidats déclarés ou présumés du PS, l’émiettement à gauche ne semble pas constituer un motif d’affolement. Comme si le réflexe du « vote utile » allait désormais de soi au sein de l’électorat de gauche. Certains bombent le torse, y trouvant même l’occasion d’offrir leur meilleur profil ­ gauche ­ de rassembleur.

Dans ce registre, Ségolène Royal est la plus iconoclaste. Alors que sa cote s’effrite légèrement chez les sympathisants de gauche non socialistes (elle perd 10 points) dans la dernière livraison de l’institut LH2 ( Libération de vendredi), son entourage n’en a cure. Il rappelle qu’elle a été ministre de l’Environnement, et que les électeurs écologistes s’en souviendront. Et insiste sur le fait que, loin des jeux classiques d’appareil, la présidente de la région Poitou-Charentes séduit bien au-delà des cercles socialistes, grâce à sa ­ supposée ­ nouvelle manière de parler de politique.

Une référence au discours qu’elle a tenu vendredi après-midi, en évoquant en vrac les projets engagés par les présidents de région socialistes : gratuité des livres scolaires, aides aux entreprises conditionnées à de bonnes pratiques sociales, TER à 1 euro, gratuité du permis pour les jeunes reçus au CAP, etc. Autant de sujets qui « intéressent tous les électeurs de gauche. Quand elle parle du logement ou de l’éducation, elle parle aussi de la vie de cet électorat-là », glisse Jacques Auxiette, président de la région Pays-de-la-Loire.

Leçons. L’argumentaire « ségoliste » ne convainc pas ses concurrents, qui raillent son discours passe-partout de Frangy-en-Bresse, dimanche dernier. Et rappellent ses déclarations passées pro-Blair. « Au moins, avec Lionel Jospin, on est sûrs qu’il ne reviendra pas un jour d’un voyage à Londres en déclarant qu’il faut supprimer la Sécu », tacle un partisan de l’ancien Premier ministre, qui ajoute : « Je fais confiance à Jospin pour gouverner à gauche. » Mêmes munitions chez ce fidèle de Laurent Fabius : « Pour rassembler à gauche, mieux vaut développer des idées de gauche. Car à force de soutenir celle qui est la mieux placée on va finir par soutenir Sarkozy. » Pour lui, Fabius a un avantage sur Jospin pour ratisser sur sa gauche : « Il reprend l’élection présidentielle là où le PS l’a laissée en 2002 », quand l’électorat populaire avait boudé les socialistes. Fabius se placerait, selon ses proches, dans le prolongement des votes des Français (2002 et 2005) et des mobilisations sociales du printemps.

Des leçons de gauche qui n’émeuvent guère les partisans de Ségolène Royal : « Si tous ceux qui lui font cette critique aujourd’hui s’étaient manifestés quand ils étaient au gouvernement pour faire autre chose que du réformisme social-démocrate, ça se saurait. » Strauss-Kahn use, lui, d’un tout autre angle d’attaque. Visant Ségolène Royal, il a assuré, vendredi soir devant ses supporteurs, ne pas être, lui, candidat pour une « présidence mitterrandienne », mais pour « donner un nouveau souffle au pays ». Un membre de son entourage assure qu’ « aucun » postulant du PS n’est en situation de rassembler au-delà de son camp. La solution pour DSK : tenir compte de l’évolution induite par le quinquennat en « choisissant un régime présidentiel » avec un chef de l’Etat incarnant non pas une diffuse unité nationale mais une « majorité » clairement identifiée, négociée avec des partenaires que le PS ne mettrait plus « au pied du mur ». Mieux vaut mettre fin « à l’hégémonisme », laisser « leur espace aux autres formations » et passer « un contrat de gouvernement ».

« Pas facile ». François Hollande partage cette logique du « contrat de gouvernement ». « Et c’est au premier secrétaire de le construire », explique son directeur de cabinet, Stéphane Le Foll. Hollande aurait, de par sa fonction, un avantage sur ses concurrents : celui d’être l’interlocuteur officiel des futurs alliés au gouvernement. Sauf que les discussions avec eux, dix fois remises sur le tapis depuis 2002, « ne sont pas faciles », a reconnu Hollande. Alors que Jospin devrait revenir samedi sur la mort de la gauche plurielle en 2002, le premier secrétaire n’a, lui, pas encore trouvé les piles pour faire tourner sa « gauche durable ».

http://www.liberation.fr/actualite/politiques/200638.FR.php

Messages

  • votons utile !
    votons pour le candidat de l’alternative unitaie de la gauche antilibérale !

  • Et pour le programme de la droite et du PS, vous ressortez la défunte Constitution Européenne, eh oui... à l’ouest rien de nouveau !...
    Alors OUI à une candidature commune PCF, LCR et ALTERMONDIALISTE pour mettre un point final à cette mascarade libérale qui conduit notre monde à sa perte.

  • Bonjour à vous toutes et vous tous,

    L’essence de la Gauche est elle libérale ?? Tout dépend du champ dans lequel nous souhaitons l’appliqué.

    OUI, la Gauche est libérale dans le champ politique (expression de toutes les tendances sans exclusive), dans le champ sociétal (les moeurs ne sont pas régies par un ordre ou une morale mais par la valeur de Justice), dans le champ des croyances (Elle respecte les opinions, philosophies et modes de pensée et Elle en garantit l’expression sans se positionner sur l’une d’entre elles (Laïcité)

    NON, la Gauche n’est plus libérale dans le champ économique et social. Elle doit porter le discours de régulation en s’appuyant sur le rapport de force entre Monde du travail et l’entreprise du Capital (La pensée marxiste n’a pas que du mauvais !!!!). Elle soutien toutes les initiatives de Dignité et d’Emancipation du Monde du travail a travers des outils collectifs (Syndicalisme, Mutualisme, Coopérative) en oeuvrant à un équilibre entre deux catégories de population aux destins entremélées "La classe populaire et La classe moyenne" (Héritage de la pensée de Jaurès). Sans ces deux éléments, la Gauche politique n’a aucun sens et en moins de chance de victoire...

    La grande différence du continent Européen avec les Etats-Unis ou les pyas anglo-saxons réside dans la hierarchisation des valeurs. La culture anglo-saxonne dominante fait de la valeur de Liberté, la valeur primordiale. Elle prone une Liberté sans limite, décontextualisée et desincarnée de toute autre obligation. Dans la culture européenne continentale* (dans laquelle la Gauche puise une grande partie de son corpus idéologique) La valeur de Liberté n’a de sens que si celle d’Egalité à une existence réelle. L’initiative individuel ne serait à elle seul être suffisante pour qualifier une société de libre. Les conditions d’accès à cette Liberté sont toutes aussi importantes : Ces conditions sont celles de l’Egalité. La Gauche europénne face à la Droite européenne (qui s’anglo-saxonnise) doit continuer a perpétuer cette héritage : L’interaction entre Egalité et Liberté pour le dessein collectif des pueples européens, sans se fermer sur les autres cultures dans lesquelle on retrouve une hierarchie des valeurs similaire sous des formes d’expressions différentes.

    Sans nous départir de notre héritage libéral (j’ai cité les champs dans lesquels nous pouvions nous définir comme libéraux) nous devons aujourd’hui mettre l’accent sur les aspects que nous ne voulons pas voir entrer dans le champ libéral. Il s’agit de l’économie et du social. Pour cela, il faut que l’ensemble des composantes de la Gauche recommmence à faire de la politique et croit à nouveau aux convictions qu’elles portent. Nous oeuvrons tous, à notre échelle personnelle, qu’elle que soit nos niveaux et lieux d’engagement, à la construction d’une alternative politique crédible, responsable et audacieuse pour contrecarrer les projets mercantiles d’une Droite politque qui retrouve ses ardeurs du début du siècle dernier.....

    Fraternellement,

    Otman (Citoyen du Monde, homme de Gauche et militant socialiste)