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PUTASSIER

Publie le mardi 20 juin 2006 par Open-Publishing
8 commentaires

de Spartacus traduit de l’italien par karl&rosa

La monarchie savoyarde n’a pas besoin de se
discréditer. Elle est la plus discréditée du monde,
depuis que le roi d’Italie connu comme "Pippetto",
dans sa dynastie Victor Emmanuel III, se mit à cirer
les pompes de ceux qui les ciraient aux propriétaires
fonciers de la vallée du Pô.

A cause des yeux fermés du plus petit des Savoie, Mussolini put marcher sur Rome et fut chargé par le souverain de former le premier gouvernement issu d’un coup d’Etat de l’Europe du XX siècle.

Et pourtant, même le très limité grand-père et l’arrière grand-père Emmanuel II, qui s’y connaissait tellement en courtisanes qu’il en resta infecté, vont sauter sur leurs tombes du Panthéon face à la bêtise du plus crétin épigone de la famille : le petit prince assassin.

Justement celui qui, il y a presque trente ans, brisa la vie d’un jeune touriste allemand à coups de carabine. Il s’en
tira à l’époque même si le meurtre fut commis dans une
île sous la juridiction d’un pays qui coupait les
têtes couronnées.

Le traitement servirait au con de la
famille, Victor Emmanuel, qui représente une misère,
plutôt que de sang bleu, d’urine rance, celle qu’il
perd sans arrêt en la répandant un peu partout où il
déplace son royal orifice.

Cohérent avec l’existence minable qu’il a accumulé
dans presque soixante-dix printemps dépensés très mal et après avoir été gracié par le compromis politique
national en vertu duquel tous les partis ont voté
l’abolition de la XIII norme transitoire de la
Constitution qui empêchait au descendants de la maison
qui avait trahi la patrie de rentrer de leur exil
suisse ­ ces derniers temps le con assassin n’a pas
trouvé mieux que de s’engouffrer dans des trafics
d’argent, de slot machines, de recyclage et de femmes
de petite vertu. Un réalisme génial.

D’excellentes qualités de gestion du patrimoine et de la tête à claques héritée mais aussi raffinée. Ou peut-être,
réellement et réalistement, il aura pensé qu’il
n’aurait pas été considéré pire que ce qu’il montre et
il est. Stupide et lourdaud, hautain et infirme moteur
cérébral, gauche et arrogant, bouffon et prétendant au
trône. Dont les radotages téléphoniques avec les
petits mafieux de troisième ordre, avec les
politicards d’aucune importance, avec les porteurs de
serviette de postfascistes comme Fini, auquel les
épurations de Fiuggi, vieilles de dix ans, n’ont pas
fait perdre des amitiés encombrantes avec les
putassiers de parti.

Et lui, le béat béotien savoyard, s’est fait pincer
avec sa langue de demi excité à mi-bouche dans ce
marais de colloques où on dit du mal de tout mais
surtout on finit ­ un peu ruffians et un peu
putassiers ­ comme le Charles Martel de De André ­ par
se plaindre des coûts des putasses qu’on achète et on
écoule. Tout cela alors que sa cynique épouse souriait
de la couverture d’un magazine people quelconque et
l’héritier à la connerie couronnée, le petit prince
Philibert, apparaissait dans des spots publicitaires.
Toujours en avant, les Savoie, les sujets ne
manqueront pas.

http://www.bellaciao.org/it/article.php3?id_article=13963

Messages

  • Heureusement que la fondue savoyarde relève le niveau.

  • Le Victor Emmanuel en question n’est certes pas un brillant "sujet" et sans doute pas des plus intelligents, mais l’article est tellement affreux de haine, de propos bilieux qu’il descrédite ce qu’il affirme et qui fait les gorgres chaudes de pas mal de monde : le prétendant à la couronne d’Italie, outre qu’il n’a pas l’air d’une lumière, a des agissements judiciairement répréhensibles, même s’il est préjugé innocent jusqu’au verdict de son procès.
    Franchement, on n’a pas besoin de vomir tant de haine, c’est inutile et le cas de Victor Emmanuel est de toute façon une cause perdue.
    Je n’aime ni Victor Emmanuel ni l’article, dommage, cela aurait pu être drôlement exprimé plutôt que haineusement.
    Olympe

    • mademoiselle Olympe...

      mais bien sûr...

      "pas besoin de vomir tant de haine"...

      mais de la gentillesse royales...

      en particulier pour le valet du fascisme...

      "eux" sont gentilles et sympas...

      et toute façon "est une cause perdue"...

      laissez nous mourir en paix...

      mais oublier pas de remercier les bourreaux...

  • Si certains voient de la haine, voire de la hargne dans cet article, c’est peut-être pour montrer à quel point ils ne comprennent pas à quels points (ici la répétition s’impose) les milieux et le Milieu fréquenté et animé par ce descendant de Roi fasciste sont emplis de haine et de hargne. Grands moralisateurs catholiques devant l’éternel, condamnant urbi et orbi la décadence des Pédés, la lubricité des femmes avortant, vouant aux gémonies des enfers des camps de déportation les "communistes, les juifs et les pédés", ces gens , sont dans la vie privée, des adorateurs des turpitudes de Nérons de pacotille et de bas résilles. Ce sont aussi plus prosaïquement des gens des "cercles", contournant lois et règlements, se moquant ouvertement de la démocratie, de la république, et de leur moralité, pratiquant des enrichissements-accaparements illégaux, plongeant dans la misère des millions de pauvres et de prolétaires. Hommes des services secrets et des basses oeuvres, ils évoluent dans des zones de non-droit, non en marge, mais au coeur gangrené des sociétés dites "policées" et "civilisées". Ce sont les gens des traffics d’armes et des massacres, programmés ou "tolérés", des traffics en tout genre, notammment de corps humains, dans de sinistres "maquereauteries" à divers niveaux (des call girls "gantes secrètes" qui corrompent les "notables", aux pauvres hères des bouges pour GI’S de Bosnie). Ce sont des gens, qui quand ils se piquent de politique, c’est toujours sous le versant, traffic d’influences, chantages, extorsion de passe-droit, menaces, corruptions et intilidations diverses. On les retrouve bien sûr dans les manipulations "terroristes" : pour mettre une bombe sous un train, commettre quelques mystérieux assassinats, jouer aux provocateurs/délateurs/repentis dans les mouvements subversifs. Bref ce sont aussi des gens très utiles, dans un monde si chaotique et si peu rationnel, particulièrement en son coeur capitaliste. Voilà que ceux donc qui ne voient pas où est la hargne et la haine dans cette affaire, me jettent la première pierre.

    • Dans ce cas-là, l’auteur de l’article aurait dû employer votre ton, qui est plus juste. Il n’est pas haineux, il dénonce, il démonte un système, il est donc aussi plus percutant. Ce que je voulais dire, c’est que des propos hargneux ne servent pas la cause que l’on défend ! C’est une question de rhétorique, pas de principes. Sur le fond, je suis d’accord !
      Olympe

    • Je crois aussi que l’article est une traduction. Aussi le contexte "rhétorique" est-il par définition différent. Je crois que l’auteur a surtout stigmatisé l’hypocrisie abyssale du personnage. En y répondant par un style très direct, où l’on "appelle un chat un chat", un "maquereau un maquereau", un "chacal un chacal", pour filer la métaphore animalière (ce qui ne plairait pas du tout à Elisabeth de Fontenay - la philosophe, pas la supportrice d’Arlette aux chapeaux aux larges bords). Mais encore une fois pour juger du "style" (et c’est ce que vous dénoncez finalement madame olympe), il faudrait pouvoir lire l’article en version originale (et les traducteurs ne sont pas en cause, mais la difficulté est intrinsèque, particulièrement pour ce genre de texte : l’humour comme l’imprécation et la "furor" (fureur, rage, emportement, révolte...) sont très difficiles à traduire).
      Enfin il y a un problème d’époque aussi. Les textes anticléricaux ou antimilitaristes de André Breton ou d’Antonin Artaud, les auriez-vous trouvés "hargneux" (ex. "un cadavre" à propos d’Anatole France, ou encore la diatribe de Breton contre Artaud dans le second manifeste du Surréalisme) ? Nous sommes aujourd’hui dans une période de grande pauvreté rhétorique, qui plus est accrue par les ravages du "politically correct", et des interventions incessantes de la Justice, sous prétexte de diffamation, tendant à rendre chaque jour plus lisse et plus insignifiant tout énoncé. L’euphémisme et la litote deviendront bientôt les seules figures autorisées, comme au bureau ou dans un commissariat. Mais le monde ne peut se réduire à ce genre d’ambiance...

    • Je trouve que le ton de cet article ressemble au conte de fée où la méchante soeur a des crapauds et des vipères qui lui jaillissent de la bouche chaque fois qu’elle l’ouvre. Ce ton hargneux provient aussi de ce que cet article est totalement dépourvu d’humour. Un propos hargneux tenu avec un humour grinçant est bien plus acceptable. L’euphémisme et la litote, personnellement, je trouve ça plutôt bien. C’est une manière de donner à voir son opinion plus fine, qui joue sur différents sentiments comme l’ironie par exemple. Or, je ne pense pas que le "politically correct" joue de l’euphémisme et de la litote, car il prend tout au premier degré et perçoit rarement l’ironie. moi qui la manie volontiers l’ironie, je suis toujours stupéfaite de constater qu’elle n’a souvent ni été perçue ni été comprise.
      Quant à VE, c’est un bien vilain personnage, veule et corrompu, à n’en pas douter une seconde !
      Olympe

    • Bon écoutez olympe, vous avez sans doute raison. Mais ce que vous pourriez faire, c’est nous montrer l’exemple : réécrire l’article - avec les informations factuelles qui y sont contenues - mais sous une forme ironique, humoristique, pleines de subtils sous-entendus et d’éclatantes litotes ! chiche ?