Panique dans la foumillière des morveux, le grand retour de la bigoterie

Cela va faire du bruit ou pas ?

Impossible de le savoir. A mon avis, on va étouffer le plus possible, et l’étouffoir ne vas pas être en carton pâte. Et pourtant affaire à suivre.
C’est l’affaire du barbouze Bertrand et de ses carnets... Vous allez voir à quel degré de bigoterie on est arrivé. ON VA SERRER LES VIS et pas qu’un peu. Que disent les carnets, par le menu, non pas des séquences zoom à l’intérieur du slip de gérants du Régime, mais QUI ILS SONT, leurs connivences, le côté pile de la médaille (Rocard dans les caves de l’Elysée de Chirac, Kouchner se poposant de savoner la planche de Jospin contre le quai d’Orsay, des petits faits comme ça, innocents, mais décapants pour les buses). Précisément ces faits décrivent comme elle fonctionne cette très singulière oligarchie...

Les carnets de Bertrand, on en a des fragments, on nous en balance des petits bouts, des fragments de rumeurs censés choquer dans les étables. CAR LE POINT FONDAMENTAL EST L’INSTRUMENTALISATION A VENIR.

Oui, suivez-moi bien... ce doit être l’"opinion" elle qui doit exiger elle même la censure. Le coup bien connu des appels à la décence, une marche blanche - pourquoi pas ? - de Voynet, BHL à Ormesson er Druon - avec le refrain niais : "y en assez de tout salir".

Le gnangnan comme mode de gouvernement.

Flash back sur les années Mitterrand, je me rappelle de certaines soirées chez un journaliste de poids toujours vert, rue du Cherche-Midi, pour être précis, où l’on s’échangeait des ragots, entre soi : maladie du président, les résultats des échographies mazarines, etc... etc... . Eh, je vous vois venir, -retrospectivement- à quoi cela aurait servi d’informer le peuple de tout cela, en ferait-il bon usage ? Non, bien sûr. Les ragots, j’ai bonne mémoire, allaient plus loin, nettement plus politiques, l’immobilier, les circuits africains, les barbouzeries etc... tout ce qui est encore mal connu et volontairement présenté nettement bas de gamme genre Montaldo. La connivence, lui, il connaît pas. Bien quand je suis venu un soir rue du Cherche-Midi avec tout le dossier du meutre de Mahmud Hamchari, un dirigeant de l’OLP, il a bien rigolé.

On peut en causer là d’accord, autour d’un bon cognac, mais en fire un dossier dans le presse, que nenni !!! Coup parfait, relais de tueurs 100 % local... la planque des explosifs se trouvait dans les vestiaires de la Faculté de Médecine de la Pitié à Paris, la presse le savait parfaitement et ne publia rien. Le peuple en ferait-il bon usage ? Idem pour Curiel, tout le monde dans les milieux de médias savait qui a fait le coup... Je ne parle que d’histoires anciennes en fait parce que j’ai eu ma dose récemment de virus bêtes et méchants (Vous comprenez pourquoi les carnets de Bertrand resteront sous scellés un bon bout de temps ?)

J’aime bien : la presse qui va du Canard Enchaîné (très conformiste, otaniste mou, onaniste mou aussi) à TF1 va nous faire le coup du sursaut qui ne sera que de la bigoterie et derrière, sauvons ce qui peut être sauvé (Démocratie ! Démocratie ! meugle-t-on dans les stabulations). CQFD.

Il y a des faits qui démontrent à quel point le système oligarchique qui unit politiques et "faiseurs d’opinion" peut peser du plomb. Tiens encore une affaie ancienne : l’affaire du Dr. Gubler, le médecin de Mitterrand. Il publie le dossier médical de son illustre patient, en partie pour se défendre de l’accusation de médecin nul obligé de faire tous les 6 mois un communiqué de santé totalement bidon. Bien. Le livre publié, c’est la curée des bigots. Mobilisation au son du tambour ! Les morveux du Régime tous drappés dans la dignité qui nous la font.

Mêmes meuglements gnangnans orchestrés dans les recoins des étables de Béthune à Bagnères de Bigorre, reprenez les textes de l’époque, les appels à la censure de tous les traine-sabres et traîne-goupillons, le numéro de maître Kiejman roulant des yeux de Torquemada shooté aux extraits thyroïdiens. Bref, Gubler est condamné avec en prime blâme de l’Ordre des Médecins, le livre interdit, l’indignation battue en neige dans les cuisines préfectorales, et hop, zoup !

Dites donc, les amis, elle va servir à quoi bientôt l’indignation des grelottants ?

Allez bon... Notre Père qui êtes aux Cieux donnez nous Delanoe comme premier ministre de Sarkozy, et que tous les signataires de la pétition anti-Siné soient nommés ministres de BHL à Voynet, que les choses soient claires...

Vous me direz, claires, elles le sont déjà...

PS : j’espère que vous n’avez pas raté mardi dernier, en première page du Monde (le bulletin intérieur des pisse-vinaigres des sakozystes honteux mais l’assumant -assumant leur honte et leur sarkozisme ensemble, oui, je sais, c’est compliqué...) en une colonne bien dodue des excuses plates redondantes et amphigouriques de cette équipe à qui ? A MADAME LA PRESIDENTE Bruni-Sarkozy qu’ils avaient prénommée Cécilia, par inadvertance, cela, ils le juraient main sur le coeur. MAIS BIEN SUR QUON VOUS CROIT QUE VOUS NE L’AVEZ PAS FAIT EXPRES !!!! VOUS EN ETES BIEN INCAPABLES !!!! Un énorme placard, soit 1 huitème de la page, qui n’avait de raison d’être, en fait, NON DE FAIRE DES EXCUSES MAIS DE FAIRE solennellement, bassement et platement ALLEGEANCE. Ils veulent bien montrer qu’ils sont soumis (et que la réforme de la presse ne les oublie pas ces podo-succeurs grotesques...)

On va voir ce qu’on va voir !!!