Accueil > Partir la-bas, lune de miel à Cuba
Partir la-bas, lune de miel à Cuba
Publie le dimanche 8 octobre 2006 par Open-Publishing12 commentaires
Sous ce climat, les baisers sont comme ça,
c’est magnifique !
Donner son coeur avec un bouquet de fleurs,
c’est magnifique !
Et faire un jour un mariage d’amour,
c’est magnifique !
C’est un extrait d’une chanson ancienne. Qui prend soudain une actualité.
Elle célèbre Cuba avec tant de joie !
Quel contraste avec la grisaille médiatique dominante qui met sous le boisseau cette jolie lumière, espérance de tant de peuples depuis 1959.
Depuis qu’un jour solennel, quelques hommes généreux, interpellés par tant de misère programmée ont conduit une Révolution victorieuse.Chassant du pouvoir les gangsters qui avaient fait de l’île le bordel de l’Amérique.
Donnant à leur peuple le premier droit de l’homme, à savoir un Etat souverain capable d’assurer des services publics et, plus généralement de répondre aux besoins essentiels des populations.
Très rapidement, les Cubains sont sortis de l’analphabétisme, de la misère et de l’indignité. Malgré un blocus US depuis près d’un demi-siècle et des tentatives répétées de coups d’Etat et même d’actes de terrorisme.
Cette attitude US est intolérable et restera dans l’histoire des peuples comme une infâmie.
Le monde doit beaucoup à Cuba. Cette petite perle des Caraïbes a beaucoup donné.
Il serait temps de choisir notre camp : allons-nous rester les bras croisés à compter les coups ? Ou allons-nous passer à l’action et pour ce faire, pourquoi ne pas demander des leçons à Cuba ?
Mais oui : comment ont-ils fait, dans ce patit pays du Tiers-Monde, sous blocus et avec si peu de moyens depuis la "chute du mur" ?
Cuba a fait rêver les peuples depuis 1959. Muchas gracias, Cuba !
Et nous, pays occidentaux, quand ferons-nous rêver ?
little light
Messages
1. > Partir la-bas, lune de miel à Cuba, 8 octobre 2006, 13:02
Chez nous, en Occident, le plein de fric c’est pour les spéculateurs des bourses et que les manants crèvent. C’est ça notre modèle de justice "démocratique" calqué sur les States.
Oui il est encore permis de rêver jusqu’à la prochaine "réforme" de la droite et de ses sbires. S’il doit y avoir un rêve authentique partagé des peuples c’est bien celui de virer cette bande de criminels, d’escrocs, et et de menteurs !
L’ESPOIR EST LA ALORS VIRONS-LES COMME A CUBA !
VIVA CUBA SOCIALISTA !
Tzigane
2. > Partir la-bas, lune de miel à Cuba, 8 octobre 2006, 13:55
Bravo le tzigane VIRONS LES TOUS ,nous avons une occasion en or ,oeil de bison le dit
depuis longtemps sur le site ,prenons modèle sur Cuba ,un autre monde est possible,et
c’est Cuba qui nous donne la recette,sans oublier H.Chavez et Moralès .Les médias ne
parlent de Cuba que pour le dénigrer, bien sûr ils ont peur ,une frousse terrible que le
modèle fasse tâche ,cette France d’en haut c’est le "tout pour moi RIEN pour les autres"
bosser ,trimer , payer ,et fermer vos gueules .Alors moi oeil de bison je dis aux
21.500.000 de "bellaciaonniens" parler de CUBA a 21.500.000 de pignoufs qui
regardent TF1 F 2 F 3 et autres chaînes ou accros aux quotidiens menteurs , cela fait
43.000.000 M semer la graine dans 43.000.000. de cerveaux , nous pourrons dire
C’EST PRESQUE GAGNE et contre cela ILS NE PEUVENT RIEN
un rêve un peut fou ,mais pourquoi pas
oeil de bison
1. > Partir la-bas, lune de miel à Cuba, 8 octobre 2006, 17:40
Tu as une excellente acuité visuelle Oeil de Bison ! Il faut mettre "a merda no ventilador" pour que la médiathèque mensongère du pouvoir et ses clebs patentés bien dressés s’en prennent plein la tronche à chaque fois qu’ils appuient sur le bouton CUBA, Amérique Latine. Pas un instant de répit pour les pornographes du système.
OUI UN AUTRE MONDE EST POSSIBLE, CUBA EN EST LA PREUVE !
Tzigane
2. > Partir la-bas, lune de miel à Cuba, 8 octobre 2006, 20:14
vaille que vaille je continue à penser qu’un autre monde est possible,
c’est à dire que REFLECHIR, et AGIR, et FAIRE le MAXIMUM, , pour accentuer un MOUVEMENT de transformations radicales, est INDISPENSABLE,
ici et ailleurs et maintenant
mais ARRETEZ vos exagerations et vos raccourcis, que diable !
allons bon ! comme certain(e)s par les joyeux temps qui courent, me voici amenée à préciser une tranche de bio pour expliciter cette reference au DIABLE.
c’est une recurrence d’une éducation athée -ce qui ne veut pas dire sans culture spirituelle- où une ancêtre qui avait un peu tendance à dire "si dieu nous a mis là...." se voyait dire "puisque le diable t’as mis là, passes-moi le sel / découpes le roti /as-tu acheté le pain.....
comme on sait- et à Cuba également- dieu(x) et diable(s) gisent dans les détails,
ce n’est pas superflu d’aller y voir d’un peu plus près.
marie ceza
3. > Partir la-bas, lune de miel à Cuba, 9 octobre 2006, 01:59
Petite Marie,
nous avons tous et toutes ,peu ou prou ,pris un malin plaisir à contrarier nos "ancêtres", qui avaient eux-mêmes contrarié les leurs, en attendant que nos descendants nous rendent la pareille ! C’est le joyeux cycle de la vie !
Si l’ascendant est croyant, le rejeton s’affiche athée et inversément. Je connais même un cas où le père, communiste, se voit saluer le matin par un "Heil Hitler" du rejeton, très heureux apparemment de faire une bonne blague au paternel ! Celui-ci le prend pour ce que c’est : une provoc d’ado. Classique, quoi.
Mais ne vous y trompez pas : il ne s’agit pas ici de jeux d’ados mais d’engagement d’adultes responsables (et on peut être responsable très jeune) pour soutenir l’expérience inédite cubaine et ce contre les media dominants.Nous avons voulu partager nos enthousiasmes pour la première et notre indignation envers les seconds.
Quant à la réflexion, c’est tout réfléchi depuis longtemps. Nous sommes au temps de l’action. L’échange d’impressions en fait partie. Pour mobiliser notre énergie dans la construction d’un autre monde.
Si nous ne le faisons, d’autres le feront et sont déjà en marche : les peuples se réveillent. Et rien ne les arrêtera. Ils sont épris de nouveaux horizons. Pourquoi ne pas en être ?
En commençant par leur communiquer notre soutien. Soutenons Cuba. Ecoutons ces gens. Allons vers eux, créons des ponts, des solidarités.
Un proverbe dit :"Il vait mieux d’allumer une seule bougie que de maudire l’obscurité."
little light
4. > Partir la-bas, lune de miel à Cuba, 9 octobre 2006, 02:01
Merci à Oeil de bison pour les références sur Cuba.
little light
5. > Partir la-bas, lune de miel à Cuba, 9 octobre 2006, 02:18
Rectification !
"Il vaut mieux allumer une seule bougie que de maudire l’obscurité".
little light
6. > Partir la-bas, lune de miel à Cuba, 9 octobre 2006, 08:17
En vous lisant, surtout les remarques de Marie, j’ai pensé que ce qui était posé était un problème philosophique sur lequel avaient beaucoup réflechi non seulement Marx, mais Ernst Bloch,Lukacs, le che guevara, Fidel Castro, à savoir la charge utopique dans le communisme et sa différence fondamentale avec l’idéalisme philosophique et religieux. On peut même dire que "le réalisme" de Staline est un dogmatisme qui en appelle justement à un idéalisme philosophique et religieux. Alors pour lutter contre cette déformation, il ne s’agit pas de renoncer à l’utopie et donc d’aller vers le conservatisme bourgeois, le nihilisme, mais de retrouver "la médiation concrète", celle sur laquelle intervient l’action transformatrice...
Si Cuba représente non pas une société idéale, juste, parfaite, comme on l’enseignait aux communistes à propos du "modèle soviétique", mais une tension permanente vers cette société de justice et de paix, un combat, cela est donc "un principe espérance"(1), mais Cuba ne survivrait pas, sous la menace permanente de son puissant voisin, si elle était utopie religieuse, la moindre erreur peut lui être fatale, donc cette île, ses habitants dans une lutte permanente pour leur indépendance doivent tout porter sur "la médiation concrète", sur le peuple cubain lui-même, sur ses alliés... Créer une situation comparable à un sport de combat où partant de sa propre faiblesse, il doit utiliser la force de l’adversaire, la retourner contre lui pour empêcher l’échange militaire inégal et pourtant ne jamais céder un pouce de terrain sur l’essentiel de ses choix : l’indépendance nationale et ce qui revient au même le choix socialiste...
Donc nous ne sommes pas dans une vision idéaliste, exaltée, mais bien dans l’idée que l’intelligence humaine, la culture d’un peuple (culture au sens le plus large) peut vaincre la pulsion de mort, la haine, l’autodestruction d’une part de l’humanité. Ne croyez pas que la lutte pour faire connaître cette réalité cubaine soit un lit de roses, j’y ai rencontré les mêmes arrivismes, les mêmes médiocrités que partout ailleurs et c’est normal parce que la France est ce qu’elle est et que rien n’échappe à la confusion, mais quand on défend Cuba il reste l’objectif qui transcende cette situation de division, d’intérêt personnel, d’où à la fin mon constat "Voilà pourquoi je défendrai toujours Cuba !" Parce que quel que soit les difficultés, les désespoirs devant votre propre camp, Cuba vous donne l’occasion de vous retrouver vous même sur les valeurs fondamentales d’un engagement communiste et même humaniste.
Danielle Bleitrach
(1)Mon titre "principe espérance" est celui du grand philosophe marxiste allemand Ernst Bloch
7. > Partir la-bas, lune de miel à Cuba, 9 octobre 2006, 11:02
Merci beaucoup de votre contribution, Danielle.
Etant d’une famille internationale et ne vivant pas en France, j’ai pu voir que le matraquage médiatique anti-communiste et anti-cubain ne se limite pas à la France. Il sévit presque partout, à l’évidence.
Le but est d’ étouffer toute alternative au libéralisme. Tout rêve même.
Il ne faut pas laisser faire. Le libéralisme n’offre aucune perspective aux populations. Cuba, si !
little light
3. > Partir la-bas, lune de miel à Cuba, 9 octobre 2006, 11:12
Merci aussi à tous et toutes. Pour ce riche échange !
little light
1. > Partir la-bas, lune de miel à Cuba, 9 octobre 2006, 23:01
A) le propos de little light est sublime :
"quant à la réflexion, c’est tout refléchi depuis longtemps. Nous sommes au temps de l’action" dit-il.
Cette dichotomie /manque de dialectique a pourtant fait/et continue à faire, assez de dégats.
– combien de débats avortés au nom de la priorité immédiate et/ou politique ?
– combien de lancements de discussions périphériques pour éluder la principale ?
– quand ce n’est pas carrément pour empêcher l’action ? (quand les temps changent et que ce n’est pas le moment !)
et, humain trop humain, on peut reprocher à certains de la "famille" politique d’appliquer ces méthodes, tout en faisant soi-même la même chose....
B) merci Danielle de rappeler quelques références d’auteurs.
sans alourdir les rayons, j’en rajouterai bien quelques uns à avoir dans sa bibliothèque.
mais les lit-on aujourd’hui, en débat-on et où ?
Sont-ils même édités ? combien ont été pilonnés (materiellement) par des militants qui "évoluaient" ?
relire TOUT Ernesto ? et comment donc ! sur le fonds et au delà de l’écume, depuis les prémices de sa reflexion dans l’action en 59/60 (merci Maspéro) et ensuite....
Pour ma part çà ne me conduit pas à une approbation à Fidel.
je considère que c’est aider Cuba, l’amerique latino-indienne et tous les peuples aujourd’hui, que critiquer à temps les dérives, et non pas toujours "après coup" et superficiellement d’ailleurs.
C) en 57, il y a un mec très bien qui a développé que "le dogmatisme et le révisionnisme vont tous deux à l’encontre du marxisme".
C’est toujours d’actualité, même si la vie m’a apprit que ces écueils sont la vie même et concernent bien d’autres modes de pensée.
marie-ceza
2. > Partir la-bas, lune de miel à Cuba, 10 octobre 2006, 03:40
Marie, je suis navrée mais tu connais mal tes classiques y compris le Che...
La critique que tu fais à little light n’est pas juste, le point de vue de la praxis est justement celui qui permet de ne pas reproduire les apories de la démocratie bourgeoise... Tous les marxistes sont d’accord là-dessus...
Et quand le Che critique le livre d’économie politique qui à l’époque s’impose à partir de l’URSS, il le fait non d’un point de vue de Sirius mais d’une manière responsable, s’appuyant sur des tâches à accomplir, des difficultés rencontrées et non pour se faire plaisir, parce qu’il faut "critiquer"...
Danielle Bleitrach