Accueil > Pas de négociation possible sur la durée du travail, dit Mailly
Pas de négociation possible sur la durée du travail, dit Mailly
Publie le mercredi 2 janvier 2008 par Open-Publishing5 commentaires
Pas de négociation possible sur la durée du travail, dit Mailly
mer. janv. 2, 2008 9:21 CST
PARIS (Reuters) - Les syndicats ont un "réflexe unanime" à refuser la remise en cause de la durée légale du travail et n’acceptent pas la perspective d’un loi sur le sujet, a déclaré Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière.
"Je pense qu’il y a la volonté de le faire du côté des pouvoirs publics. Cela fait deux ou trois fois qu’ils le laissent entendre assez clairement (...) qu’ils veulent qu’on négocie là-dessus, mais ce n’est pas un objet de négociation", a-t-il fait valoir sur France Inter.
"Cela a été très brièvement abordé lors de la conférence (sociale) du 19 décembre pas dans le détail et l’ensemble des organisations syndicales a réaffirmé son attachement à l’existence de la durée légale du travail", a-t-il souligné, évoquant un "réflexe unanime des organisations syndicales".
A ses yeux, le gouvernement "veut remettre en cause sans le dire la durée légale du travail en permettant des négociations entreprise par entreprise, ce qui veut dire que la durée du travail pourrait être différente d’une entreprise à une autre".
"On voudrait favoriser le gré à gré, c’est-à-dire la relation directe entre l’employeur et le salarié, ce qui bien entendu n’est pas acceptable", a insisté Jean-Claude Mailly.
"On mesure bien les dangers de remettre en cause cette durée légale : c’est le déclenchement des heures supplémentaires, c’est l’absence d’un minimum de solidarité et de régulation", a-t-il expliqué.
Pour autant, une loi sur ce sujet, "est-ce que c’est un ballon d’essai ou vraie volonté de le faire, ce sera au deuxième trimestre" qu’on le saura, a-t-il affirmé notant en ce début d’année que "beaucoup de choses (étaient) renvoyées à après les municipales" du printemps.
"Je pense que le deuxième trimestre va être un deuxième trimestre hard avec (...) toute une série de sujets conflictuels. Ou le gouvernement révise sa position ou bien on ne peut rien exclure", a-t-il prévenu.
Selon le Journal du dimanche, François Fillon est partisan d’une nouvelle loi sur la durée du travail "avant l’été".
Le Premier ministre a adressé jeudi dernier aux partenaires sociaux un document d’orientation dans lequel il suggère que les règles régissant la durée du travail soient déterminées par accord d’entreprise.
Laure Bretton
Messages
1. Pas de négociation possible sur la durée du travail, dit Mailly, 2 janvier 2008, 11:44
La République en 2008 s’inscrira sous nos semelles ! Marie 75
2. Pas de négociation possible sur la durée du travail, dit Mailly, 2 janvier 2008, 12:20
la négociation sociale pour 2008 a été acceptée par les syndicats (direction), c’est donc fini avant même d’avoir commencé.
Entreprise par entreprise = fin des conventions collectives et des statuts, fin des droits collectifs = fin des syndicats de base = sécurité sociale professionnelle = négation de la lutte des classes = individualisme = retour à terme du fascisme
le projet est dans les cartons des politiques depuis 2004 avec le rapport commandé à Davy de Virville (drh de renault, membre du bureau du médef) par F. fIllon, celui même qui avait déclaré en novembre 2002 "la pire année pour la France a été 1936" (aucune réaction des confédérations).
Ce projet De Virville a été décortiqué, annalysé par le syndicat CGT de Cegelec, il y a 3 ans, en février 2005 (visible encore aujourd’hui sur le blog de : Ou va la CGT) , il a été diffusé partout et là aussi il a été raillé par les directions syndicales : "ils n’iront jamais jusque là" avait déclaré un secrétaire fédéral CGT du BTP.
la durée du travail sans limite, c’est le produit de l’Europe et de la Loi Aubry = Loi pourrie = flexibilité = annualisation du temps de travail et des salaires, c’était il y a 10 ans en 1997
Ceux qui raillaient quand il a été écrit "retour à Germinal" dans un tract (toujours de la CGT de Cegelec), c’était en 1997, il y a 10 ans lors de la lutte des chômeurs, comprennent peut être aujourd’hui, combien cela été juste.
10 ans de perdu, 10 ans d’immobilisme, 10 ans pour mettre en place idéologiquement la durée illimitée du temps de travail de manière flexible et annualisée.
"On va travailler + , mais on va gagner moins", si on dit cela aujourd’hui, on passe pour un CON et un illuminé.
1. Pas de négociation possible sur la durée du travail, dit Mailly, 2 janvier 2008, 12:31
on a bien à faire à un gouvernement des multinationales.
si la base ne prend pas la contrebande des directions confédérales syndicales, pour lutter contre cette nouvelle forme d’exploitation et de destruction des droits collectifs, on est très mal
j’aime bien l’expression "retour à Germinal", elle est très juste et adaptée à la situation actuelle :
les patrons rois, les flics valets, les juges barons, et tous les marquis prétentieux
et attention De Virville, c’est une véritable saloperie, on sait de quoi on parle chez RVI
camarades : on doit leur couper la tête avant qu’ils ne coupent la notre
2. Pas de négociation possible sur la durée du travail, dit Mailly, 2 janvier 2008, 13:31
ile me semble que c’est pas "Entreprise par entreprise" mais "branche par branche"...
ou alors trouve moi un communiqué "officiel"...
3. Pas de négociation possible sur la durée du travail, dit Mailly, 2 janvier 2008, 19:40
NON , la " négociation sociale pour 2008 " n’est pas entérinée.
Prévue pour débuter le 24 janvier .N.Sarkosy lui a fixé une échéance : fin mars.
D ’autre part , FO RESTE TRES ATTACHEE A LA PRATIQUE CONTRACTUELLE.
C’est une des raisons motivant la décision de la création de FO , il y a 60 ans.
J.C.Mailly a soutenu le 19 décembre dernier que " tt agenda quel qu’il soit ne saurait être un agenda fermé" et qu’il ne fallait pas confondre "rythme social et rythme politique".
De même , il a soutenu qu’il ne fallait pas confondre LOI et CONTRAT que tte place devait être laissée au dialogue social qu’il fallait respecter le rôle des interlocuteurs sociaux ET CELUI DU PARLEMENT comme il sied dans notre démocratie.
S’agissant de l’articulation loi-contrat, autant FO est fondamentalement attachée à la liberté de négociation, autant FO tient à respecter le ROLE DU PARLEMENT , un accord CONTRACTUEL n’ayant pas la même valeur CONSTITUTIONNELLE qu’une LOI .
FO n’accepte pas que la durée du travail soit décidée dans l’entreprise , ce qui conduit "de facto" à supprimer la durée légale du travail.
EVE