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Peter Handke dénonce un "acte totalitaire" contre Jean-Marc Rouillan

Publie le mercredi 26 novembre 2008 par Open-Publishing
2 commentaires

« ... il est évident que si je crachais sur tout ce qu’on a fait, je
pourrais m’exprimer. Mais par cette obligation de silence, on empêche
aussi notre expérience de tirer son vrai bilan critique. »

En lisant, et en relisant ces phrases prononcées par Jann-Marc Rouillan
pendant son entretien avec /L’Express/, je ne trouve pas du tout le sens
que les magistrats leur ont donné, un sens qui a permis à la justice de
révoquer la semi-liberté de Jann-Marc Rouillan.

Ce que je trouve, c’est exactement le contraire à un refus de se
confronter aux faits du groupe « Action Directe ».

La révocation a comme résultat exactement ce que Rouillan a anticipé :
elle « empêche » un « vrai bilan critique » dont pas seulement la veuve
de Georges Besse a besoin, mais aussi la France, et au-delà aussi des
personnes (comme par exemple moi) qui trouvent urgent de savoir comment la violence arrive, comment elle essaie de se justifier et, finalement, comment elle est fructueusement critiquée par ceux qui l’ont commise.

On ne peut pas provoquer ce bilan par un acte totalitaire comme cette
révocation, en ajoutant une autre violence à la violence.

http://www.libemarseille.fr/

Messages

  • il est toujours possible de signer l’appel pour la libération de JM Rouillan sur le site de Marginales, et de laisser un message (même critique)

     Parole en cage

    ou sur le site de CQFD

     Jean-Marc Rouillan veut tourner la page sans la déchirer

    présentation par CQFD

    Le mensuel CQFD met en ligne la pétition initiée par Les mots en marche demandant la libération de Jann-Marc Rouillan, qui fut notre envoyé spécial au pénitencier de janvier 2004 à décembre 2007. Bien que fans inconditionnels de sa prose carcérale, nous le préférons dehors que dedans !

    texte de la pétition

    Les mots en marche

    Jean-Marc Rouillan est à nouveau en prison. Il a rompu le silence pour annoncer qu’il tournait la page de son passé et commenter – brièvement – l’interdiction qui lui est faite de parler d’une stratégie révolutionnaire jugée il y a 22 ans aujourd’hui.

    L’État a répondu en révoquant sa semi-liberté.

    Par cette « Affaire Rouillan », l’État réaffirme aujourd’hui sa volonté de s’attaquer à la liberté de parole. Les interprétations crapuleuses de l’interview accordée à L’Express, attisées par certains médias et soutenues par le tribunal d’application des peines, veulent museler et punir l’expression politique de l’écrivain qu’est Jean-Marc Rouillan. Sa réincarcération « préventive » nous le prouve.

    Nous considérons que les conditions de la remise en détention de Jean-Marc Rouillan sont une atteinte au droit de libre expression.

    Nous affirmons que Jean-Marc Rouillan n’a pas dérogé aux contraintes qui régissent le régime de semi-liberté accordé en décembre 2007.

    Nous affirmons également notre révolte face à cette décision qui relève de l’acharnement et de la volonté de faire taire Jean-Marc Rouillan. Lui aujourd’hui et nous demain.

    Nous réclamons donc la libération sans condition de Jean-Marc Rouillan.

  • La cour d’appel a mis son arrêt en délibéré au 4 décembre