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Pinocchio savait pas

Publie le vendredi 5 octobre 2007 par Open-Publishing

et pinochio savait pas (ndlr )

Les dirigeants français tentent d’éteindre l’incendie politique causé par l’affaire EADS
(le temps quot suisse)

Les dirigeants français et l’ancien ministre de l’économie Thierry Breton, sur la sellette, ont tenté vendredi d’éteindre l’incendie politique qui menace de se propager après les révélations sur de possibles délits d’initiés de responsables du groupe européen EADS.

Vendredi 5 octobre 2007 16:29
ATS

Thierry Breton, qui était ministre de l’économie en 2005, époque du délit présumé, est revenu vendredi matin des Etats-Unis, où il est désormais enseignant, pour répondre à une convocation d’une commission du Sénat (chambre haute du Parlement).

Il s’est défendu en disant ne pas avoir été au courant de plusieurs éléments clefs du dossier et a réaffirmé que l’Etat avait été "irréprochable". "Je mesure parfaitement bien l’émotion immense que provoque cette affaire dans l’opinion publique, et je la comprends", a dit M. Breton.

La gauche demande des comptes
L’Etat français étant actionnaire d’EADS - maison mère d’Airbus - à hauteur de 15%, les responsables politiques ont été sommés de s’expliquer par l’opposition de gauche sur le rôle joué par le gouvernement de l’époque.

M. Breton a affirmé n’avoir été prévenu d’un nouveau retard dans la livraison de l’avion géant A380 que "la veille" de l’annonce officielle par les dirigeants du groupe européen, le 13 juin 2006, qui avait fait plonger les cours.

Mais, après l’audition, il n’a pas été jugé "convaincant sur la gouvernance de l’Etat" par le sénateur UMP (droite, au pouvoir) Philippe Mariani.

Nicolas Sarkozy pas au courant
Interpellé lors d’un point de presse, le porte-parole de la présidence française David Martinon a assuré que Nicolas Sarkozy, ministre de l’intérieur à l’époque, n’avait pas eu connaissance à l’avance des difficultés de l’Airbus A380.

Parmi la vingtaine de dirigeants cités dans l’affaire figure un ami personnel de M. Sarkozy : Arnaud Lagardère, patron du groupe du même nom qui a vendu 7,5% du capitale d’EADS avant la chute des cours.

Concernant "les questions sur le rôle du gouvernement précédent, on ne peut que souhaiter que toutes les explications soient apportées", a ajouté M. Martinon.

Ségolène Royal ironise
L’ex-candidate socialiste à la présidentielle, Ségolène Royal, a ironisé sur le silence de M. Sarkozy qui n’a pas encore fait de déclaration directe sur l’affaire.

"Je m’étonne que Nicolas Sarkozy, qui est d’habitude très rapide pour intervenir sur les faits divers, ne se soit pas encore manifesté sur cette question qui choque profondément les Français", a lancé Mme Royal. Elle a souhaité que "le président de la République, qui est très proche des dirigeants d’EADS", soit "à la source de l’information".

Le rôle de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), un organisme public qui avait acheté à Lagardère des actions EADS sur le point de chuter, fait l’objet d’interrogations particulières. M. Breton a affirmé devant le Sénat que la CDC ne l’avait "pas prévenu" et qu’il n’avait su l’opération que par la presse.

Le scandale a éclaté mercredi avec la révélation d’un rapport de l’Autorité des marchés financiers (gendarme de la bourse) pointant que 21 responsables d’EADS avaient vendu de gros paquets d’actions peu avant l’annonce de retards de livraison de l’A380.

Le patron d’Airbus Thomas Enders, dont le nom est cité et qui était fin 2005 coprésident exécutif d’EADS, a pour sa part clamé son innocence dans une note interne adressée à l’ensemble de ses employés.

ndlr : ce qui est extraoridnaire c’est qu’ici même on parlait sans cesse des difficultés d’airbus et des salariés

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