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Pluie de mauvaises nouvelles pour la conjoncture française.

Publie le jeudi 24 juillet 2008 par Open-Publishing
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Moral des industriels en berne, activité des entreprises en nette contraction, bond des défaillances d’entreprise : une déferlante de mauvaises nouvelles économiques s’est abattue jeudi 24 juillet sur la France, faisant craindre une contraction de la croissance, voire une récession.

Si l’été est radieux, la météo est des plus mauvaises sur l’horizon économique. Depuis plusieurs semaines, les indicateurs en France, à l’instar des autres pays européens, virent au rouge les uns après les autres. Le rythme des mauvaises nouvelles s’est accéléré, jeudi 24 juillet, avec la publication de l’indice du moral des industriels, en berne, celui de l’activité des entreprises, en nette contraction, quand les défaillances de société ont au contraire fortement augmenté. Cette déferlante laisse craindre aux économistes une contraction de l’activité. Même l’hypothèse d’une récession n’est plus exclue.

« Les perspectives pour la France s’assombrissent jour après jour », constate ainsi Gilles Moëc, économiste de Bank of America. Même analyse pour Olivier Gasnier, de la Société Générale : « cela fait longtemps que l’on n’a pas vu une détérioration aussi brutale, on peut remonter à 2001, même un peu au-delà. On est en quasi-récession », observe-t-il.

L’activité du secteur privé a en effet de nouveau reculé en juillet, d’après l’indice composite PMI qui la mesure. Il est tombé à son plus bas niveau depuis plus de six ans selon les chiffres publiés jeudi. Ce ralentissement de l’activité s’accompagne de nouvelles « réductions d’emploi », avec un taux de baisse des effectifs au plus haut « depuis près de cinq ans », note la société Markit, qui publie cet indicateur. Ce qui explique le recul des offres d’emplois déposées à l’ANPE au 1er trimestre, pour la première fois depuis 2006.

« Le déclin mondial de la demande, et l’envolée de la monnaie unique européenne ces derniers mois ont clairement affecté les perspectives industrielles », constate Jean-Christophe Caffet, économiste de Natixis.

Conséquence logique, le moral des industriels est en berne. En juillet, il a reculé pour le sixième mois d’affilée, selon l’indicateur de l’Insee qui le mesure, tombant à son plus bas depuis trois ans. Or ce pessimisme des entrepreneurs laisse présager une poursuite du ralentissement économique en France pendant encore des mois.

Les nouvelles ne sont guère plus réjouissantes du côté de la demande. Face à la flambée des prix pétroliers et alimentaires, les ménages se retrouvent contraints de faire des choix budgétaires et de reporter leurs achats non indispensables. En atteste le recul de 0,4 % de la consommation en produits manufacturés en juin, annoncé mercredi par l’Insee. Les achats de carburants, qui ont chuté de 10 % en France le mois dernier, témoignent aussi d’un passage à vide.

Dans ce contexte, les entreprises se retrouvent en difficulté : le nombre de défaillances a bondi de 8 % en février par rapport au mois précédent, et progresse de 9 % sur un an, selon les dernières données disponibles, publiées jeudi par l’Insee.

Ces difficultés ont été illustrées notamment par Renault. Le constructeur a annoncé jeudi un plan de 5 000 suppressions d’emplois. « On voit arriver sur la deuxième partie de l’année et sur l’année 2009 un ralentissement plus fort sur les marchés européens », a averti son PDG, Carlos Ghosn, faisant état d’ « inquiétudes sur le niveau du marché français, voire du marché allemand ».

Conséquence, « nous pensons que le produit intérieur brut (PIB) a stagné au deuxième trimestre et va probablement continuer au troisième trimestre », estime Gilles Moëc. Selon lui, une croissance « négative ne peut être exclue » sur ces périodes. « On peut oublier la fourchette de prévision du gouvernement pour cette année », comprise entre 1,7 % et 2 %, renchérit Olivier Gasnier. Sa banque, la Société Générale, table sur 1,1 % en 2008 et 0,4 % en 2009. Plus optimiste, Mathieu Plane, de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), anticipe 1,6 %.

Le seul point positif de ce tableau est la chute, de plus de 20 dollars, du baril de pétrole ces deux dernières semaines. Si, si elle durait, elle pourrait apaiser l’inflation et donner un peu d’air aux ménages et aux entreprises.

 http://www.lexpansion.com/economie/...

Messages

  • Les économistes communistes ont parfaitement analysés l’évolution de cette crise qui ne fait que commencer sur le plan de "l’économie réelle".

    Celle-ci est à mettre en lien avec la crise globale du crédit , du rôle des banques, des banques centrales qui ont joués les pompiers pyromanes depuis plus d’an maintenant.Souvenez-vous, la crise des subprimes ( credits accordés sur des bases de marché totalement spéculatives, en masse à des clients fragiles, voire insolvables partout dans le monde).

    C’était début août 2007, avec les premières interventions des banques centrales : depuis c’est un engagement de plus de 1 000 milliards d’euros simplement pour soutenir la spéculation financière et maintenir !!!

    On voit ce à quoi cela va aboutir...une augmentation massive du chômage dans tous les pays industriels !

    Face à cette déferlante, les Etats qui ont été vidés depuis plus de vingt ans de leurs capacités à garantir l’intérêt général par la privatisation de tous les services publics et ça continue, pris en EUROPE à une logique dogmatique de la BCE,à son "indépendance"des pouvoirs politiques,donc irresponsable économiquement, ne pourront pas faire face !

    Après la crise financière spéculative qui se poursuit et s’amplifie,(faites le compte des banques et institutions financières en faillite depuis un an !) c’est la crise économique qui progresse, elle va devenir fortement sociale et s’aggraver d’une crise politique et institutionnelle, c’est ce que les économistes communistes et les communistes résument par :UNE CRISE SYSTEMIQUE MONDIALE.

    Les solutions de fonds existent, elles ont été débattues, elles sont parfaitement adaptées, il faut simplement avancer majoritairement dans cette conviction sur le terrain politique.

    Nous ne sommes qu’au début d’un très long processus qui va remettre totalement en cause les valeurs des systèmes politiques et économiques libéraux et mafieux.

    Face aux incapables et aux irresponsables à la tête des institutions administratives, finanacières et politiques,travaillons à unir les salariés,sur des perspectives nouvelles, rétablissons la confiance sur des bases nouvelles,les alternatives existent.

    Chassons les parasites , sortons du moyen-âge !