Accueil > Plus de 400 manifestants dans les rues de Douai pour lutter contre la pénibilité
Plus de 400 manifestants dans les rues de Douai pour lutter contre la pénibilité
Publie le vendredi 29 avril 2011 par Open-PublishingHier, un peu plus de 400 manifestants venus de tout le sud du département - Cambrai, Maubeuge, Lille, Roubaix, Tourcoing, Denain, etc. - ont défilé dans les rues de Douai. ...
Une mobilisation décevante pour cette action prévue de longue date. Elle intervient à la suite d’un appel de la CGT au niveau national à participer à une grande journée unitaire pour la prévention et la reconnaissance de la pénibilité.
Dès 14 h 30, les drapeaux rouges de la CGT commençaient à flotter sur la place d’Armes. Rapidement rejoints par ceux de l’UNSA, de la CFDT et de la FSU, qui se sont associés au mouvement. Leur mot d’ordre pour cette mobilisation : améliorer les conditions de travail, prévenir la pénibilité. « Elle existe dans tous les métiers. Il faut la faire reconnaître, et la combattre », indique Yves Quignon, secrétaire de l’union locale CGT confédérée.
Un « échauffement rassurant »
« Les conditions de travail sont de plus en plus difficiles », assure Michel, retraité de 65 ans. Il est venu par solidarité envers « les camarades ». « Il y a beaucoup de pression, on leur en demande toujours plus, mais avec de moins en moins de moyens. Ça ne peut pas continuer comme ça. » Même point de vue pour Françoise, venue de Somain avec la ferme intention de se faire entendre. « Je suis agent technique. Je fais le ménage dans un centre social. Je vais avoir 55 ans, et je dois avouer que ça commence à devenir difficile de se baisser, de déplacer les meubles, etc. » Anne aussi connaît la pénibilité. Celle des horaires décalés. Elle est aide-soignante au centre hospitalier de Douai. « Je suis concernée, mais c’est surtout pour les générations à venir que je suis inquiète. On est de moins en moins nombreux, pour un travail toujours aussi important, voire plus.
» Partis de la place d’Armes, les manifestants ont suivi les boulevards, avant de regagner doucement leur point de départ en empruntant la rue de Paris. Un « échauffement rassurant » pour Vincent Delbar, secrétaire départemental de la CGT, même si la foule n’a pas répondu présent, avant le grand rendez-vous de dimanche.