Accueil > Poèmes de mes treize ans…

de Pasquale
Prise de conscience
Rien, plus rien, ne me fera sourireRien, plus rien, plutôt mourirDepuis que j’ai croisé ces regards humiliésDepuis que j’ai pressé ces mains moites et blesséesRien, plus rien, ne me fera sourireRien, plus rien, plutôt mourirDepuis que j’ai vu ces enfants affamésDepuis que j’ai senti leur douleur d’être nésRien, plus rien, ne me fera sourireRien, plus rien, plutôt mourirLe cœur gros, je suis repartieJe ne me suis pas retournée mais j’avais comprisRien, plus rien, ne me fera sourireRien, plus rien, plutôt mourirCe que je n’avais pas voulu croire existaitOn avait beau cacher la misère, elle retentissaitRien, plus rien, ne me fera sourireTant qu’existeront ces malheureux soumisQui n’ont plus la force de pousser un criRien, plus rien, plutôt mourirLa Vérité, qui ose la profaner ?Qui ose la souiller ?Vous, riches et moins richesMoi, coupable autant que vous qui pensez « je m’en fiche » !Ne me dites rien, votre âme est assez noireNe la salissez plus, laissez moi l’espoirQue peut-être un jour, vous comprendrezQue peut-être un jour, vous réagirezRegardez plus loin que vousAyez ce courage, la lumière n’existe pasDans un monde qui la châtie, la fait marcher au pasVous vous croyez les plus sages, vous êtes les plus fousPitié, n’est pas un appel à la générositéPitié, c’est un appel à la ClartéC’est un cri à la véritéPitié ne vous demande pas la charitéLa Misère vous semble si éphémèreVous, qui ne la côtoyez pas !Mais c’est le pire des maux qui soit ici basAvec la guerre. Pour les Pauvres, la terre tourne à l’envers…Rien, plus rien, ne me fera sourireRien, plus rien, plutôt mourirPetit tambourPetit tambour au cœur battantTu marches fièrement au devantDe la troupe qui s’en va en guerreTandis que loin, derrière toi, pleurent père et mèrePetit tambour courageuxTu joues là un rôle dangereuxTa musique donne vaillance aux cœursDes hommes qui combattront tout à l’heurePetit tambour tu n’as pas d’armeMais jamais tu t’en alarmesTu préfères ne pas tuerEt plutôt sur ton tambour taperPetit tambour lorsque tout sera finiEt si tu restes encore en vieParfois en mémoire de ces soldatsSur ton tambour tu jouerasLe crime ne paie pasLe crime ne paie pasNi pour vous, ni pour moiLe crime ne paie pasExcepté pour les messieurs bien gras.Pas de papiers grasBourrés d’actions, de lingots et cæteraVous savez ! De la tête aux pieds !Est-ce criminel de posséder de l’argent ?Pourtant rien de plus naturel pour vivre…Est-ce criminel d’exploiter les gensQui ne peuvent que survivre ?Allez, laissez-moi rireEt laissez-moi pleurerA vous de réfléchirEt de ne pas vous leurrerIl est bon d’en convenirLe crime paie pour certainsPour les plus malinsCeux sans scrupules ni repentirConscienceConscience de la science qui fait vivreQui invente la bombe et améliore la vueConscience des hommes qui ne croient en rienMais qui vous tiennent entre leurs mainsConscience qui bât en sourdine comme un cœur apeuréeConscience qui meurt avant d’être néeEt qui revient après avoir été tuéeConscience imprudente et pourtant abritéeConscience, quant te révèleras-tu ?Quand te sépareras-tu de l’encensQui t’empêche de te diriger dans le bon sens ?Quand éclateras-tu à la figure du monde, toute nue ?Violette hébergéeToute seule, perdue dans l’immense jardin princierPetite violette est néeElle est venue un beau matin ensoleilléSans que s’en soit aperçu le sévère jardinierUne soubrette l’a trouvéeEt sur son sein l’a cachéePuis dans son minuscule jardin l’a replantéeTout à côté d’un joli fraisier
Messages
1. Poèmes de mes treize ans…, 20 mai 2007, 23:26
félicitations, encore !
1. Poèmes de mes treize ans…, 22 mai 2007, 00:52
Bon puisque tu dis "encore" en voici un dernier pour la route, toujours un poème de mes treize ans (j’en ai fait d’autres vers mes 20 ans et faut que je les retrouve,ils sont quelques part dtapés sur une vieille machine à écrire, dans un vieux dossier poussiéreux) bon je n’ai pas quatre vingt dix ans non plus ! ;-)))
voici un autre poème de la petite Pasquale - 13 ans vvenant d’attérir dans une banlieue sans âme après avoir vécu les années précédentes à Saint-Ouen où elle avait tous ses souvenirs d’enfance...
Donc elle s’ennuie, regarde les cubes gris par la fenêtre et elle écrit dans son petit cahier vert.
"Enfants de partout "ou "Parias"
Enfants dépravés, malmenés
Enfants d’alcooliques, rachitiques
Enfants de fous, sans dégoût
Enfants abandonnés, qui savez si bien pleurer.
Enfants du malheur, enfants débauchés,
Enfants de la misère, au destin pathétique
Enfants de n’importe quand, de n’importe où
Enfants d’ouvriers, enfants exploités
Oui, vous, enfants du monde entier
Enfants sans pitié, durcis par la vie
Enfants sombrant dans l’oubli
Je voudrai, dans mon coeur ,vous protéger et vous soigner
2. Poèmes de mes treize ans…, 21 mai 2007, 18:49
Merci pour ces vers,viens donc avec nous, dans ce joli café ou l’on parle Amour,Poésie,bons vins et même quelques fois politique,ou ça dis-tu ? Au fou bien sur ,Au Fou de Bassan.
Roger bretagne
1. Poèmes de mes treize ans…, 22 mai 2007, 00:29
Hélas mes treize ans sont révolus depuis longtemps même s’ils sont toujours présents dans mes révoltes et que la candeur se cache encore dans quelques coins obscurs de mon être...
Actuellement je monte le dernier documentaire de création que j’ai réalisé à Berlin il s’appelera sans doute "Souviens toi, Berlin" (histoire du passé de Berlin) et tu peux aller voir sur dailymotion à imagomonde trois petites vidéos (courtes) que j’ai réalisé...little sister is watching you, les hommes aux épaules étroites, et la bande annonce du festival 2006 Bobines sociales.
Je passerai un de ces quatre au fou de Bassan...
Pasquale
3. Poèmes de mes treize ans…, 22 mai 2007, 18:54
La poésie,n’a pas d’age et souvent pas une ride,des vers qui restent d’actualité ce qui justifie notre combat.
Fraternellement Roger.