Poésie sur la croissance (ou la pollution des esprits)

Poésie sur la croissance (terme utilisé par moins de 13 fois !)

Florilège récolté sur boursorama.com.

Ou comment un drogué des marchés financiers nous explique que tout va mal, sauf pour les entreprises (les actionnaires) Dieu merci !!

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Il faut noter que la croissance mondiale va atteindre 4,6% cette année, alors que la zone euro ne va faire que 2,1%.

Nous assistons à un paradoxe car il s’agit de la meilleure performance de la zone euro depuis 2000 mais celle-ci reste la lanterne rouge de la croissance mondiale.

En 2007, ce phénomène va se poursuivre car la croissance mondiale va ralentir à environ 4% et la zone euro va également diminuer avec une croissance d’environ 1,8%.

La zone euro n’arrive pas à suivre la croissance mondiale à la hausse, elle y arrive à la baisse.

Le marché du travail en Europe est trop rigide, les pressions fiscales trop fortes, ce qui va entraîner la poursuite d’une croissance molle pour les années à venir.

Malheureusement, plus le temps passe, moins nous avons les moyens de résister aux pays émergents, qui réalisent aujourd’hui 60% de la croissance mondiale.

De plus, il y a en Europe une carence en investisseurs de long terme, à savoir les fonds de pension. Ces fonds, qui ont pour particularité de financer l’investissement innovant, sont des moteurs de croissance.

Nous avons cette année une croissance économique qui rebondit, mais uniquement parce que l’euro a baissé en 2005.

La seule source d’optimisme réside dans les marchés actions. Il y a un fossé démagogique. En effet, le CAC40 croît fortement ainsi que les bénéfices des grandes sociétés françaises alors que la croissance reste molle.

Je n’ai aucune inquiétude pour les entreprises françaises, qui vont profiter d’une croissance mondiale forte et de pays émergents en rattrapage économique, dont les conditions de marché du travail et de fiscalité sont plus favorables.

La seule mesure prise est celle d’augmenter les dépenses publiques. Mais c’est une erreur car les dépenses publiques amènent de la croissance seulement si ceux-ci sont des investissements et non des dépenses de fonctionnement.

Nous sommes en train de minimiser l’impact que va avoir le CPE. Aujourd’hui, les embauches vont être stoppées, la croissance reste molle, l’euro remonte, ce qui va inciter la BCE à remonter ses taux, la bulle immobilière se profile,... Heureusement qu’il y a le CAC40 !