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Pour Yves Salesse, candidature de consensus dans le cadre d’une campagne collective pour 2007
Publie le vendredi 17 novembre 2006 par Open-Publishing4 commentaires

Nous nous situons dans le processus initié le 29 mai 2005 et nous n’avons pas le droit d’échouer. L’unité du rassemblement dans la diversité nous a conduit à notre victoire, c’est devenu notre bien commun, notre force, continuons ensemble. Les échéances électorales de 2007 ne sont qu’une étape, importante, dans ce processus mais si nous nous divisons nous repartirions en arrière pour longtemps...
Aujourd’hui ce processus nous a conduit à l’élaboration de propositions et au-delà à la construction d’un projet crédible de transformation de la société pour rompre avec le système capitaliste financiarisé et ravageur et répondre ainsi aux urgences démocratiques, écologiques, sociales, de solidarité et de justice ici comme ailleurs.
Aujourd’hui nous sommes dans un double processus de construction, celui du projet mais tout autant celui de notre mouvement né de l’espoir levé le 29 mai pour porter cette véritable alternative de gauche. Ce qui nécessite de disputer durablement l’hégémonie à gauche au social libéralisme dont l’orientation est contradictoire avec celle de notre projet.
Nous avons réussi les deux premières étapes, celle de la stratégie le 10 septembre et celle des propositions les 14 et 15 octobre derniers. Nous devons avoir le courage de franchir ensemble cette troisième étape.
La candidature représentant un parti échouera à traduire cette diversité, nous ne pouvons pas nous rallier derrière une seule sensibilité, ce serait en contradiction avec les principes fondateurs du mouvement que nous sommes en train de construire. Cela nécessite que nous nous respections dans nos différences, organisations et citoyens. Imposer un ralliement conduirait à faire perdre tout ce capital de confiance acquis depuis la campagne du 29 mai. Dire cela c’est rester cohérent avec notre démarche commune de rassemblement.
Dire cela ce n’est évidemment pas remettre en cause la personne de Marie George Buffet, ni être « anti-parti ». Cela se poserait de la même façon pour Olivier Besancenot. Nous avons besoin de la force des organisations et de l’engagement de leurs militant-e-s mais aussi aujourd’hui de nous organiser collectivement dans la durée.
La candidature de José Bové ne peut pas plus représenter aujourd’hui la résultante de ce patient travail de co-élaboration établi au consensus entre les diverses sensibilités.
Dire cela ce n’est en rien minimiser le rôle de José, avec d’autres, dans la prise en compte des nécessaires solidarités avec nos frères du Sud et des combats alter mondialistes partie intégrante de notre projet. Mais nous savons tous que les médias « adorent » non pas les idées mais ceux qui les portent et font complètement disparaître les unes au profit des autres or ce qui nous occupent ce sont nos propositions et notre projet.
Dire cela c’est réaffirmer que nous ne pouvons plus nous en remettre à la rencontre d’un homme avec un peuple.
Ne nous trompons pas, nous ne partons pas pour faire un coup électoral mais pour faire de la politique autrement.
Rompons avec le jeu des médias et de la compétition que nous récusons par ailleurs, faisons une véritable campagne collective et de proximité avec l’ensemble des porte parole afin de rendre le peuple acteur.
Redisons le nous avons besoin de Clémentine, José, Marie George, Patrick, Yves, mais aussi de Claire, France, Francine, Hamida, Claude, Christian, Eric, Olivier, Pierre, Jean-Jacques, Raoul, René... et de la participation active des citoyen-ne-s pendant la campagne, lors du vote et dans les mobilisations sociales.
Mettons en avant nos propositions et plus globalement notre projet au contact des citoyens pour qu’ils se les approprient et les fassent évoluer en fonction des exigences écologiques, sociales et de solidarité par la refondation de la démocratie active, économique et institutionnelle. Ces propositions et ce projet seront portés par ces candidatures communes à la présidentielle, aux législatives et au-delà.
Justement pour avoir été à l’initiative à l’automne 2004 de « l’appel des deux cents », puis des collectifs pour un NON de gauche au TCE, puis du 29 mai avec d’autres bien entendu, des collectifs pour des candidatures communes et de l’appel du 11 mai dernier,
Par son engagement pendant la campagne contre le TCE et après, et toujours de manière collective,
Pour être au carrefour de tous les arbitrages et pour avoir mené à bien la co-élaboration de nos propositions qui représentent actuellement un point d’équilibre entre les différentes composantes du rassemblement,
Pour sa longue expérience auprès des acteurs associatifs, syndicaux et politiques, de sensibilités différentes, ce qui rappelons le une fois de plus fait notre richesse, au sein de la Fondation Copernic dont les travaux inspirent largement nos propositions.
Par son parcours, rappelons quelques points de l’argumentaire de Raoul Marc Jennar : « ce fils d’instituteurs de province a vécu au SMIC jusqu’à son entrée à l’ENA à 41 ans. Il a été longtemps militant syndical, notamment secrétaire adjoint du syndicat CGT de la gare du Nord à Paris pendant une dizaine d’années. Il était aussi délégué des personnels contractuels, majoritairement des femmes immigrées. Son syndicalisme l’a mené sur la voie du licenciement et c’est alors qu’il a passé le concours de l’ENA (3ième voie) et fait des études d’économie »
« Aujourd’hui Yves n’appartient à aucun parti. Ce n’est pas un professionnel de la politique. Mais il a été longtemps l’un des responsables de la LCR. De 1997 à 1999 il a travaillé au cabinet du ministre des transports, chargé des affaires européennes et internationales. Il a mis fin à cette expérience en 1999 en désaccord avec l’orientation du gouvernement Jospin... ». Lors des régionales de 2004 « Yves a soutenu la liste d’ouverture du PC dans la Région Ile- de- France et a co-présidé le comité de soutien »
Il est actuellement conseiller d’Etat.
C’est à partir de son enracinement dans notre processus, de l’étude des critères définis par le collectif national et pour ses fortes convictions, sa maîtrise des dossiers et ses compétences que la candidature d’Yves Salesse apparaît fortement aujourd’hui comme celle de consensus dans le cadre d’une campagne collective.
Messages
1. > Pour Yves Salesse, candidature de consensus dans le cadre d’une campagne collective pour 2007, 18 novembre 2006, 00:50
J’ai placé Yves Salesse en numéro 2 par ordre de préférence après Marie-George Buffet. Cela dit l’argument comme quoi si c’est MGB on est tous derrière le PCF est contestable même si cela a la force de l’évidence.
A propos des législatives, pourra-t-il y avoir des candidats communistes de la gauche antilibérale ou aura-t-on le droit aux mêmes crispations ?
Chaque candidat incarne un courant de pensée, une idée maîtresse auquel un groupe d’hommes et de femmes adhère plus pleinement qu’à toute autre courant de pensée. Notre rassemblement réunit plusieurs courants de pensée, je suppose que si nous sommes ensemble aucun de ces courants ne se pense meilleur ou supérieur aux autres par principe. Dire que si c’est Marie-George Buffet, c’est un rassemblement autour du PCF. c’est aussi dire que si c’est José Bové, c’est le rassemblement autour des altermondialistes et des anti-OGM. Toute incarnation sera perçue dans son immédiateté comme réductrice du rassemblement antilibéral à un de ces courants de pensée. La question essentielle est la suivante : Est-ce un effet durable dans la campagne ou pas ? Si on répond oui, cela veut dire que la campagne collective avec le collectif de porte parole, le programme et la stratégie c’est bidon. C’est admettre que la personne choisie, incarnation de son courant de pensée, jouera un rôle plus ou moins fort de repoussoir pour les autres courants de pensée du rassemblement. En distinguant la représentation interne et externe de la candidature, certains tentent de dire qu’il y a une différence de degré dans l’effet repoussoir dans le cercle militant et les citoyens pouvant se reconnaître dans la gauche antilibérale. Cette distinction me semble en partie artificielle. L’effet repoussoir existe en interne et en externe avec une différence de degré qui n’est peut-être pas dans le sens que l’on croit pour tous les courants de pensée. J’entends en interne si c’est pas lui je m’en vais. Autrement dit, dans cette logique c’est le courant de pensée le moins sectaire qui va s’effacer conscient de sa responsabilité dans la réussite de l’union populaire pour battre la droite et réussir à gauche. Cela dit, est-ce que la campagne collective sera du bidon et que la diversité du rassemblement sera étouffée par l’incarnation du courant de pensée du candidat. Cette question dépend à l’excès de la personnalité du candidat : tribun (rarement féminin) ou quelqu’un conscient de sa médiocrité à l’écoute de l’intelligence collective de l’ensemble des courants de pensée de notre rassemblement. J’en viens à dire que la popularité associé à un courant de pensée est notre pire ennemi car la cristallisation de la représentation y est trop forte. Quelqu’un non populaire est un handicap dans la présidentielle mais n’incarnant pas un courant de pensée spécifique, identifiable c’est un atout car il n’y aura pas ou peu d’effet repoussoir ni dans le cercle militant ni au-delà. Cela milite pour l’effacement simultané de Marie-George Buffet et de José Bové comme produit présidentiel trop typé. Il reste donc Yves Salesse et Clémentine Autain. Nous avons à mon goût affaire au sérieux et au frivole. Quitte à jouer le barbant, je choisis le sérieux.
Yves Salesse : est-ce un pseudo-candidat unitaire ?(dixit JB)
Certaines analyses à courte vue disent qu’avec la désignation de Ségolène Royal au PS un boulevard pour la gauche antilibérale s’ouvre. Il ne se comblera pas avec une extrême gauche plurielle (pour "emmerder le système" comme dit un postulant à la candidature). Avant de m’engager, j’ai besoin de cette garantie. En effet, sans cela, je pense que l’électorat PS de gauche pourrait s’abandonner au royalisme. Ces vingt cinq dernières années ont montré que la pente à droite de l’électorat ne s’est pas inversée. Cela doit nous vacciner contre ces sottises simplistes en politique. Pour être crédible dans la rupture avec le libéralisme, il ne suffit pas de coups de gueule, d’en appeler aux tripes...
Mon objectif n’est pas un score à deux chiffres en soi mais c’est d’avoir une majorité à gauche pour changer la vie et des citoyens nombreux et actifs (experts, législateurs) de la chose publique (économie, social, culture, écologie).
Claude de Massy (millitant PCF, pas sectaire mais ferme sur les principes comme la majorité des communistes)
1. > Pour Yves Salesse, candidature de consensus dans le cadre d’une campagne collective pour 2007, 18 novembre 2006, 08:16
Les militants du PCF valent pour 1 et ce n’est pas la majorité arithmétique que nous recherchons, alors nous avons besoin d’un consensus entre les candidats.
2. > Pour Yves Salesse, candidature de consensus dans le cadre d’une campagne collective pour 2007, 18 novembre 2006, 10:27
Yves Salesse a été impressionnant au Mans. Clémentine Autain simple et chaleureuse. Les autres sont bons mais difficile pour moi de les préférer
Marie George Buffet pour les raisons souvent évoqués. Patrick Braouzec parce que cela ne serait pas recevable pour nombre des militants de son propre parti, enfin José Bové pose le préalable Besancenot et je ne suis pas d’accord pour conditionner notre choix aux éléments encore majaritaires de la ligne sectaire de la L.C.R. On sait ce que donna en 1924, la ligne classe contre classe. Je voudrais bien participer à une belle construction à la gauche de la gauche, mais ce n’est pas une fixation maniaque contre le P.S. ni un discours basiste qui m’intéresse. Ce sont nos propsitions portées par un bon candidat. Une fois encore Autain ou Salesse qui ont des atouts très différents. Pour le reste faisons campagne ensemble.
François Servais
3. > Pour Yves Salesse, candidature de consensus dans le cadre d’une campagne collective pour 2007, 18 novembre 2006, 17:26
Dans la campagne, ils vaudront pour ....