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Pour eux la mort d’un salarié ça coûte 3 750 euros.
Publie le mardi 9 mars 2010 par Open-Publishing4 commentaires
Réaction de Michel Bianco au jugement de la cour d’appel d’Aix en Provence
Cynisme et frustration voilà comment je caractérise le verdict de la cour d’appel d’Aix en Provence.
En effet elle confirme le jugement de première instance du tribunal de Grasse à 6 mois de prison avec sursis et 3750 euros d’amende pour le responsable de l’agence TFN de Nice. Ce jugement est le reflet du cynisme et de la banalisation par nos élites politique, économique et médiatique de la mort au travail. La justice ne faisant qu’accompagner cette guerre économique qui justifie 2 morts par jour d’accident du travail dans notre pays. Pour eux la mort d’un salarié ça coûte
3 750 euros.
Frustration car dés le début de la procédure le procureur a orienté son enquête sur deux personnes dont les responsabilités étaient évidentes. Le responsable administratif de Galderma research and développement condamné en première instance à 4 mois de prison avec sursis et un amende de 3 750 euros d’amende, l’entreprise Galderma étant condamnée elle à 10 000 euros d’amende. Ils n’ont pas fait appel. Et le chef de l’agence TFN La Maintenance de Paris de Nice dont la condamnation a été confirmée par la cour d’appel aujourd’hui.
Et pourtant dés la remise du chantier tout le monde savait que ces gardes corps étaient absents. En ne menant pas des investigation en direction des concepteurs du bâtiment et des organismes de contrôle toute la lumière n’a pas été faite sur les conséquences dramatiques de cette faute.
Enfin que dire du deux poids deux mesures, avec d’un côté la condamnation de l’entreprise Galderma, et de l’autre le fait que la responsabilité morale de la firme TFN 45 00 salariés n’a jamais été retenue. Elle se trouve ainsi en temps qu’employeur exonérée de toutes responsabilités dans le décès de Jérôme.
Au final c’est le dernier engrenage de la hiérarchie, le chef de l’agence de Nice, qui est condamné.
Vous comprendrez ma colère quand j’apprends que Le 24 juin 2009, Franck Julien Le Président de TFN s’est vu remettre la médaille de l’Ordre national du Mérite par M. Bernard Accoyer, Président de l’Assemblée nationale.
Michel Bianco
Le Président
Franck JULIEN (né le 30 décembre 1966 à Genève en Suisse) est un chef d’entreprise français. Depuis 2002, il est Président du directoire du groupe TFN (Technique Française du Nettoyage).
Franck Julien est le fils de Jean-Pierre Julien, auquel il a succédé à la tête du groupe TFN en 2002. Il est par ailleurs le petit-fils de Paul Julien, fondateur de TFN en 1944.
Après avoir suivi des études au lycée Stanislas de Montréal et à l’université d’Ottawa au Canada, il obtient une maîtrise de droit des affaires et fiscalité à l’université Paris II-Panthéon Assas. Il détient également un DEA de droits des affaires et économie obtenu à l’université Paris I-Panthéon Sorbonne et le diplôme d’avocat du Barreau du Québec
Il entre au groupe TFN en 1991 en tant que Directeur d’agence. Il gravit ensuite un à un les échelons de la hiérarchie : Directeur régional en 1992, Secrétaire général et Directeur de la production en 1993, Directeur général en 1995 puis Président du directoire depuis 2002.
Il est par ailleurs membre de Croissance Plus, association française qui vise à améliorer l’environnement économique et social des entreprises innovantes.
Le 24 juin 2009, Franck Julien s’est vu remettre la médaille de l’Ordre national du Mérite par M. Bernard Accoyer, Président de l’Assemblée nationale.
Messages
1. Pour eux la mort d’un salarié ça coûte 3 750 euros., 9 mars 2010, 14:03
Et encore ils vous diront que c’est "bien payé" !
2. Pour eux la mort d’un salarié ça coûte 3 750 euros., 9 mars 2010, 21:39, par etienne 01
Un salarié est un pion qui ne "vaut" rien !!!
3. Pour eux la mort d’un salarié ça coûte 3 750 euros., 9 mars 2010, 21:54, par Patrice Bardet
Vous avez dit "justice" ?
4. Pour eux la mort d’un salarié ça coûte 3 750 euros., 4 juin 2010, 05:29, par Clodhel
Bonjour, hier j’ai appris que la mort de mon fils au travail ne valait que 500€ aux deux co-gérants et 1.000€ à l’entreprise. Ils sont relaxésAucun compte n’a été tenu des témoignages mettant en lumière les graves négligences dans la sécurité et le code du travail. Divorcé, il laisse un enfant de presque 12 ans dont j’ai obtenu la garde par voie de justice des affaires familiales !!! quelle justice. Clodhel