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Pour qui les "scientifiques de l’éducation" van Zanten et Rayou prennent-ils les enseignants ?

Publie le mercredi 6 octobre 2004 par Open-Publishing
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Dans un article publié dans le Monde daté du 6 octobre 2004, les "experts" en "sciences de l’éducation" A. Van Zanten et P. Rayou nous livrent la crème de leurs études sur les "nouveaux enseignants".

La journaliste Martine Laronche ne semble pas percevoir le caractère grotesque d’un travail qui porte sur un échantillon de 100 "nouveaux" enseignants (sur 900 000) . Notons que les rémunérations perçues par nos experts n’ont pas été volées ;
trois ans seulement leur ont suffit pour nous proposer ces morceaux choisis :

L’exceptionnel mouvement de 2003 s’explique par l’"usure" de ceux qu’on pourra appeler les anciens enseignants,(mais qu’on aimerait bien qualifier d’archaïques campés sur leurs acquis sociaux et mettant en péril le budget de l’Etat et les recommandations de l’UE) et non par le refus de voir se préciser le démantèment de l’EN et la perspective de retraites de misères. Les nouveaux, eux sont plus "adaptables" et plus "flexibles", donc "moins sensibles à la défense des acquis et des services de protection sociale (..)", car ils sont "en demande d’information et d’aide individualisée". Un peu comme nos élèves en "difficulté", en somme...

Ces "honnêtes étudiants" réussissent pourtant des concours présentant des taux de réussite de l’ordre de 10 %, qui leur ouvre droit à un Statut. Mais cela ne les intéresse guère, puisqu’ils sont vraisemblablement disposés , flexibles et adaptables qu’ils sont, à y renoncer pour goûter les délices d’obligations de présence en étabissement accrues de 50 % ainsi que le préconise le prérapport Thélot...

Les nouveaux enseignants, dont la présence dans les manifestations de 2003 fut massive, vont probablement dire leur fait à nos experts : quand bien même A. van Zanten et P. Rayou prendraient leurs rêves de promotion ministérielle pour des perspectives viables, leurs rêves de crétinisation du monde enseignant ne sont pas devenus des réalités.

Hervé Gourdon