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Pour un traitement humain et équitable à l’endroit de Nathalie Ménigon
Publie le samedi 28 février 2004 par Open-PublishingGravement malade depuis de nombreux mois, Nathalie Ménigon, incarcérée depuis 17 ans, est en grève de la faim depuis le 16 février 2004 pour y faire reconnaître son droit à la santé, élément constitutif des droits de l’homme. En effet, l’administration pénitentiaire vient entre autre de lui supprimer les médicaments nécessaires pour lui éviter d’avoir à subir une nouvelle fois des accidents vasculaires.
Il est du déshonneur d’une démocratie de laisser des gens mourir en prison. Aujourd’hui, rien ne peut justifier la poursuite du traitement que l’administration pénitentiaire fait subir à Nathalie Ménigon, indépendamment des actes qu’elle a pu commettre. Cette situation est d’autant plus insupportable qu’elle est discriminatoire. En effet, comment peut-on accepter que Papon puisse bénéficier lui, complice de crimes contre l’humanité, d’une libération pour raison de santé, alors que Nathalie Ménigon reste aujourd’hui en prison dans un état de santé très préoccupant ?
Une démocratie s’honore en n’enfermant ni les personnes âgées, ni les personnes gravement malades, ni les personnes handicapés. Le respect de loi Kouchner, qui prévoit une suspension de peine pour les détenus gravement malades et dont la situation médicale ne saurait s’améliorer en prison, est ici particulièrement nécessaire.
C’est pourquoi je participerais lundi 1er mars 2004, à 11 heures, à la conférence de presse de soutien de Nathalie Ménigon.
Conférence de presse à « La Passerelle », 3, rue Saint Hubert (métro Saint Maur).