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Pourquoi doit-on aller à Ensisheim pour la libération de G. Cipriani ?

Publie le mercredi 18 février 2009 par Open-Publishing

Mardi 17 février 2009

Pour consulter le blog : linter.over-blog.com

Le 22 février, Georges Cipriani aura effectué 22 années de prison. Il est libérable depuis 4 ans. Il attend depuis plus d’une année la réponse à sa demande de libération conditionnelle et il n’a toujours pas la notification de l’avis de la commission pluridisciplinaire du CNO.

Comment comprendre la situation de Georges Cipriani et pourquoi nous devons nous mobiliser et nous joindre au rassemblement devant la prison d’Ensisheim ?

L’antiterrorisme

Le 31 janvier, les soutiens aux militants d’Action directe emprisonnés et à Georges Ibrahim Abdallah s’étaient joints à la manifestation sur l’antiterrorisme.

En effet une "conscience" s’est développée sur l’utilisation du concept d’antiterrorisme, après les arrestations d’abord des militants désignés sous le nom d’ultragauche, puis autour des militants de Tarnac. Il est apparu alors clairement que le pouvoir utilisait ce concept pour arrêter largement, sans preuves, et maintenir les personnes en prison.

Cependant, les militants emprisonnés depuis plus de vingt ans étaient souvent les oubliés de cette mobilisation. Or ils subissent depuis leur arrestation, des mesures et juridictions d’exception au nom de l’antiterrorisme.

On le voit encore aujourd’hui, au moment où doit se décider leur libération conditionnelle. C’est en effet à ce moment précis qu’est créée la juridiction spéciale qui rapatrie à Paris toutes les décisions pour ces prisonniers !

La rétention de sûreté et le CNO

Outre l’utilisation de l’antiterrorisme, les militants d’Action directe et les autres militants révolutionnaires condamnés à de longues peines, se voient confrontés à une nouvelle mesure et une nouvelle loi : la rétention de sûreté et le CNO.

Rappelons déjà que cette mesure est rétroactive, ce qui ne devrait être.
Rappelons aussi qu’elle intervient alors même que le processus de demande de libération conditionnelle était engagé.

Cela a des conséquences graves : en effet alors que la situation précédente avait permis des réponses favorables pour Nathalie Ménigon et Jean-Marc Rouillan, Georges Cipriani accusé et condamné dans les mêmes conditions, s’est vu englué dans une nouvelle situation qui l’oblige à passer devant une commission ad hoc (CNO) et qui de report en attente de réponse a déjà entraîné plus d’une année supplémentaire d’emprisonnement.

De plus, si cette mesure semble s’appliquer de manière semblable dans le principe à toutes les longues peines, de fait elle est une arme contre les prisonniers politiques : ainsi sur cinq prisonniers passés le même jour en commission : quatre prisonniers politiques - dont Régis Schleicher et Georges Cipriani -, et un prisonnier social, seul ce dernier a eu une réponse de la commission et il est sorti à ce jour.

La situation de Georges Cipriani et des militants révolutionnaires nous concernent :

Parce qu’elle est le témoignage de l’arbitraire que nous voyons se développer
Parce qu’elle est au-delà de toutes les règles dites "légales"
Parce que si nous laissons faire, c’est le risque pour les militants révolutionnaires pourtant libérables de rester emprisonner. Et pour combien de temps ?

Nous avons vu pour Jean-Marc Rouillan comment une simple interview pouvait ramener un militant révolutionnaire en prison sans qu’il y ait de motif légal à cette mesure.
Nous voyons comment l’Etat utilise son pouvoir pour poursuivre, voire emprisonner des militants pour des prétextes des plus ténus.

Réunissons-nous à Ensisheim pour obtenir la lbération des militants révolutionnaires, dont Régis Schleicher, Georges Ibrahim Abdallah !

Pour soutenir Georges Cipriani.

linter, le 15 février 2009

Nous nous permettons de nous adresser tout particulièrement à tous ceux qui se sont déjà mobilisés contre les mesures policières, judiciaires, carcérales qui marquent la situation aujourd’hui en France" : que ce soit dans le cadre de la lutte contre "l’antiterrorisme", pour "Isa" et ses camarades, contre toutes les mesures policières, arrestations arbitraires, procès pour les motifs les plus divers (manifestations, refus de prélèvement ADN, injures à chef de l’Etat ou aux tenants de l’autorité publique). A tous ceux qui mènent un combat concret contre le capitalisme et ses effets (chômage ...), contre l’impérialisme.
Leur soutien est important pour obtenir la libération de militants qui ont mené un combat révolutionnaire, qui ont résisté en tant que militant politique plus de vingt ans contre l’acharnement du pouvoir. Des covoiturages sont organisés. Merci de vous mettre en relation avec les différents groupes (nlpf, libérez-les ! ...) ou auprès de linter.
par luxemb