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« Pouttandou Vajtoukkel », ou bonne année en tamoul. Cette semaine, année 5108

Publie le dimanche 8 avril 2007 par Open-Publishing

Nouvel an Tamoul, une grande fête culturelle

Le jour de l’an tamoul est l’occasion pour les associations de la commune de partager ce moment avec toute la population, sur une semaine. Des festivités sous le signe de Krishna, avec une nouveauté, la redécouverte de la tradition du Holi ou “fête des couleurs”.

CULTURE ET IDENTITÉ

JUSQU’à présent le public était spectateur, cette semaine il va participer au Nouvel an Tamoul de Sainte-Suzanne. Depuis 1994, la municipalité répond à une demande de la population, organiser chaque année des festivités pour ce jour particulier.

Car le jour de l’an Tamoul met à l’honneur la culture indienne qui fait partie intégrante de l’identité réunionnaise. Maurice Gironcel tient à le souligner, le Nouvel an Tamoul est « une fête de l’unité réunionnaise, comme la fête de la Liberté, le Nouvel an Chinois. Toutes les cultures sont invitées à y participer, ce n’est pas l’affaire d’une communauté ».

Renforcer cette unité réunionnaise, c’est l’objectif de ce jour de l’an à Sainte-Suzanne. C’est pourquoi les associations ont ajouté au programme de la semaine, un événement de rassemblement, voire de communion grâce au Holi.

Le Holi ou fête des couleurs, est une tradition indienne autrefois pratiquée à La Réunion, puis oubliée. Les associations vont le remettre au goût du jour. « En Inde le “Holy” a lieu en mars, à la Réunion elle se faisait après des occasions telles que le mariage, le service malabar, ou encore le bal tamoul. A Maurice, elle se pratique encore », explique Mylène Tandrayen, secrétaire de l’association Holi.

Jeudi soir, les tambours et les danseurs entraîneront les spectateurs sur la scène pour danser et s’asperger d’eau colorée. « Comme en Inde, toutes les classes sociales, les ethnies, les individus se retrouvent pour le Holi. C’est un festival très ancien et populaire, marqué par le jeu et la gaieté ».

Mais le Holi a aussi une signification religieuse. Il est inspiré de l’enfance du dieu Krishna, de ses farces avec les Gopis de Vrindavan (les vachères). L’enfant Krishna célébrait le Holi avec les Gopis dans les hameaux de Gokula, Barsana et Vrindavan. « Ainsi, le festival Holi signifie la destruction de l’autosuffisance, de l’égoïsme, de l’avidité, de la luxure, de la haine et de toutes les autres tendances et actions négatives, et la victoire des forces de droiture sur les forces démoniaques ».

De quoi commencer l’année en beauté, en demandant à Krishna d’apporter à La Réunion, le bonheur, la prospérité, la santé et la paix. Les associations espèrent ainsi pérenniser cette fête du Holi, comme le Dipavali, étant entendu qu’il n’y a pas de concurrence entre ces deux fêtes.

Mais que la popularité de ces fêtes ne peut que profiter à la culture réunionnaise.

Edith Poulbassia