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Premier effet pervers de la loi Sarkozy (prévention de la délinquance)

Publie le lundi 26 mars 2007 par Open-Publishing

Un premier scénario scandaleux des effets de la loi SARKOZY vient de se dérouler le 2 mars 2007, sur le réseau de REIMS.

Ce jour là, sur un simple appel téléphonique d’un voyageur auprès des services de police, un conducteur de bus s’est vu traiter devant les usagers comme un voyou notoire !

A la suite de cette DELATION, nous rappelant les pires heures de notre histoire, une patrouille de police a suivi le conducteur de bus sur plusieurs kilomètres, et a soudainement immobilisé le bus par une queue de poisson. Les gardiens de la paix ont ensuite demandé au conducteur de descendre de son bus ‘son outil de travail’, afin de l’orienter vers leur véhicule pour lui faire subir un contrôle d’alcoolémie et tout cela en présence des voyageurs !

Les résultats de ce test ‘Zéro gramme d’alcool’ et le conducteur est ensuite abandonné à son sort poursuivant sa route dans un état de fragilisation, par ce qu’il vient de subir, seul face aux voyageurs.

Cette scène est totalement disproportionnée notamment sur la manière d’intervenir, qui plus est sur un conducteur à son poste de travail ‘en ligne’ lequel, de ce fait est automatiquement sous la responsabilité de son employeur ! A noter qu’aucune remarque sur son comportement lors de sa prise de service n’a été formulée par son encadrement !

Le Bilan de l’opération : choc psychologique et humiliation du salarié, retard pour les usagers et incompréhension totale pour l’encadrement !

Ce genre de traque ne doit pas se reproduire ! De telles pratiques nous appellent à intervenir dans tous les réseaux, à être très vigilants, pour que de tels dispositifs ne soient utilisés uniquement, que dans le cadre de l’insécurité urbaine lors des agressions que les conducteurs subissent tous les jours.

Cette loi votée par la majorité gouvernementale actuelle fait de chaque citoyen un possible délateur. Dénoncer son voisin aussitôt qu’il ne nous ressemble pas, va devenir monnaie courante. La CGT fait partie du CNU (Comité National Unitaire) qui a combattu la loi pour son retrait, car elle n’apporte aucune solution en terme de prévention. Elle n’est qu’une loi sécuritaire, répressive et liberticide. La CGT exige son abrogation.

L’urgence est au social et à la démocratie dans le travail et dans la cité

Richard Jaubert
Secrétaire du bureau fédéral