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Primaire socialiste, un gros flop dans les quartiers populaires
par Antoine (Montpellier)
Publie le mercredi 12 octobre 2011 par Antoine (Montpellier) - Open-Publishing15 commentaires
Parmi les observations faites sur les résultats du premier tour de la primaire socialiste, le désintérêt repéré dans les quartiers populaires confirmera dans ses propositions la "boîte à idées" la plus cohérente avec la logique social-libérale du PS, Terra Nova (1) : partisans que celui-ci s’écarte définitivement du coeur de cible traditionnel de la gauche, les classes populaires, qui d’ailleurs se sont écartées d’elles-mêmes du socialisme d’exclusion qui s’est "épanoui" depuis 1983, les terranoviens poussent à un ancrage, définitif et sans état d’âme "archaïque", de leur parti dans la supposée "moyennisation" de la société française. Une moyennisation pourtant fictive rappelle le sociologue Roland Pfefferkorn (2). Voici ce que Mediapart a relevé dans la primaire de dimanche dernier :
Quartiers populaires : l’échec de la participation
C’est le principal enseignement du premier tour. Comme lors des derniers scrutins européens et locaux, la mobilisation électorale dans les quartiers populaires est très, très faible. Malgré un fort nombre de bureaux de vote (estimé à près de 1.000, sur 9.500), l’échec est patent. Un rapide regard sur quelques bureaux de vote emblématiques montre l’ampleur de la désaffection : Villiers-le-Bel, 190 votants ; la cité des Cosmonautes à Saint-Denis 44 votants ; 178 à la cité des Francs-Moisins ; à Ogermont-Epinay 228 votants ; à la cité Vert-Galant de Tremblay 297 votants ; 94 à Bobigny ; Les Ulis-République recueillent 87 votes ; 139 voix à Grigny-Salle des fêtes, 130 à Vaulx-en-Velin Mairie...
Tiré de Primaire socialiste : qui a voté, où, pour qui ? [réservé aux abonnés]
(1) Terra Nova revendique avec fierté avoir été à l’initiative de la primaire. Détail qui doit aider à bien cerner le sens politique de cette initiative. Voir pour une critique de ces primaires : Les fausses évidences démocratiques de la primaire et Primaire socialiste : une fuite en avant qui fragilise la gauche
A lire également : Primaire PS : la fin du parti militant ?
Extrait : "Ces primaires sont des espèces de « sondages en grand » ou, tout au moins, elles viennent confirmer et renforcer l’effet de ces sondages. Ceux-ci ont d’abord fabriqué DSK ; ils sont ensuite venus à la rescousse d’un Hollande qui fut d’abord hostile aux primaires. Bref, les primaires d’aujourd’hui, malgré la participation réjouissante, risquent de vider le débat politique de tout sens pour le remplacer par un match entre images et « égos »."
(2) Socialistes, leurs primaires et leur cours social-libéral...

Illustration : 111010‑primaire‑socialiste‑1‑tour.jpg
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Messages
1. Primaire socialiste, un gros flop dans les quartiers populaires, 12 octobre 2011, 16:38
Sans décoooonnneeerrr ???
Mais qui a cru que tous les "laissés pour compte" de notre société se battraient pour arriver à l’isoloir dimanche dernier ????? Pas moi en tout cas.
Arrêtez de vous "palucher" sur "l’abstention des quartiers populaires" dans les primaires.
C’est pas QUE pour les primaires, l’abstention des "quartiers populaires", vous découvrez l’eau froide ou quoi (je dis vous parce que vous êtes plusieurs à répandre cette "nouvelle" sur le Web) ??
ABSTENTION, Premier parti politique de France !
Ce serait beau si les pauv’ proles au chomedu et ghettoisés votaient en masse NPA ou FDG ou LO ou que sais je aux autres élections, seulement voilà, C’EST PAS LE CAS !
Balayons devant notre porte , d’abord, et travaillons, sérieusement, on aura moins de mauvaises surprises.
Fraternellement,
LL
1. Primaire socialiste, un gros flop dans les quartiers populaires, 12 octobre 2011, 18:07, par antoine (Montpellier)
Salut La Louve,
Ce n’est pas parce qu’on parle de l’eau froide qu’on la découvre. Ce n’est pas parce que l’on constate, sans surprise évidemment, que la primaire socialiste n’a pas mobilisé les QP, que l’on donne pour réglé le problème qu’on a à la gauche du PS pour mobiliser dans ces endroits-là.
Comme mon intro le rappelle, il s’agit de montrer ce qui travaille dans le PS pour donner pour acquis qu’il n’y a rien à attendre des couches populaires : car le PS n’a pas définitivement apporté une réponse à sa rupture structurelle avec celles-ci. Alors qu’il y a quasi unanimité dans ce parti pour oeuvrer dans le cadre des lois du marché, il reste encore des partisans de continuer à instrumentaliser le vieux cadre pourtant délabré du rapport au "peuple", au bon peuple (voir Hollande promenant sa petite personne sur un marché ...populaire) .
Et je crois qu’il n’est pas inutile de pointer, au détour de cet exercice pseudo-démocratique des primaires, les deux voies qui s’offrent à ce parti qui est perdu, bien entendu, pour un changement radical de la société : un basculement assumé ouvertement dans l’abandon de "la cause du peuple", concept celui-ci jeté définitivement aux orties de l’archaïsme (option à l’oeuvre mais pas définitivement bouclée chez Hollande)/un maintien, pour le coup démagogique, du rapport aux travailleurs (plus prégnant chez Aubry).
Une des conséquences du choix de la première option ce serait qu’il fragiliserait toute construction politique travaillant, comme le fait le PC et comme cela pèse, de fait, sur l’ensemble du Front de Gauche, à un quelconque "programme partagé" de TOUTE la gauche, PS compris ! La seconde voie renforcerait en revanche les illusions participatives du FdG.
Je sais qu’il est courant parmi les radicaux anticapitalistes de tenir pour quantité négligeable ce qui leur apparaît comme de millimétriques nuances chez les "sociaux-traîtres". Ce n’est pas mon point de vue et se risquer à analyser les simulacres qui entravent le développement de la conscience critique des gens, ce n’est pas être complaisant avec ces simulacres ni perdre son temps ! D’ailleurs nous connaissons tous des camarades qui travaillent au coeur du social, détachés de toute préoccupation pour les jeux politiciens-politicards (LO, anars, etc.). Ils n’ont pas fait la preuve de leur plus grande efficacité révolutionnaire que ceux qui combinent implication sociale et prise en compte des manips politiques.
La question d’une implantation des "alternatifs", ou comme on voudra les appeler, dans les QP comme d’ailleurs dans les lieux de travail reste donc entière. Mais s’occuper d’une question n’empêche pas de réfléchir à l’autre, d’autant que, avec toutes les médiations que l’on voudra, les deux s’imbriquent ou au moins se croisent.
Par ailleurs, ce que j’ai mis, pour info, sur BC, est avant tout destiné à un autre lectorat : celui de Mediapart qui est pour une bonne part très branché ou PS canal Montebourg ou FdG. On peut discuter de l’intérêt de chercher à toucher ce monde-là. Je suis pour sans que cela soit mon axe prioritaire d’intervention. Et, à ma modeste échelle, je balaye quotidiennement devant ma porte !
Enfin ma note sur l’abstention populaire des QP à cette primaire est aussi l’occasion de renvoyer, via quelques liens, à des textes critiques de ce que signifient politiquement les primaires. Cela peut intéresser plus directement les visiteurs de BC.
Salut à toi Louve
Antoine
2. Primaire socialiste, un gros flop dans les quartiers populaires, 12 octobre 2011, 17:11, par arnold
Les quartiers populaires peuvent difficilement s’enthousiasmer pour le programme du PS : il est vide. Pas un quignon de pain supplémentaire proposé mais des coups en prévision, sûrement aussi sévère que ceux de Sarkosy, pour rentrer dans les clous des 3% de déficit budgétaire exigés par le Kapital et ses loufiats de Bruxelles.
3. Primaire socialiste, un gros flop dans les quartiers populaires, 12 octobre 2011, 17:15, par vériane
Je doute que cela émeuve le PS. Le FLOP politique c’est LE NPA torpillé par les bobos de la gauche de la gauche style FDG ou les ultras gauche anti parti par vocation, il reste la possibilté de se défouler dans l’impuissance politique !
1. Primaire socialiste, un gros flop dans les quartiers populaires, 12 octobre 2011, 17:23, par Fañch
"il reste la possibilté de se défouler dans l’impuissance politique !"
au PCF donc... ?
4. Primaire socialiste, un gros flop dans les quartiers populaires, 12 octobre 2011, 18:07
La solution n’est pas d’attendre 2012. Les principaux prétendants à la présidentielle sont d’accord pour revenir à un déficit de 3 % en 2013 et aucun ne défend ni le refus de payer la dette, ni un plan radical pour prendre sur les profits. Ce sera donc l’austérité contre les services publics et contre les classes populaires comme le font dès à présent les gouvernements socialistes en Grèce ou dans l’État espagnol.
L’urgence est de prendre le mal à la racine, de remettre en cause radicalement le remboursement de la dette et l’austérité. Seul le rapport de force construit dans les luttes, dans les manifestations peuvent contraindre patrons et gouvernement à reculer.
http://2ccr.unblog.fr/2011/10/10/refusons-de-payer-leur-crise/
1. Primaire socialiste, un gros flop dans les quartiers populaires, 12 octobre 2011, 18:11
Faudra repayer dimanche pour voter ?
2. Primaire socialiste, un gros flop dans les quartiers populaires, 12 octobre 2011, 18:50, par Fañch
"L’urgence est de prendre le mal à la racine, de remettre en cause radicalement le remboursement de la dette et l’austérité. Seul le rapport de force construit dans les luttes, dans les manifestations peuvent contraindre patrons et gouvernement à reculer."
Si ce principe (de base) était enfin réapproprié et assumé collectivement, on pourrait ENFIN construire quelque chose de sérieux au lieu de se toucher la nouille pour savoir si c’est le libéral Hollande ou la libérale Aubry qui va l’emporter dans les élections de LEUR Vème république anti-démocratique...
3. Primaire socialiste, un gros flop dans les quartiers populaires, 12 octobre 2011, 19:48, par arnold
Tu auras le droit de payer en monnaie de singe ou en boutons de culotte. Tu choisis.
5. Primaire socialiste, un gros flop dans les quartiers populaires, 13 octobre 2011, 00:11, par CONNANGLE
Ayant pris un stock d’action à bas prix de la marque phare de vaseline Hollande et ses acolytes comptent nous le mettre bien profond. Les places sont bonnes à prendre, peu importe le flacon pourvu qu’ils aient l’ivresse.
J’ai bien pris le soin d’écouter pour la énième fois ce qu’ils en ce soir, non sans avoir pris auparavant un citrate de bétaïne pour ne pas vomir, j’ai donc réécouter parce que c’est ce que le peuple « con » ou pas va entendre, y compris le peuple qui va aller encore une fois s’exprimer pour l’un ou l’autre de ces socios démocrates au service du grand capital.
L’important pour eux étant bien entendu d’avoir leur place au soleil et pour cela aujourd’hui, ils ont bien compris que les exploités ne pouvaient pas être au centre de leurs envolées stratégiques, s’ils ne voulaient pas compromettre leurs postes en inquiétant le capital.
Sils n’ont pas abordés les quartiers populaires ni au premier « débat » ni à celui-ci, les quartiers populaires leurs ont bien rendu en ne s’inscrivant pas dans cette perspective.
J’en ais déduis, mais c’est mon opinion personnelle que la droite n’a rien à craindre de ceux qui se disent les défenseurs du peuple exploité et qui risquent de faire mieux que le capital en y apportant une touche de « moralisation »( vaseline) et donc il reste à craindre pour nous, sans action concrète : le pire.
Personne n’a compris le sens de ce qu’on dit l’un et l’autre des candidats tellement la technocratie du débat faisait de l’ombre à la réalité de ce que nous vivons.
Alors les supporters vont encore se manifester dimanche dans des proportions moindre, ce qui fait jubiler les médias et renforcerait le cas contraire l’idée que tout pourrait se régler au sommet à quelques uns.
La preuve que cette mascarade est trompeuse, c’est qu’au premier tour deux millions de gens se sont déplacés pour désigner un candidat de la social démocratie capitaliste et donc d’une nouvelle ère de capitalisme.
On peut dire aussi que dans ces deux millions n’étaient pas représentés les quartiers populaires et donc les plus exploités, c’est-à-dire ceux qui auraient besoin d’un changement radical de société et à qui on ne permet pas aujourd’hui de l’exprimer.
Ces derniers ne vont pas plus se déplacer cette fois ci pour voter pour une société qui les affament, les précarisent et les isolent.
Pour une société dont ils pourraient être les « actionnaires » et qu’aucun parti aujourd’hui ne leur propose.
C’est dire le besoin d’une organisation révolutionnaire capable de regagner la confiance des siens et de faire entrer dans les têtes la nécessité à partir de la proximité et de la base d’une autogestion au niveau mondial.
C’est dire le besoin de proximité, le besoin d’approcher les masses pour les éclairer de l’avenir que leur promet cette société s’ils ne prennent pas leurs affaires en main, si personne ne les aide à prendre conscience du pouvoir qu’ils ont à modifier les données.
C’est comprendre que ce ne sont pas les médias et l’école de la république capitaliste ou pro capitaliste qui va les conduire à reprendre confiance en ce pouvoir des masses.
Alors n’est il pas temps de créer une organisation à partir de ceux qui seraient d’accord pour apprendre et donner le pouvoir au peuple exploité, en bannissant la lutte des places ?
Il est de la responsabilité des plus conscients et avertis de tenter cette expérience salutaire, y compris si nous n’en voyons pas le résultat.
Agissons pour un système autogestionnaire communiste même si on sait que ce n’est pas facile.
Celui qui choisit la facilité, dans ce système, n’est pas révolutionnaire.
Marx a écrit, non je déconne !!! Si je dois retracer tout ce qu’il a écrit j’en ai pour tout le reste de ma vie.
Bon allez à tchao ce soir je me couche tôt, demain j’ai kiné et psy, c’est vrai que j’en ais besoin.
Si mon intervention est trop « conne », corrigez au moins l’orthographe ça vous fera passer un moment.
Amitiés aux potes révolutionnaires et à tous ceux qui cherchent à comprendre !!!
MCoco Le Rebelle Médocain.
6. Primaire socialiste, un gros flop dans les quartiers populaires, 13 octobre 2011, 07:53, par bibi
Arrêter de philosopher , c’est simple , "ils" n ’avaient même pas 1 euros , mise obligatoire pour pouvoir voter.
1. Primaire socialiste, un gros flop dans les quartiers populaires, 13 octobre 2011, 07:59, par Copas
C’est un millième des raisons.
La réalité c’est qu’ils s’en tapent et voient ça comme quelque chose qui leur est étranger completement.