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Prisonniers palestiniens : le mur du silence est maintenant brisé
Publie le lundi 6 septembre 2004 par Open-Publishing1 commentaire
Réunion de travail ce vendredi 10 à st-étienne, pour mettre en place un parrainage des prisonniers, en particulier des 450 enfants détenus. Une centaine de manifestants samedi dans le centre ville. des photos bientôt sur le site des réseaux citoyens
http://www.reseauxcitoyens-st-etienne.org
On en saura plus dans les prochains jours sur les résultats de la grève de la faim menée pendant 18 jours par 4 000 des 8 000 prisonniers Palestiniens dans les prisons israéliennes.
Des négociations ont donc eu lieu et ont lieu avec les autorités pénitentiaires, et le mouvement n’est pas terminé et prend des formes diverses selon les prisons. Contrairement aux déclarations des ministres de Sharon affirmant que les prisonniers pouvaient "continuer jusqu’à ce que mort s’ensuive", les autorités israéliennes doivent bien tenir compte de sa force, et aussi de son écho au plan international.
Même si une actualité internationale dramatique a contribué à ce que cette grève de la faim soit mise au second plan dans les médias dans plusieurs pays, ce mouvement a déjà atteint un résultat très important : des millions de personnes de par le monde savent maintenant qu’il y a environ 8 000 prisonniers politiques dans les prisons israéliennes, dont une centaine de femmes et plus de 400 enfants, que leurs conditions de détentions sont épouvantables, et que la moitié d’entre eux sont détenus sans même un semblant de jugement.
C’est le grand résultat de la grève de la faim des prisonniers palestiniens.
Bien au-delà de la Palestine où quasiment toutes les familles sont profondément marquées par la question des prisonniers, des dizaines de millions de personnes de par le monde savent maintenant un peu ce qu’il en est. Le deuxième mur, celui du silence, vient d’être brisé. Les manifestations et initiatives qui ont eu lieu dans une quinzaine de villes en France, et dans bien d’autres pays du monde, y auront contribué.
Dans la Loire, des initiatives de solidarité ont donc eu lieu surtout à St-Etienne et à Montbrison.
A St-Etienne, une centaine de personnes ont manifesté samedi après-midi de la Place Carnot à la Place Jean Jaurès.
Du vendredi matin au dimanche midi, un point d’information et de solidarité a été tenu place au Jean Jaurès, au pied du monument de celui qui a payé de sa vie son engagement contre la guerre.
Pendant ces deux jours et demi, une soixantaine de militant(e)s, parmi lesquels beaucoup de jeunes, se sont relayé(e)s pour informer et organiser la solidarité.
Des distributions de tracts d’information ont été faites en même temps aux marchés de Jacquard samedi matin et de Carnot dimanche matin.
Dimanche midi, ont comptabilisait 240 signatures sur la pétition de soutien aux prisonniers, environ 180 cartes postales vendues, pour être adressées au Président de la République afin de demander de poursuivre les dirigeants israéliens, lors de leur passage en France, pour crime de torture. Car c’est peu connu, mais la France s’est donnée une compétence internationale pour juger les crimes de torture. Tout comme la Belgique avait une compétence internationale en matière de crimes contre l’Humanité, avant que les dirigeants des USA ne fassent modifier la loi belge, histoire de pouvoir aller en Belgique - pour eux-mêmes et certains de leurs protégés - sans risque. Donc, puisque la torture est maintenant avérée dans les prisons israéliennes, les ministres de Sharon qui viennent en France doivent savoir
qu’ils peuvent être poursuivis pour crime de torture.
A St-Etienne, la mairie a refusé d’autoriser l’installation d’une tente pour la grève de la faim prévue. Une décision qui est injustifiable, d’autant que les autorisations d’installer des stands divers y sont largement accordées depuis des années pour toutes sortes de manifestations et d’évènements.
Un jeune a tout de même eu lieu en solidarité avec les prisonniers. Une dizaine de personnes y ont participé, en jeûnant un ou deux jours.
A Montbrison, un stand a été tenu, au marché, par l’association Solidarité Forez Palestine (tracts, pétition...).
Au total donc, ce sont donc plus de 4 000 tracts qui auront été diffusés au cours de cette action de solidarité, dont la presse (Le Progrès, La Gazette) a largement fait écho.
Mise en place d’un parrainage des prisonniers.
A St-Etienne, dans la suite des discussions que nous avions eues fin décembre 2003 avec Me Khaled Kuzmar, avocat, de DCI-Palestine, sur la situation des enfants prisonniers, et avec Amjad Najjar et Abou Rasmi Khatib, du "Club du prisonnier palestinien Nadi Al-Asir" fin juin, une action de parrainage des prisonniers, particulièrement des enfants et des femmes, se met en place.
Defence for Children International-DCI (voir son site web) a lancé un appel pour un tel parrainage des enfants prisonniers.
Ce week-end, place Jean-Jaurès, 32 nouvelles personnes se sont proposées
pour participer à cette action.
L’objectif est d’aller plus loin dans la solidarité et l’aide aux prisonniers en créant des relations humaines et citoyennes directes avec des prisonniers et avec leurs familles.
Ce travail sera mené en lien avec DCI-Palestine, pour ce qui est des enfants prisonniers, et aussi avec Nadi Al-Asir, le Club du prisonnier palestinien.
Il faut aider à sortir les prisonniers palestiniens des oubliettes et de l’isolement. Faire connaître leurs conditions de détention, exiger le respect de leur dignité et leur libération.
Beaucoup de choses restent à réfléchir et à préciser sur ce qu’il est possible de faire, et toutes les suggestions seront bienvenues.
Par ailleurs, si des ami(e)s et des associations et collectifs d’autres villes souhaitent participer à une telle action, il serait bien que des contacts se créent...
Pour St-Etienne, c’est pour travailler à la mise en place concrète de ce parrainage qu’une réunion aura lieu ce vendredi 10 septembre à 18h, au
Centre Al Qalam, 58 rue Balay.
Etaient parties prenantes de l’action de solidarité de ce week-end : le Réseau Actions Jeunes, Al Qalam, le Forum des Réseaux Citoyens, Artistes contre la guerre, le Réseau Egalité des droits et lutte contre les racismes, Espasem, L’APEIS (l’Association Pour l’Emploi l’Information des chômeurs et précaires), les Alternatifs, les Femmes en noir, l’AFPS(Association France Palestine Solidarité), Les Amis de Naplouse, l’Association Solidarité Forez Palestine...
Messages
1. > Prisonniers palestiniens : le mur du silence est maintenant brisé, 7 septembre 2004, 13:50
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Je vous en félicite pour votre choix. C’est une excellente liste de diffusion dédiée à l’Intifada.
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