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Procés des 13 postiers du centre de tri de Bégles !

Publie le mercredi 3 novembre 2010 par Open-Publishing
2 commentaires

Un rassemblement est organisé pendant le procés devant le tribunal de Bordeaux, rue des fréres Bonie, VENDREDI 5 NOVEMBRE à partir de 8 H 30 !

ON Y VA !

Messages

  • VOIR EDITO DU JEUDI 28 OCTOBRE 21H59

    TOUS EN SOUTIEN DEVANT LE TRIBUNAL CE JOUR LA !

    MERCI POUR EUX MERCI POUR NOUS !

    • Pour ceux qui "retrouveraient" pas les faitsen archives :

      Rappel (cf TractCGT appelant au rassemblement de ce matin)

      Le 5 novembre 2010, 13 militants (7 CGT, 5 SUD, 1 CNT) sont convoqués devant le Tribunal de Grande Instance à Bordeaux suite au conflit de mai 2005 à Bordeaux Centre de Tri. Accusés de séquestration, outrages à huissiers ou violences. Nos camarades encourent des peines de prison et la révocation de La Poste vu les motifs d’inculpation
      s.


      Les faits remontent à mai 2005.

      La Direction Courrier lance un projet CQC (Cap Qualité Courrier). Pour la Poste, c’est la modernisation, l’automatisation. Ce plan entraine 40.000 suppressions d’emploi, 10.000 dans les Centres de Tri, 30.000 à la distribution.
      C’est la fermeture d’un certain nombre de Centres de Tri.

      En 2005, la Direction du Centre de Tri de Bordeaux annonce une nouvelle restructuration qui doit supprimer 40 emplois sur les services de nuit (2/4).

      Au fur et à mesure des différentes réunions de « concertation » (8 au total), des luttes du personnel se mettaient en place et déjà à chacune de leurs actions, ils avaient droit à des sanctions, des contrôles d’huissiers, des intimidations. La Poste refusait de discuter sur l’emploi et annonce dans un même temps une Qualité de Service exemplaire. Même les instances paritaires étaient envahies par le personnel pour protester et se prononcer contre cette réorganisation, la Direction de la Poste entérine son projet avec satisfaction sous le regard s’une centaine d’agents « en colère ». Le dialogue social est rompu. C’est un passage en force de la direction.

      Suite à un incident en nuit (un produit toxique émanant de la climatisation provoque l’évacuation des personnels), la Poste convoque un CHSCT exceptionnel.

      La veille, le personnel demande des compte à la Direction sur ce qui c’est passé cette nuit là et se voit, encore une fois, retirer 1/30ème. Le personnel de nuit décide de s’inviter au CHSCT et demande l’ouverture de véritables négociations, refus total de la Direction. Le personnel décide de « retenir » la Direction jusqu’à l’ouverture de véritables négociations.

      La Direction de la DOTC demande le soir même au Préfet l’intervention de la police (le Préfet refuse) et propose seulement à minuit une réunion dans les 48h. Le personnel exige la reprise des négociations immédiate.

      Les agents restent déterminés face à une Direction nullement inquiète de ce qui se passe et communique librement avec toutes les instances de la Poste.

      La Poste et le Préfet vont répondre en envoyant le GIPN le lendemain à 12h

      9 militants sont mis en garde à vue, sont traités comme des criminels et passe en comparution immédiate dès le 27 mai. Dans le même temps, la Poste communique dans les médias et à la Poste sur tout le territoire ; il y a eu préméditation de la Poste.

      5 autres militants seront suspendus dès le 26 mai.14 passeront en conseil de discipline, 6 passeront en « central », la révocation est demandée.

      Ces 14 Camarades militants ont été la cible de sanctions disproportionnées par la Poste. En effet les 7, 8, 19 et 20 juillet 2005 les conseils de disciplines centraux et locaux votaient des peines allant de 6 mois à 2 ans d’exclusions et se traduisait par le licenciement de l’agent contractuel. Mais le retour a été vécu comme une double peine : mutés d’office.

      Les personnels de Bordeaux centre de Tri agissaient massivement contre la casse de leur outil de travail et de leurs emplois. L’attitude de La Poste, qui ne négocie rien, n’écoute rien et ne donne à ses cadres aucune marge de manœuvre, pousse les salariés à des actes désespérés : excédés du mépris affiché par la Direction.

      Au final, en 2009, c’est 450 emplois qui ont disparu avec la fermeture des 3 Centre de T
      ri (Agen, Périgueux et Bordeaux) à la suite de Cap Qualité Courrier, et comme cela ne suffit pas, le Centre de Dax fermé en 2010 (70 emplois) et pour 2011 il est prévu la fermeture du Centre de Tri de Pau.

      La Poste a atteint ses objectifs… en faisant des dizaines de victimes : les salariés, les responsables syndicaux, ainsi que les cadres qu’elle a missionnés, ou utilisés ?- pour mettre en œuvre cette restructuration, sans autre méthode que l’autoritarisme, sans marge de manœuvre, sans prendre leur avis.

      Cette situation est inacceptable pour tous, ces méthodes de management sont condamnables et doivent être condamnées, et c’est justement ce que La Poste veut éviter en faisant un exemple des sanctions infligées aux collègues de Bègles : ils seraient les seuls responsables des évènements de 2005 !

      L’action des salariés et de leurs militants syndicaux était juste et légitime. Prendre les responsables syndicaux comme boucs émissaires est inacceptable.
      La CGT, qui a combattu depuis le début cette répression syndicale, exige aujourd’hui la relaxe pour nos 13 camarades.

      Inacceptable, ne laissons pas faire !